Différent

Chapitre 6

Harry

18h02, je rentre dans le cyber café du coin et m'assois à une table.

-Bonjour Harry.

Dit quelqu'un.

Je la regarde et lui souris, d'un sourire charmeur.

-Bonjour Nancy.

Dis-je.

-Avec ce sourire tu dois faire craquer toute les filles toi.

Elle me fait un petit clin d'œil. Un léger rire s'échappe face à sa remarque qui, quand on me connaît, est complètement idiote. Je ne sais pas si je ris parce que c'est débile ou parce qu'un compliment fait toujours plaisirs. Sûrement un mélange des deux.

-Bon je te sers pareil que d'habitude ?

-Avec plaisirs.

Elle partit. Pendant ce temps je sortis mon Mac de mon sac et me connecta à la wifi du café. Allez marcher stupide wifi. Purée. Pourquoi tu me dis que ce n'est pas le bon code ? Je sais que c'est le bon code alors arrête. Rohh. Attend. Putain et bah enfin. Il en a fallu du temps purée.

-Tiens.

Dit une personne à voix basse.

-Merci.

Je me tourne vers cette personne et il s'avère que ce n'est pas Nancy mais quelqu'un d'autre, une personne que j'ai déjà vu mais dont je ne connais pas le nom.

-Tu n'es pas Nancy.

Repris-je.

-Je le sais.

-C'est Nancy qui m'apporte mon café normalement.

Elle me sourit nerveusement puis part. D'ailleurs elle revient assez vite.

-Je voulais te dire merci pour tout à l'heure.

Elle ne me laissa rien dire qu'elle reprit de plus belle.

-En faite tout à l'heure enfin à midi tu m'as, d'une certaine manière, défendu et je ne t'ai pas remercié pour cela alors j'en profite pour te dire merci.

-D'accord...bah de rien.

Elle partit de la même manière que tout à l'heure. Je me reconcentre sur mon écran. Du moins j'essaie. Et non je n'y arrive pas. Je ne sais pas mais quelque chose me perturbe. Je vis Nancy à quelques mètres, elle va m'aider elle.

-Nancy.

Criais-je en lui faisant signe de venir.

Elle arriva.

-Qu'est-ce qu'il y a mon beau ?

-J'ai deux questions.

-La première est : pourquoi ce n'est pas toi qui es venu m'apporter mon café ? Et la deuxième est : tu connais le nom de la nouvelle qui m'a apporté mon café ?

Repris-je.

-Première réponse, la nouvelle m'a demandé de t'apporter ton café et deuxième réponse, elle s'appelle Athéna.

-Athéna...

Soufflais-je.

-Merci.

Lui dis-je.

Elle me fit un clin d'œil et partit.

************

21h28, j'attendais là depuis au moins une heure. Je voulais lui parler mais pas devant tout le monde. Elle sortit du cyber et commença à marcher. Elle passa devant moi sans me voir, je l'ai suivi.

-Athéna.

Dis-je.

Elle sursauta, surprise, et me regarda choqué.

-Comment tu connais mon nom ?

Demande-t-elle.

Elle était complètement à l'arrêt.

-J'ai demandé.

Répondis-je.

Elle se remise à marcher, je fis de même.

-C'est assez culotter d'appeler sa fille comme la déesse de la beauté.

Dis-je.

-Tu sais ce qui est culotté ? C'est de parler avec sûreté de quelque chose que l'on croit connaître mais, qu'en vrai, on ne connaît pas.

-Heu... explique-moi ta phrase s'il te plait.

-Tu viens de me dire que tu trouvais mes parents culottés de m'avoir appelé Athéna car c'est, sois disant, la déesse de la beauté hors Athéna n'est pas la déesse de la beauté mais celle de la guerre. C'est à dire que tu ne connais pas vraiment la "fonction" d'Athéna et je trouve ça culotté que tu dises que mes parents sont culottés d'avoir appelé leur fille comme la déesse de la beauté alors que tu ne connais pas sa vrai nature ou pouvoir, appelle ça comme tu veux.

Je me sens con, très con car elle a raison.

-Juste deux questions. De un pourquoi m'as-tu défendu alors que quand tu m'as demandé de te passer un stylo à l'infirmerie je n'ai rien fait, c'est à peine si je t'ai adressé un regard. Et de deux tu comptes me suivre jusqu'à chez moi ?

-De un parce que tu étais tétanisée, on avait l'impression d'avoir une statue devant sois quand on te regardait. Ah vrai dire ça devait être drôle pour certain mais vu que je ne suis pas méchant je n'allais pas te laisser te ridiculiser. De deux je ne sais pas, tu habites loin ?

Répondis-je.

Elle se tourne vers moi, je sens son regard sur moi, il est assez...noir enfin je ne sais pas trop comment expliquer.

-Tu fais quoi ?

La questionnais-je.

-J'attends que tu partes.

-Que je parte ?

-Oui que tu partes.

Affirme-t-elle, le regard autant noir que son blouson en cuir.

-C'est à dire...

Dis-je.

-C'est à dire, tu pars dans cette direction et moi je pars dans l'autre.

Dit-elle.

-Et si mon chez moi ne se trouve pas dans cette direction ?

Je lui indiquais la direction qu'elle devait prendre.

-Bas tu te débrouilles mais je ne veux pas te voir derrière moi ou j'appelle la police.

Dit-elle.

-T'appelles la police ?

Je fronce les sourcils.

-"Oh bonjour y'a quelqu'un qui habite dans la même direction que moi, je crois qu'il me suit ou alors il rentre chez soi, à en dire vrai je ne sais pas trop.".

Imitais-je en me moquant d'elle.

Elle se remise à marcher, cette fois ci je ne la suis pas et la laisse marcher seule. Elle pourrait se faire attaquer par je ne sais qui, je paris qu'elle se défendrait même pas, si elle me laisserait la suivre je pourrai la défendre au cas où mais non. Si elle se fait attaquer bah bien fait pour elle.