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                          Je cours a en perdre mon souffle. Jetant des regards furtifs derrière moi, j'ai l'impression que mes jambes vont me lâcher à chaque enjambée. Un énième coup d'œil par dessus mon épaule et ma course est stoppée violemment alors que je manque de tomber sous le choc de l'impact. C'est la personne dans laquelle j'ai foncé qui me retient de justesse mais qui ne me lâche pas pour autant quand je retrouve mon équilibre.

« C'est la cinquième fois MiYeon »

Je me débat, me rendant compte que ce que je pensais être un simple patient est enfaîte un docteur. Mon docteur.

« Lâchez moi je veux pas rester ici ! »

« C'est pour ton bien »

« C'est vous qui le dîtes. Lâchez moi ! »

La sécurité qui me cherchait partout jusqu'à présent arrive bien vite et les deux hommes m'attrapent à leur tour pendant que le doc prend la seringue que lui tend une infirmière et me la plante dans le bras.

« On a fait ce qu'on a pus pour toi ici »

Il m'injecte le calmant et mes yeux commencent déjà à papillonner.

« Je vous déteste »

« Je m'en remettrait »

Supportant toujours aussi peu la faible dose, je m'endors beaucoup trop rapidement.

Quand je rouvre les yeux, je constate que je suis dans une voiture, et avant de commencer à paniquer mon regard ce pose sur le chauffeur que je constate être mon père.

« On rentre ? »

« Tu sais bien que non »

« Je veux rentrer »

Il soupire à m'en fendre le cœur.

« On en a déjà discuté. C'est la cinquième fois que tu t'enfuis de l'hôpital, dans ton état c'est dangereux. Si tu vas là bas c'est déjà que ton corps en a besoin mais tu continue a faire n'importe quoi... On t'avait prévenu mais tu n'en fais qu'à ta tête »

« Je déteste l'hôpital, c'est rempli de malades, ça pue la mort, ça ressemble à une prison où on peut rien faire... »

« Tu fais partie de ces malades ma chérie... »

Je croise les bras sur ma poitrine et tourne la tête vers la fenêtre, retenant mes larmes. Je ne veux certainement pas me faire à cette idée. Ce n'est pas parce que certaines personnes on mit un mot sur mon physique que je suis malade. Je vais très bien comme je suis. Il n'y a rien de mal à être mince.

« J'espère que l'institut te feras du bien. Et qui sait, peut-être que tu t'y feras des amis »

Je ne veux pas me faire d'amis, je veux juste retrouver ma vie d'avant, celle où ma mère était encore là et où aucune sorcière n'avait prit sa place. Ma vie où tout allait bien.

« Je ne vois pas en quoi ça changerait de l'hôpital »

Il laisse un silence ce placer avant de me répondre.

« Au moins là bas tu ne pourras pas t'enfuir »

La voiture s'arrête devant une énorme maison que je dévisage sans sourciller. Elle pourrait être belle mais elle me paraît affreuse. Entourée d'un jardin, décorée de fleures, respirant la vie en me faisant me rappeler que la mienne n'est pas aussi belle. Mon père sort de la voiture alors que je ne daigne pas bouger d'un millimètre. Le coffre s'ouvre et il en sort ma valise qu'il a dû lui-même faire avant qu'une brunette d'une petite trentaine d'années accoure vers lui pour le saluer.

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