Lueur d'espoir

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La maison familiale était bruyante, plus précisément dans le salon. Une fillette d'environ sept ans suppliait sa mère.

L'enfant avait de long cheveux châtains, une peau mate et de grands yeux noisettes. Elle était identique à sa mère.

-S'il te plait maman! Je ne risque rien, Raphy me surveillera.

Finalement, la mère céda. Comment pouvait-elle résister aux yeux de chiots de sa fille.

Soudain, un jeune homme d'environ quatorze ans entra dans le salon. Il avait des cheveux noirs, à l'image de son père, et les même yeux noisettes que sa mère et sa soeur.

-On m'a appelé? Demanda-t-il.

-Annabelle veut que vous ailliez tous les deux patiner sur le lac.

-C'est dangereux maman. Avec la gu—

-Annabelle, interrompit l'adulte, veux-tu aller chercher tes patins?

La petite fille acquiesça vivement et sortit de la pièce alors que la femme jeta un regard réprobateur à son fils.

-On ne doit pas parler de la guerre auprès de ta soeur Raphael.

Le jeune homme baissa les yeux, honteux.

-Allez vient Raphy!

La fillette aux cheveux châtains débarqua en tombe et emprisonna les hanches de son frère de ses petits bras frêle.

-J'arrive, s'exclama celui-ci en souriant. Mais son sourire n'atteignit jamais ses yeux.

Heureusement, l'enfant ne s'en rendit pas compte et bientôt, les deux jeunes gens sortirent de la maison familiale.

XxX

-Raphy, regarde-moi!

Raphael leva la tête et observa tranquillement sa petite soeur patiner. Ce qu'il aimerait être aussi insouciant, aussi inconscient. Inconscient de la guerre, des morts, de—

-Raphy!

Le cri de sa soeur le sortit de ses pensées. La fillette était immobile sur la glace, les jambes tremblantes.

Le coeur du jeune homme manqua un battement et courut immédiatement en direction de la jeune fille.

-Rap—

-ANNABELLE!

La glace sous sa soeur avait cédé et cette dernière se trouvait désormais dans l'eau glacé.

Sans l'ombre d'une hésitation, Raphael plongea et, ignorant la morsure atrocement douloureuse du froid, nagea pour trouver sa soeur.

Il ne voyait rien, ne touchait rien. Ça en pouvait pas être réel, hein? HEIN? Son petit rayon de soleil ne pouvait pas être morte! C'était IMPOSSIBLE!

Tout à coup, quelque chose effleura sa main. Il l'attrapa aussitôt. L'air commençait à manquer. Il voyait trouble. Le froid tentait de l'immobiliser.

Recueil de petites histoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant