La décision

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Ça va déjà faire plusieurs jours que je suis chez Nabil, à la limite de devenir paranoïaque à chaque frappement de porte. Le problème c'est que temps que je ne sais pas ce qu'ils nous veulent, je ne peux pas faire de plan d'attaque. J'ai une idée de ce qu'ils pourraient vouloir, mais sûr ils ne pourraient pas nous tuer pour un rien. Un vrai mafieux ne tue pas la famille d'un représentant, encore moins ses enfants ou sa femme. Mais vu comment les choses s'étaient développées, je dois rester sur mes gardes. Après tous, je n'ai plus aucunes nouvelles de ce qu'il se passe en Amérique. Il faut prendre une décision et vite car sinon Ana va encore vivre dans la merde comme quand on était en Amérique, et ce n'est pas le but. On a déménagé ici pour vivre tranquillement sans les problèmes de notre famille. C'est bon, la décision est prise après plusieurs minutes de réflexion. Il me reste 3 heures.

Je sors de ma chambre et regarde l'heure sur l'horloge pendue dans le salon : 8h47. Je lâche un soupir, encore une fois je me lève tôt de moi-même. Je vois la porte de la chambre à Nabil entre ouverte et l'ouvre complètement pour voir Nabil dormir. Je me mets à sourire comme une idiote en le voyant dormir si paisiblement. Je me rapproche délicatement et embrasse son front en faisant bien attention de ne pas le réveiller avant de ressortir et fermer la porte. Je passe dans la cuisine et me prend une banane comme petit-déjeuner avant de passer dans la salle de bain pour me laver. Je m'habille rapidement et sors, attrapant un bout de papier et un stylo pour laisser un mot à Nabil. Je chausse mes chaussures et sors de l'appartement, refermant à clé la porte d'entrée avant de descendre les escaliers comme une flèche et partir m'exposer au monde, attendant que deux hommes me rejoignent et qu'enfin ils accouchent pourquoi la Mafia les a envoyés après moi. J'ai besoin de réponses.

Au bout de quinze minutes à marcher aux alentours il n'y a toujours pas de signes de vie. Rien. Sont-ils partis après que j'ai "disparu" pendant quelques jours et Ana aussi ? Non je ne peux pas y croire, ils sont forcément aux alentours. Peut-être qu'ils dorment encore ? Ou peut-être qu'ils sont entrain de m'observer et rigoler car je suis là, debout au milieu de la rue à attendre comme une conne. Dans tous les cas, personne n'est venu. Après une heure à errer dans la rue, je décide de rentrer. Il est déjà 10h30 quand j'arrive devant la porte de l'appartement à Nabil. Je rentre et d'un coup des bras m'enlacent en me tirant à l'intérieur. Je reconnais très vite le parfum de Nabil et souris en passant mes bras autour de sa taille.

- T'es complètement folle toi de partir comme ça dehors !

- Nabil j'avais besoin de réponses mais personne n'est venu. Je crois qu'ils sont repartis.

Il finit par me lâcher et m'embrasser le front avant de me regarder intensément, droit dans les yeux.

- Partis ? Comment ça ? Tu crois qu'ils ont lâché l'affaire ?

- Je sais pas, mais en tous cas il n'y avait pas un signe de vie de leur part pendant que j'étais dans la rue.

Il se met à sourire et me reprend dans ses bras en lâchant un soupir, rassuré. Je souris à mon tour car celui de Nabil est vraiment contagieux. On finit par se séparer car Tarik rentre d'un coup et nous fixe avec un air stressé.

- Tarik ça va ?

- Non... C'est urgent Nana.

Simba et sa NalaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant