La Folie Du Mannequinat

07/09/17

Aujourd'hui, la première insulte sur mon poids a été lancée. J'ai eu tellement honte..
En français, une fille nommée Amélie a demandé à Cassandre de se mettre à côté d'elle. Je suis super contente pour elle, elle socialise avec les gens de la classe.
Bref je me suis retrouvée toute seule. Enfin pas vraiment en fait, Jules était à côté de moi. Alors Jules c'est un garçon que je connais depuis belle lurette, en fait depuis le début du collège. On a alors pratiquement toujours étaient dans la même classe.

Avant que le cours ne commence, je lui ai gentiment souri mais il ne m'a pas rendu l'appareil. Puis quand le cour a commencé, il m'a demandé mon stylo vert que j'utilisais. Mais je stressais tellement à cause de ce sourire et sur ce qu'il pensait de moi, que j'avais les mains qui suaient. J'ai alors refusé de le lui passer. J'avais trop peur comprends moi journal intime. Mais il l'a très mal pris et a dit assez fortement pour que tout le monde l'entende "c'est bon passe le moi sale grosse, j'ai pas la peste". Ça m'a rendu muette et je n'ai pas su quoi répondre. Je crois que le prof l'a entendu car il n'y avait pas beaucoup de bruit dans la salle mais il n'a rien dit ni fait. Qu'est ce que je voulais qu'il fasse aussi ? Qu'il lui donne une punition pour s'être défendu ? Non, ce n'est après tout pas si grave.

Je ne sais pas pourquoi j'en ai pleuré. Sur le coup des larmes me sont montées et j'ai essayé de les contenir mais peu de temps après elles ont commencé à ruisseler sur mon visage, mes joues, ma bouche, mon menton. Elles tombaient une à une sur le texte imprimé que nous a donné le prof. Il s'agissait d'un poème de Verlaine : "Il pleure dans mon coeur  Comme il pleut sur la ville" Je trouvais ça magnifique les taches de mes larmes séchées qui faisaient onduler le papier et se répandre l'encre sèche de la photocopieuse du lycée. J'observais alors la coordination entre le prof qui lisait le poème et mes larmes en rythme qui coulaient. j'étais captivée et j'en ai oublié pourquoi je pleurais.

Lorsque nous sommes sorties, Cassandre et moi avions prévu de manger ensemble en ville. Mais Amélie a proposer de manger à la cantine avec d'autres. Je n'avais aucune envie de socialiser. J'ai décidé d'aller manger seule en ville. Mais Cassandre a décidé de m'accompagner pour me remonter le moral. Mais elle avait quelque chose en tête : me faire manger sain.

Lorsqu'elle m'a dit qu'on allait manger dans un nouveau fast food qui faisait que des salades, mon intestin s'est noué. j'ai alors accepté. Pour une fois que je mangeais équilibré, ça n'allait pas me faire de mal ! "Ça ne fait jamais de mal de manger équilibré" me sort Cassandre. J'ai quand même décidé de prendre un coca. light.

Cassandre lors du repas me dit : "C'est pas comme ça que tu vas maigrir". C'est vrai mais j'ai actuellement la flemme de penser à ça ai-je pensé. "C'est vrai". 

-Je vais essayer de te faire un planning que tu devras suivre pour maigrir ! On va s'amuser !                         -Très bien.