9.

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Je ne mets pas longtemps à sortir de ces toilettes pour rejoindre le coeur de la salle, où je vois Connor danser avec plusieurs personnes sur la piste de danse. Je ne vois pas Michael. Il est peut-être parti faire des choses similaires à celles que je viens de faire, qui sait? C'est le nouvel an après tout ; il faut s'amuser et en profiter pour essayer de réparer ou de construire les choses.

Mais au moment où j'étais perdue dans mes pensées, mon poignet est brusquement attrapé pour me tirer vers une personne — que je reconnais rapidement, puisque c'est Michael.

« Je n'ai pas arrêté de te chercher bordel, » grogne t-il, visiblement agacé.

« Pourquoi ? Tout va bien, » souriais-je pour le rassurer. Et cette fois-ci, c'est un réel sourire.

« Je ne sais pas, » il hausse les épaules, « tu n'as pas dit à Connor où tu allais alors– »

« Michael, » tranchais-je directement, « arrête de t'inquiéter, tout va bien, vraiment. »

Il hoche rapidement la tête, avant de relâcher mon poignet qui était toujours serré dans sa main. Je souris, ne pouvant pas m'en empêcher, tandis que que son visage passe par plusieurs expressions comme contrarié, puis inquiet, et enfin confus, ce qui me fait froncer les sourcils.

« Quoi ? »

« J'ai vu ce que tu as fait avec Connor, » remarque t-il, « pourquoi ? »

« Pourquoi, quoi ? »

« Pourquoi est-ce que tu as dansé avec lui et que– oh, » il pose sa main sur son front en ouvrant grand les yeux, « j'ai comprit. »

Il a comprit.

« Et ? » insistais-je en lâchant un rire.

« Premièrement, sache que ce n'est pas bien d'utiliser tes amis pour le récupérer, » dit-il sérieusement, « et deuxièmement... comment étaient vos retrouvailles ? »

Un sourire en coin s'étend sur son visage, me confirmant qu'il a bien tout comprit. Je ne peux m'empêcher de rire, et de sourire à m'en faire mal aux joues.

« Je l'ai vu courir derrière toi, » il se tourne vers les gens dans la salle, derrière nous, « comme tout le monde, je suppose. »

J'hausse les épaules, en souriant.

Je suis bien consciente du fait que certaines personnes sont au courant, ou du moins se l'imaginent, mais cela ne m'inquiète pas : la soirée a déjà commencé depuis une bonne heure et j'en vois qui déjà, ne sont pas totalement sobre. Voir, pas du tout.

En balayant la pièce du regard, mes yeux tombent sur Harry, qui tourne son visage vers moi au même moment. Le coin de sa lèvre se lève, juste avant qu'il ne me fasse un clin-d'œil.

« Et donc, le résultat de tout ça c'est...? »

« Pas un bébé, si tu veux savoir, » riais-je, avant qu'il ne le fasse aussi.

« Tu m'as comprit, » il rit.

J'hoche la tête, puis j'hausse les épaules, « je suppose que tout s'est arrangé. Nous en parlerons quand nous aurons l'occasion d'être seuls. »

« Tiens moi au courant, » il se tourne complètement pour pouvoir regarder pleinement Harry, « pour que je puisse le rencontrer au plus vite. »

Je lui frappe l'épaule.

« Pas touche, il est déjà prit. »

Il se met à rire avant de me faire face pour me prendre dans ses bras. Cette étreinte est courte, mais elle me fait du bien. Je me sens bien. J'ai l'impression qu'un nouveau poids vient de disparaître de mes épaules. C'est agréable de se sentir comme ceci ; j'ai l'impression que tout est merveilleux. Et même si, au fond de moi une petite voix me dit que tout ceci est trop beau pour être vrai, je continue d'y croire et d'en profiter.

thank you - hs. (III)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant