Deux âmes sombres, cachés sous la pleine lune. Ils s'aimaient mais se cachaient. Ils vivaient d'un amour pur mais d'un destin souillé. Sous l'astre d'ivoire, ils se tenaient la main. Paume contre paume, ils découvraient la vie, les plaisirs, la souffrance. Leurs nuques posées sur le sable frais de la nuit, ils regardaient le ciel et ses milliers d'étoile. Des centaines et des milliers d'étoile. Ils voulaient en faire partie, ils voulaient briller, ils voulaient vivre, être ivres, ne plus se cacher.
Tout le monde le savait, personne ne voulait y croire. Tout le monde le voyait, personne ne voulaient l'entendre. On leur tranchait le cœur, ils se le recousaient d'une aiguille de courage et d'un fil d'amour.
Pourtant, on allait briser leurs chaînes. Couper les liens qu'ils avaient tissés.
Cette nuit, cette dernière nuit, ils se le disaient, ils se l'avouaient.
Alors ils s'embrassaient, sous la fureur et le désir, brûlant de tout leur corps, ils partaient, ils se disaient au revoir, car jamais personne ne les empêcherait de s'aimer.