Partir pour vivre

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On  rentrent alors dans les égouts, une fumée toxique, lourde, chaude envahis nos poumons et tentent de nous étouffer de l'intérieur... Je tousse à m'en déchirer l appareil respiratoire, pourtant je cours, quelques flaques d'eau sale viennent éclabousser mon leeging... J'entends à quelques mètres de moi les autres qui tousse, crache, respire mal ... Et pourtant nos corps sont animés de la même envie de continuer.. Nous ne sommes pas armés, ni forts... Nous sommes épuisés, sales... Face à des hommes costauds et entraînés nous ne faisons pas le poids... Mais malgré ça nos coeurs... Oui je le sens ! Nos coeurs sont remplis d'espoir et de force ! Ils débordent de courage pour défendre notre unique refuge... Notre dernière maison... Nous sommes prêts à tous ! À ces pensées j'accélère le pas. Je sais immédiatement quand nous sommes arrivés.. le tunnel brille d'une lueur orangé, comme des doigts qui semble caresser les murs ... Du feu ! Des nuages de fumée plus abondant encore apparaisse, je jette un regard derrière moi où Peter, Jordan, Tom et Victoire s'approchent de moi déterminés à foncer. Tom ordonne :

- Bon nous 5 on y va ! Jordan prends ton fusil au cas où... Karine, Claire, Monica et Alex vous restez ici ! Vous vois cachez et vous aidez ceux qu on va ramener ici ! Si il en reste...

Je l'entends chuchoter cette dernière phrase et un frisson me parcours... Il continue d'ordonner qu'on sauve qui on peu, la nourriture, les couvertures, les armes et les médicaments mais moi... Je suis perdue dans mes pensées..., Et si il avait raison ? Si il y avait plus personne ?! On perd du temps... Et si pendant qu'on parlait des enfants avaient besoin de nous ?! Mon sang ne fait qu'un tour et je m'élance dans les flammes ! Je suis horrifiée de voir les tentes en feu, les lanternes au sol, les tuyaux percés fuyant d'eau créant des flaques où miroite des flammes qui montent jusqu'au plafond des égouts... Mais le pire... : Ce sont ces traces de main rougeâtre sur les murs, ces cadavres brûlant le visage déformé dans un appel derrière au secours ... Je hurle :

- Y À QUELQU'UN ?!!??? PUTAIN REPONDEZ !!!!!!!!!!!

Le crépitement du feu, les autres qui appellent pour voir si il y a des enfants, les caisses retournés pour chercher de quoi vivre... Je vois un immense tag d'un phoenix sur une paroie et je pousse un rugissement de colère ! Je fonce dessus et frappe le mur ! ÇA C'EST POUR MON COLLÈGE !!!! Je fous un coup de pied ! ÇA POUR TOUS CES ENFANTS ENLEVÉS ! MORTS ! ET CES PARENTS DISPARUS !!!! ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !!!! Je vais pour donner un troisième coup sur le mur quand mon regard est attiré par une main blanchâtre qui bouge faiblement sous des pierres.. :

- Oh mon dieu... TOM ! PETER !!!! VENEZ VITE !!! Y A QUELQU'UN LA DESSOUS !!!!

Je me jette au sol et essaye de déplacer le plus de pierre en un temps record, très vite aidé de tous le monde on découvre un buste, une tête ... Le visage déformé par les gravas, la jeune fille aux cheveux emmêlés, à la bouche crachant du sang, tente de nous parler... J'approche mon oreille de sa bouche et j'entends :

-Ret-trouvez ... Mon.. meilleur.. a-ami.. Donald..

- On va le retrouver ! Après t'avoir sorti d'ici ! Les gars vite faut enlever ses jambes des pierres !

- Alia..., Tom baisse la tête, on peut pas... C'est un pierre trop lourd pour nous... On doit la laisser ...

Non... Je peux pas la laisser ... C'est alors que je remarque un pansement tout sale qui se décolle du front de la fille.. C'est l'une des personnes qui a voté pour que je vive ...! Non ! Non !!!! Des larmes coulent sur mes joues noirs de suie :

- On peut pas la laisser !

- S'il te plaît..., Chuchote la fille, t-trouve mon... Donald... Laisse m-moi ici...

La bande à AliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant