Fallen Angels (en pause)

Chap 26: Coffee or Tea

La ruelle était ronflante et la foule semblait perpétuellement en mouvement telle une vague réalisant un parfait va-et-vient. Jade marchais en direction du petit café ou l’attendait Liroy. Elle ne savait toujours pas pourquoi, mais elle ressentait l’envie, non plutôt le besoin d’y aller. Elle resserra son manteau contre son corps et ses yeux accrochèrent le bracelet à breloque que son meilleur ami lui avait offert. Ce bracelet qui signifiait tant de choses et qui lui fit un pincement au cœur.  Ils s’étaient violemment disputés et cela la désolait. Elle n’aimait pas du tout être en froid avec lui, surtout quand elle savait qu’il avait raison.

Elle n’avait jamais confié à son meilleur ami ce qu’avait  réellement dit le jeune homme le jour de l’accident. Tout ce qu’il savait c’était qu’ils avaient rompu. La dépression qu’elle avait vécue par la suite devait passer aux yeux de Kevin comme un chagrin d’amour mais cela était bien plus profond. Liroy l’avait complètement plongée dans un état comateux, les idées noires qui l’avaient submergées  lui renvoyaient une vision d’elle en tant  que coupable. Eternellement coupable. Son ex amoureux avait balancé des propos haineux et ces propos n’avaient pas ricochés sur elle, ils l’avaient pénétré et c’était en parti à cause de ses mots qu’elle s’était douloureusement relevé de son deuil.

Liroy avait été une ordure avec elle, elle ne pouvait le nier, toutefois, elle devait aller à ce rendez-vous. Elle ne savait pas si cela était dû à son cœur affaibli par son amour de jeunesse ou à son instinct d’archange, mais elle suivait cette intuition poignante.

Elle arriva devant le grand bâtiment,  tout en verre ou l’enseigne verte clignotait malgré la clarté du jour. Les panneaux permettaient d’apporter une touche de visibilité tout en gardant un certain charme contemporain. Le Starbucks de Midtown était l’un des plus grands et l’un des plus raffinés avec ces sièges confortables et ces nombreux coins à l’abri des regards.

Elle parvint devant l’entrée et soupira, une poussée d’adrénaline passa dans ses veines. Et s’il ne venait pas ? Et si elle était elle-même venu pour rien ? La décevrait il encore une fois ? Elle posa la main sur la poignée de la porte et poussa celle-ci. Il n’y avait qu’un seul endroit où elle trouverait la réponse à toutes ses questions et cela n’était définitivement pas dehors.

Le café était étonnamment bondé en ce dimanche après-midi. Toutes les tables semblaient prises par des couples, des familles ou des groupes d’amis. Jade parcouru la salle des yeux et ne trouva aucune piste du jeune homme. Elle s’approcha du grand comptoir en bois clair ou elle pus percevoir l’ensemble des boites métalliques de thé et sacs de cafés disposés avec goût  sur l’étagère derrière les préparateurs. Elle leur sourit chacun l’un tour et ils le lui rendirent, tous vêtu de l’uniforme du café : un ensemble noir et un tablier vert menthe.

Elle continua de parcourir l’établissement en sentant son cœur de plus en plus se mouvoir à mesure qu’elle arrivait à la fin de la zone de dégustation. Et si elle s’était encore une fois faite avoir par lui. Une voix toutefois la fit sortir de ses pensées et elle regarda à une table à côté d’elle.

-Jade, je suis là.

Elle pivota et découvrit Liroy assit donnant dos au comptoir. Elle ne sut véritablement si elle était soulagée ou émue mais tout ce qu’elle percevait c’était ce sentiment qui l’envahissait. Toujours ce sentiment. La brune sourit timidement au jeune homme et alla le retrouver à sa table. Elle perçu dans ces yeux qu’il était tout aussi embarrassé et ravi de la voir.

Elle retira son sac à main de son épaule et s’installa en retirant son épais manteau. Elle reposa sur le dossier de la chaise et releva ses cheveux afin qu’ils ne tombent pas dans son dos. Il la regardait suivant tous ses mouvements, semblant attendre qu’elle soit suffisamment installée pour lui parler, mais pour lui dire quoi ?  Elle entrelaça ses doigts et posa ses coudes sur la table. Le stress commençant à monter, un stress qui se faisait sentir dans les deux êtres.