Je l'avais rencontrée par une nuit d'été
C'est un très bon ami qui me l'a présentée.
Je connaissais par coeur les risques et périls
De s'attacher à elle et de vivre une idylle.
Mais elle était si belle, Si douce, si offrante,
Je ne pus résister à cette envie prenante.
Et je l'ai embrassée grâce à l'amour d'un filtre,
Qui, une fois usagé, me faisait faire le pitre.
J'étais à sa Mercie, perdu dans ma Torpeur.
J'étais sous son Emprise, perdu dans son Odeur.
Elle était toujours là quand j'avais besoin d'elle.
À n'importe quelle heure, toujours aussi fidèle.
Mais au bout de cinq ans, je me suis aperçu
Qu'elle me diminuait, et ce, à mon insu.
À mon plus grand Regret, je l'ai alors quittée.
Mais pour elle je n'avais pas vraiment existé...
Puis elle est revenue pendant une soirée.
Moi qui me croyait sauf, j'ai à nouveau sombré.
C'est comme si le destin voulait nous réunir,
Ou plutôt comme s'il voulait me voir mourir.
Car s'éprendre d'elle est une chose cruelle,
Qui, une fois lancée, peut s'avérer mortelle...
Mais elle fait à nouveau partie de ma personne,
Et le sera jusqu'à ce que mon heure sonne.
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