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chapitre 7.

REECE.

Elle était dans ses bras. Elle s’accrochait à lui comme si sa vie en dépendait, comme si elle allait mourir s’il la lâchait. Il la trouvait adorable. Il était inquiet pour elle, mais il la trouvait plus qu’adorable. Son cœur s’est accéléré quand elle lui a sauté dans les bras, quand elle a pleuré contre son épaule. Quand elle s’est calmé quand elle l’a entendu lui dire que tout irait bien, puis elle a relevé la tête, toujours accrochée à lui. Elle le regardait, ses yeux scrutant chaque partie de son visage comme pour s’en souvenir, ses yeux étaient rougis par les pleurs, les joues mouillées d’eau salée, il aurait voulu l’embrasser, il savait que c’était un moment propice pour poser ses lèvres contre les siennes, mais il se rétracta en se disant qu’elle pourrait penser qu’il profitait juste d’elle. Alors il lui embrassa juste la joue, et il lui caressa le dos.

Une vingtaine de minutes plus tard, Reece et Lana étaient tous deux assis sur le canapé de la brune. Elle était dans ses bras, et il sentait son cœur battre à ton rompre dans tout son corps. Il lui caressait le bras, elle n’était toujours pas remise de son cauchemar, il brûlait de questions mais ne voulut pas les lui poser. Deux cartons de pizzas dépourvues de nourriture devant eux, il regardait le vide, réfléchissant aux derniers évènements. Lana a voulu se suicider, il est venu à temps, ils ont dormi ensemble enlacés, elle a fait un cauchemar et s’est jetée dans ses bras, oh et il s’est rendu compte qu’il l’aimait.

“Il s’appelait Dimitri.” La voix de Lana se fit entendre dans un murmure. Il arrêta ses mouvements et tourna la tête vers elle pour l’inciter à continuer. “C’était mon fiancé, on allait se marier dans quelques mois.” Elle baissa la tête en se détachant des bras du blond, il sentit un pincement au cœur en l’entendant prononcer ces phrases. Mais il se demanda plus pourquoi elle utilisait l’imparfait pour parler de son futur mari. “C’était un musicien hors pair. Un peu comme toi.” Elle lâcha un petit rire en levant la tête, les yeux embués de larmes. “Il était beau, gentil, attentionné. J’avais jamais rencontré quelqu’un comme lui avant lui, j’étais tombée amoureuse au bout d’un an je crois. Il n’avait jamais lâché l’affaire avec moi, il était toujours joyeux. Il poursuivait ses rêves et je l’admirais et je l’admire toujours pour ça. Il était libre.”

“Le piano, la guitare et le violon sont à lui. Il faisait beaucoup de concerts, il gagnait de l’argent, la moitié partait dans nos économies pour faire le tour du monde et l’autre pour des œuvres de charités. Il avait un très grand cœur.” Elle continua, les larmes coulant déjà mais les yeux brillants de nostalgie, il se sentit mal. “Il avait hérité de ce duplex par son grand-père et on avait décidé d’habiter ici, on ne payait rien en plus alors on s’était dit qu’on allait rester ici et ça nous convenait vraiment. Le 17 décembre dernier, il avait un concert. Assez important d’ailleurs, il y avait pas mal de célébrités, c’était pour une association permettant aux enfants d’aller à l’école. J’étais très fière de lui, mais malheureusement je n’ai pas pu assisté au concert, j’avais une réunion très importante au travail et je lui avais promis de faire le plus vite possible, la réunion a été plus courte alors j’ai pu partir plus tôt. Avant de prendre le volant je lui avais envoyé un message pour lui dire que j’arrivais dans dix minutes et qu’il devait m’attendre dehors. Quand je suis arrivée, il y avait toute une foule sur la route. Je me suis garée. Et c’était mon Dimitri qui était allongé sur le sol. Il venait de se faire renverser.” Elle éclata en sanglots, et il prit sa main pour l’entrelacer avec la sienne, l'incitant à continuer.

“Il avait vu un vieil ami sur le trottoir d’en face et avait voulu le voir pour parler, mais en traversant la route, une voiture l’a percuté. J’étais brisée, mais j’avais encore espoir qu’il s’en sorte. Comment allais-je faire sans lui s’il mourrait? Je me suis assise à côté de lui en attendant que le SAMU vienne chercher l’homme de ma vie. Il a mis dans ma main la bague de son arrière grande-tante, et j’ai compris qu’il allait me proposer en mariage. Mais à ce moment là je ne savais pas si c’était une décision hâtive ou non. Je lui ai dit qu’il allait s’en sortir, et qu’il allait vivre longtemps. Il a rit. Puis tu sais ce qu’il m’a dit?” Malgré ses larmes elle souriait, ça le tuait de la voir aussi triste. Il secoua la tête.

“Il a dit qu’il m’aimait. Il n’a pas arrêté de me le dire, même quand la vie a quitté son corps ses lèvres ont bougé une demi-seconde pour me dire qu’il m’aimait, même dans la mort. J’étais brisée. Je n’ai pas assisté à l’enterrement car c’était trop dur. Ma sœur m’a appris que le mariage était déjà prêt, qu’ils avaient tous les deux tout préparé ensemble pour me faire une surprise. Et il allait demander ma main ce soir là devant des centaines de personnes. Je l’aimais Reece, c’est avec lui que j’ai tout vécu. Il est toute mes premières fois.” Après cela, elle éclata en sanglots. Il l’attira dans ses bras. Elle se retrouvait sur ses genoux, les mains entrelacés, la tête nichée dans le cou du blond qui sentit encore une fois son cœur battre à tout rompre. Et il se dit que c’était la présence de la brune à ses côtés qui lui faisait cet effet.

“Je n’ai pas arrêté de boire, j’ai coupé les ponts avec tout mon entourage, j’ai démissionné, et j’ai cherché un moyens d’arrêter de vivre.” Elle releva la tête, les yeux ancrés dans ceux du blond. A partir de ce moment là, il ne regardait qu’elle, il la trouvait magnifique, encore plus si elle souriait. Il ne pouvait ignorer sa beauté, il aurait voulu l’embrasser, la prendre dans ses bras, lui dire que tout irait bien et qu’il fera tout son possible pour l’aider à aller mieux. Car merde, plus il la voyait plus il l’aimait. “Puis j’ai senti ton parfum et j’ai su que tout allait changer.”

- bobby 🍀

𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐮𝐦 • 𝐫𝐞𝐞𝐜𝐞 𝐛𝐢𝐛𝐛𝐲 [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant