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chapitre 8.

LANA.

Elle se sentit mal quand elle claqua la porte de chez elle et qu’elle entendit le moteur de la voiture de Reece démarrer. Elle le trouvait beau, il avait un charme inexorable. Puis son sourire, il devait en faire craquer plus d’une.

Elle ne devrait pas fréquenter quelqu’un, elle ne devrait pas. Elle aimait Dimitri, elle l’aimait du plus profond de son être. Elle imaginait le regard déçu de Dimitri, les larmes coulant sur les belles joues du musicien au coeur d’or. Elle s’assit contre la porte, les jambes repliées sur elle-même, les bras croisés elle pleurait.

Elle entendit quelqu’un sonner à l’interphone. “Allô?” Sa voix tremblait un peu.

“Lana, tu peux m'ouvrir s'il te plaît? J’viens de sonner chez tous tes voisins j’ai peur qu’on vienne me tuer.” La voix de Reece semblait non-assurée et sous ses larmes de tristesse la brune riait aux éclats et ouvrit la porte du hall.

“Deuxième étage.” Et elle raccrocha tout en ouvrant la porte.

Quelques secondes plus tard, Reece se trouvait devant elle, complètement perdu en voyant ses larmes séchées sur ses joues. “Euh, tiens c’est mon numéro, au cas où t’as besoin de moi.” Il lui tendit un papier où des chiffres étaient griffonnés à l’arrache.

Elle l’attrapa et lui sourit. Il lui avait expliqué que sans faire exprès il l’avait bousculée et qu’elle était tombée dans les pommes, et que dans la panique il l’avait ramenée chez lui. Elle lui devait une grande faveur. Mais pas maintenant. Elle le remercia encore et une fois la porte définitivement fermée, elle enregistra le numéro sur son téléphone.

Elle regarda le piano à demi-queue, la guitare posée contre celui-ci et le violon dans son étui délicatement posé sur le piano. Elle se remémorait les jours de pluie, où Dimitri jouait du violon les yeux fermés, où ses doigts parcouraient les touches noires et blanches du piano, ou encore assis sur le canapé à jouer une sérénade à Lana, complètement sous le charme.

Elle ne connaissait qu’une note sur la guitare et au piano. Le Si. Dimitri lui répétait souvent qu’on pourrait changer le monde avec des Si. Elle a mis quelques années avant de comprendre la connotation musicale de cette phrase, et malheureusement c’était trop tard pour lui dire qu’elle avait compris.

C’est trop tard pour vivre maintenant.

- bobby 🖤

𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐮𝐦 • 𝐫𝐞𝐞𝐜𝐞 𝐛𝐢𝐛𝐛𝐲 [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant