J'étais sagement assise sur la chaise de mon bureau, la tête plongée dans mes exercices de physique. Bon, en vérité, je me demandais quelle sensation cela pouvait procurer de pouvoir voler. J'avais la tête dans les nuages, oui, c'est le cas de le dire... Je m'appelle Mathilde, et j'ai toujours eut une fascination pour ce qui sort de l'ordinaire. Tous les trucs de super-héros, les choses surnaturelles. Et comme vous avez put le voir, je rêverais de voler. Comme ça, je deviendrais une supère héroïne prête à aider les individus en détresse sur la Terre, une vraie justicière. Et je me posais des tas de questions: de quelle manière surnaturels j'aurais pu apprendre à voler moi aussi, comme tous ces super-héros recevant leurs pouvoirs par tout hasard? Fallait-il que je me fasse mordre par une araignée, que j'invente une machine, que j'apprenne que je suis un extraterrestre? Enfin bon, je m'éloigne du sujet principal de notre conversation.
Alors que j'étais plongée dans mes pensée, je sentis quelque chose de bizarre autour de moi: j'avais l'impression que tout ce qui m'entourait disparaissait, et je voyais de plus en plus flou. Je me redressai alors, m'appuyant contre le dossier de ma chaise tout en essayant de rester calme et de respirer calmement. Je fermais mes yeux le plus fort possible, espérant que cette sensation étrange disparaisse plus rapidement. Je ne sentis plus mes mains agrippées contre le dossier de la chaise, ni la chaleur de ma chambre. Un vent frais balayait mon visage, et mes mains semblaient ne pas vouloir bouger.
En rouvrant mes yeux, je me sentis totalement dépourvu. J'étais face à une immense forêt, dont les arbres, s'étendant à perte de vue, ne me semblaient pas familiers. Par réflexe, je voulus déplacer mes bras vers moi, comme pour me protéger: impossible. Ma taille et mes bras étaient ligotés à un tronc d'arbre. Prise de panique, je tentai de m'en défaire, mais comme je m'y attendais, c'était bel et bien impossible. Ayant lu quelques livres sur la survie en nature, je reconnus parfaitement ce type de corde qui me tenait prisonnière. Je tournai la tête de tous les côtés, espérant apercevoir quelque chose, en vain. Un tas de question se chamboulaient dans mon esprit. Mais je n'eut bientôt plus le temps de m'en préoccuper en entendant un bruissement derrière moi. Je compris alors que quelqu'un d'autre était ligoté à ce tronc, avec moi. Cet étranger avait l'air de se débattre dans l'espoir de pouvoir se détacher. Je l'écoutais faire puis soupira:
-C'est peine perdu. Ces cordes sont très compliqués à se défaire. Plus tu tires, plus le nœud se sert, et alors ce sera encore plus dur pour toi de t'en défaire. Je l'ai lu dans un livre, alors abandonne...
Je baissai la tête, en me disant que tout ceci était irréel et que j'allais probablement me réveiller d'un mauvais cauchemar. La personne derrière moi arrêta de gesticuler, mais n'engagea pas la conversation pour autant. Un silence de mort pesait entre nous. C'était l'enfer. En plus de ne pas savoir où nous étions et de ne pas comprendre ni savoir ce qu'il se passait, n'y l'une, n'y l'autre n'osions parler. Combien de temps allions nous attendre dans ce silence? Je n'en avais pas la moindre idée...La corde, quand à elle, finit par se briser et je fus libérée, pour mon plus grand soulagement. Mes poignets avaient tous deux une marque rouge qu'avait créer cette corde sèche. Mon premier réflexe fut de me retourner pour voir qui était ce fameux inconnu. C'était une jeune femme, qui, j'en avais déduit, devait avoir une quinzaine d'année, comme moi. Ses cheveux attachés étaient d'un long et lisse châtain, et ses yeux clairs d'un vert émeraude embellissaient son petit visage. Elle portait un haut vert et un pantalon couleur militaire, le tout accompagné d'une cape noir dont la capuche devait servir à cacher son beau visage. Contrairement à moi, elle était maquillée et avait de belles formes. Je l'avais contemplée, la trouvant incroyable. On aurait cru un personnage sortant tout droit d'une BD. Je lui souris timidement, impressionnée devant cette jeune fille aux yeux vert. A côté, avec ma robe grise à manche longue resserré à la poitrine, j'étais plutôt banale. Et ne parlons pas de mon corps. Je ne me maquillais pas, j'étais brune, cheveux lisses et mèches devant les yeux. Je ne me mettais en aucun cas en valeur et j'avais un appareil dentaire qui ne mettait pas mon sourire en valeur. Alors, comparée à cette fille, je trouvais que je ne ressemblais pas pas à grand-chose.
Intimidée mais curieuse, je voulus engager la discussion avec cette magnifique inconnue. Je m'avançai vers elle, me rapprochant de plus en plus, lorsque celle-ci se retourna et partit en courant. Je reçus sa longue chevelure en plein visage, et c'était des plus agréable... Après mettre remis de ce coup, je fus prise d'élan pour la rattraper sur le long chemin s'offrant à nous, alors qu'au loin elle s'était remise à marcher. Arrivant devant elle essoufflée, je ne pus m'empêcher de souffler un bon coup tout en la suivant au pas:
VOUS LISEZ
Kaodie, jeu mortel
AventuraKaodie est une planète peuplée d'ange, d'ange noir, de démon, d'humain et pleins d'autres espèces aussi étrange les une que les autres. Caym, l'un des plus dangereux démon va devoir trouver des terriens pour le jeu mortel de son père Satan. Ces « pi...