Chapitre 8: L'explosion.

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22H30

L'homme qui ne faisait que de crier est là. Il se tient devant la scène, ses yeux n'expriment absolument plus rien.

Comme les nôtres. 

Et sans que personnes ne s'y attendent, il tire, partout et sur n'importe qui, la peur est présente dans toute la pièce, la mort est là elle aussi,elle accueille certaines personnes les bras ouverts.

Je ne veux pas faire partie de ses personnes. 

 Je me relève,ne voulant pas me faire toucher. Julia fait de même, mais avant même d'avoir pu réagir à quoi que ce soit, il lance quelque chose au milieu de la pièce. Je n'ai même pas besoin de bouger la tête pour tenter d'apercevoir ce que c'est. Je le sais déjà.

C'est une bombe.

Une bombe qui va signer la mort de beaucoup d'entre nous, peut être même de moi. Mes pensées sont interrompues par l'explosion. Elle n'est pas grande, mais assez pour nous projeter à l'autre bout de la pièce. Le seul mouvement que je peux faire avant de me faire emporter par l'explosion est de prendre la main de Julia et de la serrer fort, comme pour lui faire passer un message.Comme pour lui dire : « ne t'inquiète pas je suis là et je ne te lâcherai pas ». Je ne saurais dire si je fais çapour la réconforter elle ou moi.

Une explosion.

Une seule explosion et une dizaine de morts.

Je me sens voler, puis toucher le mur avec mon dos.

J'ai atrocement mal. Je retombe au sol. Je ne peux plus bouger, un goût métallique se glisse dans ma bouche.

Dusang.

Je saigne.

Je regarde ma hanche : je saigne beaucoup, mon tee shirt est à présent rouge. J'ai extrêmement mal, je ne sens plus ma hanche. Je soulève mon tee shirt : J'ai l'impression que quelque chose m'a transpercé. Je n'arrive pas à distinguer quoi précisément. Mais ça saigne beaucoup et c'est ce qui me fait leplus peur. Je n'ose pas le retirer, je n'ose pas le toucher. Tout ce que je sais c'est que ça continue de saigner. Ma tête se tourne vers Julia, elle sourit, je me demande comment elle peut sourire dans un tel moment mais avant d'avoir pu ouvrir la bouche pour luidemander, je vois aussi ses larmes qui coulent sur sa joue.

Peut-être sourit-elle pour échapper à la douleur ? Un détail attire mon attention, son cou saigne. Un morceau de verre d'une des fenêtres est venu se planter dans son cou. Elle saigne beaucoup trop, il faut l'évacuer au plus vite, si elle veut avoir une chance de s'en sortir. Je regarde la salle, mais ma vision se brouille. Il n'y a que les couleurs orange et jaune que je distingue. 

Le feu, le sang, la mort, une poignée de terroriste et une centaine de mort.

Rêve ou cauchemar?   [Terminée.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant