Loutitre 4

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Pdv Jimmy :

Cette fois c'est fini...
Il m'a grillé...
Je pourrais plus sortir...
Enfin juste pour aller au lycée...
Enfin je crois ?

Ma mère entre dans ma chambre doucement, faisant tout pour ne faire aucun bruit. Le moindre grincement de parquet peut le réveiller.

Et dieu sait à quel point il ne faut pas le réveiller.

Elle s'approche de moi et prend mon visage entre ses mains. On se met à pleurer comme des fontaines, libérant toute notre douleur et souffrance.

Le monde est si injuste.

- Maman, promet moi d'être encore sur pieds quand je rentrerai du lycée... La suppliais je.

- Je te le promet Mon bébé. Je te le promet. Mais enfui toi s'il te plaît. Cours loin d'ici. Pourquoi tu ne veux pas ? Dit elle en reniflant.

- Je peux pas, les nuits sont assez suffisante dehors. Hors de question que je vive dans la rue. Et il est encore hors de question de te laisser ici. C'est soit on s'enfui ensemble, soit on meurt ensemble d'accord ?

- Non... Non Jim... Tu peux toi. Moi j'ai pas le droit de sortir. Toi tu peux.

- Si je ne suis pas à la sortie du lycée à l'heure indiquée tu sais tout comme moi si qui va m'arriver.

Elle dit plus rien, elle continue de se noyer dans ses larmes et de s'excuser. La voir ainsi me broie le cœur.

Mais une chose me surprend !

- Maman? Comment tu as fait pour sortir du cagibit?

- Hum... Aujourd'hui, ton père m'a demandé de faire le ménage...

Je fronce les sourcils, trouvant ça très étonnant sachant pertinemment que c'est le lundi son jour de ménage, et le dimanche le jour des lessives.

- Mais on est mercredi!?

Elle hausse les épaules et me claque un bisous sur le front avant de repartir.

Je me lève et me prépare. Assez vite. Évitant d'avoir affaire aux autres tarés...

Arrivé au lycée, j'attend contre un mur la sonnerie. De loin je peux apercevoir Joa et son meilleur ami.
Le gars de la forêt.
Ils s'approchent de moi et le stresse monte. J'ai vraiment pas l'habitude d'avoir des "relations sociales".
Ça me stresse beaucoup. Pourtant, une vague de sûreté viens m'enveloppe, ce sentiment d'être en sécurité. C'est assez étrange et je ne ressens ça que quand Elden et Joa son prêt de moi.

- Salut! Ça va mon pote ? Joa voulu me pousser à l'épaule pour me taquiner, mais cette peur fit ravage dans mon être avant de m'écarter d'eux d'un pas sans en être conscient.

J'avale ma salive difficilement en voyant Elden me fixer. J'ai peur qu'il comprenne. C'est bête mais on dirait qu'il voit que j'ai peur. Alors que l'autre moulin à paroles commence à raconter sa vie, sans que personne l'écoute au final...
Nos regards reste plantés. Ses yeux si noisette qu'on dirait qu'ils sont orange, Ses cils long et ses sourcils froncés me donne un effet bizarre.
Un petit truc au cœur me fait sursauter, suivis d'un coup dans le ventre assez chelou.

Je baisse la tête trop gêné, espérant qu'il n'ai pas remarqué mes joues rosés. Je le vois sourire et Joa commence à péter un câble.

- Oui tu as raison petit muret, les gars devraient aller baiser ailleurs et nous laisser tranquille pour papoter tranquillement.

On regarde Joa un peu pommé, de quoi il parle et à qui?

- Écoute Jojo, je sais qu'on t'ecoutait pas, mais on ne baisait pas non plus. Tu as gêné Jimmy en plus. Dit Elden en me faisant un clin d'oeil.

Le loup et la sourisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant