Part 2

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«Merde, merde, merde», me dis-je en marchant rapidement à travers les couloirs. Je crus que mon cœur allait défaillir tellement mon pouls s'affola. Parmi tous les élèves se trouvant dans cette classe, c'est ses yeux à lui qu'il avait fallu que je croise en relevant la tête de mon livre. S'il y avait bien une personne qui me faisait perdre le contrôle, c'était lui. À chaque fois que j'avais le malheur ou le bonheur de le croiser, tout dépendant comment vous voyez les choses...je n'étais plus maître de moi. Je perdais pour ainsi dire, toute confiance en moi, me réduisant à un état végétatif avancé. Je suis certain que j'aurais été incapable d'aligner plus de deux mots l'un à la suite de l'autre si la situation m'avait obligée à lui parler.

«Mais quel con je suis!» Au lieu de l'ignorer comme je le fais habituellement, il avait fallu que je parte pratiquement à la course, éveillant sans doute sa curiosité. Mais pourquoi m'avait-il regardé aussi, je n'avais pourtant rien d'intéressant. Bon d'accord, je suis plutôt mignon et j'ai plein d'autres qualités mais je suis loin d'être le type sympathique que tout le monde aime et à qui les gens s'intéressent. Je suis considéré comme le mec solitaire qui parle seulement lorsque c'est nécessaire, en plus d'être gay. Je ne suis pas asocial, rassurez-vous. Je ne veux simplement pas gaspiller de la salive pour des abrutis, point! C'est assez compliqué en général d'attirer mon attention...Mais lui, lui et ses yeux d'un vert intense, lui et ses bouclettes, lui et son sourire à faire fondre, lui et ses putains de fossettes! Malgré le fait qu'il me soit encore impossible de lui faire confiance puisque je ne le connais pas, je ne peux pas nier la forte attraction que je ressens à son égard. Comme si un fil invisible me rattachait à lui et par conséquent, il faut toujours que je tombe sur lui à chaque fois que je tourne le coin d'un couloir, que je passe une porte ou que je lève les yeux.

Assis sur le sol, le dos posé sur un casier quelconque, je me tapai la tête plusieurs fois contre le métal en n'essayant de reprendre mes esprits. Bien que ce ne soit peut-être pas la meilleure méthode et que ce soit légèrement douloureux, mon cœur finit par retrouver des battements réguliers. J'avais beau continuer à l'ignorer, les sentiments que j'éprouvais, eux, ne me quittaient pas!

J'étais toujours dans un dilemme, à savoir si j'osais lui parler et de ce fait même, faire les premiers pas ou si je continuais à faire abstraction de cette attirance... Quand soudainement, je le vis marcher vers moi.

Je voulus attraper mon sac le plus vite possible et m'enfuir en courant mais lorsque je vins pour me mettre debout, je remarquai une paire de converses blanches et noires et relevai lentement la tête. Je rougis instantanément et me levai de peine et de misère. Ses pupilles émeraude s'accrochèrent immédiatement à mes yeux et ma respiration s'accéléra. Je tentai de me calmer en prenant une grande inspiration et l'idée de lui demander de me faire le bouche à bouche me passa brièvement par la tête, le goût de ses lèvres pulpeuses devaient être exquis. Je chassai rapidement cette idée, ressentant une pointe de désir se glisser en moi et le fixai sans sourciller. Le souffle saccadé et les joues en feu, j'attendais bêtement qu'il m'informe de la raison de sa présence devant moi. Présence, qui me déstabilisait profondément!

Il continua de me contempler quelques instants et secoua la tête tout d'un coup, comme s'il sortait de transe. Il baissa alors les yeux vers sa main et je vis qu'il tenait ma veste. Quel con! J'avais dû l'oublier sur le dossier de mon siège dans la salle de cours. «Comment éviter d'entrer en contact avec l'homme de ses rêves 101 par Louis Tomlinson : Oubliez votre veste comme un crétin en s'enfuyant...Bravo Louis, bravo!» Je commençais sincèrement à penser que le destin jouait furieusement contre moi.

Sans un mot, il me la tendit et tout naturellement, nos doigts s'effleurèrent lorsque je la pris. À ce contact, une décharge me traversa l'avant-bras et un long frisson me parcouru le long de l'échine. Mon souffle se coupa et le temps sembla s'arrêter...j'eus l'impression de lui prendre ma veste des mains au ralenti et je crus rêver lorsque je sentis son pouce me frôler la joue. Je fermai les yeux sous cette caresse et sentit des milliers de papillons s'envoler dans mon bas ventre. Mais lorsque je perdis la sensation de ses doux doigts sur ma peau, j'ouvris les yeux et ne vis qu'un couloir désert...

ThePowerOfWords (OS Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant