Hiver 1897. Nous sommes dans le petite village de Prieston Drive . Un petit patelin d'une cinquantaine d'habitants perdu au fin fond de l'Alaska. La vie n'est pas facile là-bas mais les habitants subviennent à leurs besoins par la chasse et l'agriculture. malheureusement, l'hiver précédent avait été rude et malgré leurs savoir-faire, leur connaissance du terrain et leur résistance naturelle à tout les aléas de la nature, La plupart des chasseurs n'étais jamais revenu. Le froid les fauchant tous comme un agriculteur fauche le blé. Quand la famille était chanceuse, on retrouvais le corps a moitié mangé par les bêtes sauvages mais ce qui était au petit matin leur mari n'était plus qu'un tas de viandes congelés à la tombée de la nuit. Sinon, la tombe était vide. La nourriture venant à manquer, Un des derniers chasseur du village et moi décidèrent d'enrôler les enfants pour leur apprendre les rudiments de la chasse afin de ne pas signer l'arrêt de mort du village. Sinon, ils finiront par être emporté par le froid glacial et les flocons finiraient par recouvrir leurs corps figés et blême dans la neige.
La cloche de l'église situées au milieu du village retentit. Elle continuait de retentir malgré la neige qui recouvrait plaines et toits. Des hivers comme celui-là, elle en avait connue des dizaines. Elle continuait à surplomber le village et elle le fera encore une bonne décennie. A travers les rues jaillissent bientôt les enfants les plus vigoureux. Ils se rassemblèrent tous devant l'église. Tous semblait enjoué sauf une fille. Janice, la fille du boulanger. Du haut de ses douze ans, elle n'étais pas bien costaude mais sa rapidité était connue par tout le village. elle servait souvent de coursière pour son père. L'ancien du village ne pouvant se déplacer, son efficacité à livrer les clients lui est fort utile.
L'heure de la chasse était venue. Les deux chasseurs contenaient tant bien que mal les enfants agités par leur première journée de chasse. Ils firent l'appel : Douze enfants au total. Je prends une voix forte et je m'écris :
"- Vous nous suivait deux par deux d'accord ?!! La forêt est dangereuse est un pas de coté vous jetteras directement dans la gueule d'un loup ou d'un piège qui lui étais destiné !"
- "Aucuns écarts de conduite n'est permis ! compris ??!" Enchaîna mon coéquipier
Tous les enfants acquiescent. Le vent est doux ce matin mais les grands nuages blancs recouvrant le ciel ne pouvait annoncer que l'épais panache de flocons qui tomba sur nous arrivé à la lisière de la forêt. Nos pas craquaient dans la poudreuse. Tout le monde tremblotait dans son petit manteau à part Janice. Quelle fille courageuse ! Elle n'avais que faire du froid, elle se contentais de guetter un peu partout. Si un animal passait à proximité, elle le verra à coup sur. Notre progression deviens de plus en plus lente et difficile.
J'interpelle mon collègue.
"- C'est pas un peu trop dangereux aujourd'hui ? J'ai l'impression que cette neige et beaucoup plus épaisse que l'autre jour"
Il s'esclaffe et me répond sur un ton moqueur
"- Pas plus que d'habitu.."
Un cri retentis puis plusieurs
"UN LOUP, UN LOUP !" cria Janice
Mon coéquipier sort son fusil et le lance en direction de la fillette qui le rattrape à la perfection. La masse sombre du loup contourne les enfants, Janice vise et appuie sur le gâchette. Une détonation emplit les oreilles de notre groupe et à la place d'entendre un jappement de douleurs venant du loup, un cri transperça le silence de la montagne. Le recul avait totalement dévié Janice de sa cible. La décharge avait touché un enfant dans la tête. Tout le coté gauche de son visage est désormais ravagé par les plombs et son oreille pend mollement à un petit bout de chair qui étais son lobe. Il me fixait, son regard rempli de terreur de son œil encore intacte. Il ouvrit légèrement la bouche pour parler mais il ne pût émettre qu'un faible gargouillement accompagné d'un flot de sang. Je compris néanmoins "Ell..". Il tombe face contre terre et le sang chaud émit une vapeur à l'odeur métallique au contact de la neige. Janice lâche le fusil, tremblant de toute part. Tout le monde reste silencieux, choqué.. Un autre enfant s'effondre en criant. Un plomb l'avait touché à la jambe. Je me rus sur lui. Son artère est surement touchée vu la quantité de sang qui coule de la plaie. J'enlève le bout de tissu qui me sert d'écharpe de mon cou et recouvre la plaie avec.
"- APPUIE !" ordonnais-je à mon collègue.
"- Je vais courir jusqu'au village et ramener des hommes pour transporter le petit !"
Je courus dans le plus vite possible dans la direction du village. J'avais deux bornes à parcourir. Je cours aussi vite que mes jambes le peuvent. J'arrive au village mais personne n'ose venir mis à part le médecin qui, par soucis de devoir, accepte sans broncher. Nous nous mettons à courir en direction de la plaine derrière la forêt. Les flocons devinrent rapidement aussi gros que mon poing et le blizzard se leva. Le médecin a du mal à me suivre, il est transis de froid.
"- ON Y EST PRESQUE ! COURAGE !" lançais-je en espérant qu'il m'entende
Il ouvre la bouche pour me crier quelques chose mais il est trop loin de moi. Je compris "loup" mais il n'eût pas le temps de finir sa phrase qu'une bête féroce le faucha, le faisant disparaître derrière une souche d'arbre. Son cri lui, transperça le vent et la neige. Des craquements parvinrent également à mes oreilles mais je dû continuer, avec ou sans lui. J'arrive enfin à la lisière de la forêt. Mon fusil est posé parterre. Une vision d'horreur me saisit. Onze enfants, tous morts, alignés comme pour un rituel ou près à mettre dans un caveau. Je reconnais bien sûr l'enfant avec le coté du visage éclaté. A ses cotés gît l'autre enfants blessé mort d'hémorragie. Je reconnais le bout de tissu trempé de sang posé sur la plaie béante présente sur sa jambe. Je regarde les neufs autres. Ils se sont tous pris un tir de fusil. Je regarde longuement ces pauvres enfants. Qu'allais-je dire à leurs parents.. Un Clic-Clic me sort de ma torpeur. J'entends également sangloter. Je me dirige vers un arbre au tronc très épais et trouve mon coéquipier, arme à la main, le canon pointé sur le crâne de Janice. Il paraît comme fou. Il se tourne vers moi.
"- C'EST ELLE !"
Il est blessé au ventre.
La petite sanglote.
"- Il est devenu fou.. Il les a tous tués.."
Je les regardent tout les deux.
"- TAIS-TOI ! C'EST TOI QUI A FAIT CA !"
Il tremble. Je pointe mon fusil sur lui. Il est devenu complètement fou et son regard semble me fuir.
"- Lâche ton fusil ! Tu as assez tué aujourd'hui !"
Je pointe le canon de mon arme en direction de sa tête.
"- .. Ne m'oblige pas à faire ça.."
Il se mit à rire. Je ne peux dire si c'est un rire nerveux mais ses yeux se révulsent. Il avance vers moi et j'appuie sur la gâchette en fermant les yeux. Le tir l'atteint droit dans la mâchoire. Celle-ci éclate en morceau de chair et d'os. Il tombe raide mort. Je cours vers la petite fille tremblante de peur et de froid.
"- Vite. Viens. Il ne faut pas rester ici."
Je sors de derrière l'arbre pour me diriger vers le village quand j'entends un bruit de recharge derrière moi. Une petite voix fluette mais au ton dérangeant qui étais à la fois mi-grave et mi-aigu me dit tranquillement :
"- .. Tu aurais du l'écouter. . . ."
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100 histoires d'horreur
HorrorCe qui ne vous tue pas vous rends plus fort mais ce qui vous tue sera toujours plus fort que vous.. A travers ces mini-récits, vous découvrirez le frisson mais surtout.. Le malaise . . .