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            « Salut ! »

« Salut »

Je rend son sourire à HeeYeon qui s'assoit à côté de moi dans le canapé. Je referme le livre que j'étais entrain de lire quand je la vois prête à entamer la conversation.

« Comment ça va ? T'a l'air de bien t'adapter ici »

Elle désigne en souriant le noiraud qui dort la tête sur mes jambes. Je souris à mon tour.

« Oui ça va. Vous êtes plutôt tous sympas alors c'est cool. Même si y en a qui sont collant »

Jin pince mon bras pour montrer sont mécontentement et HeeYeon rigole.

« Oui c'est vrai. T'a même réussis à faire ami-ami avec Yoongi alors que c'est le plus ronchon »

Je rigole à mon tour. C'est vrai que Yoongi est parfois de mauvaise humeur mais généralement je le trouve plutôt sympas.

« Ça fait combien de temps que tu es là toi ? »

« Un an à peine, mais j'espère sortir d'ici peu »

« Tu reste positive, c'est bien »

« Il faut bien. T'imagine si je m'étais laissé aller avec le cancer ? Je ne serais sûrement plus là »

« C'est vrai. Je ne sais pas comment tu fais »

« Il ne faut pas ce laisser abattre. Sinon c'est mort, littéralement »

Je rigole malgré moi et elle aussi.

« Tu es quand même courageuse »

« Tu sais, j'ai eu cette saleté j'avais même pas vingt ans, j'ai été en rémission mais il est revenu. Et maintenant j'espère bien m'en être débarrassé pour de bon »

« Wahou. J'y connais rien mais il paraît que les séances de chimio sont très dures en plus. Alors les faire deux fois... »

« Oui c'est clair. Un vrai calvaire. Mais il faut bien y passer pour ce débarrasser de ce truc qui est vraiment collant »

« C'est quoi le plus dur quand tu a un cancer ? »

Elle réfléchit quelques secondes avant de me répondre et je me remet à jouer avec les cheveux du noiraud.

« J'hésite. Y a quand le médecin te l'annonce, quand tu vois la réaction de ta famille qui est effondré, la perte de tes cheveux, les insultes à cause de ça. Non mais sérieux, les gens t'insultent parce que tu deviens chauve. Enfin je généralise mais y en a qui sont vraiment tarés, jamais vu ça. Et y a bien sûr quand on te dit que tu es presque guérie mais qu'en fait cette saloperie revient te pourrir la vie »

« Ça fait beaucoup »

« Oui, tout enfaîte »

Elle rigole.

« Tu m'étonne »

« Mais je te le dis, il faut pas baisser les bras sinon c'est fini. Que ce soit à propos de n'importe quoi. Il faut être une battante »

« J'admire ton courage »

« Oh tu sais, tout le monde en a ici, du courage »

« Pas moi »

« Si tu es là si. Tu ne le sais peut-être pas encore mais ça viendra »

« Ta positivité me fait presque peur »

Je rigole et elle fait de même.

« Tout le monde dans la vie traverse des passes difficiles, il faut arriver à ce relever. En avoir la volonté. Ça t'es sûrement déjà arrivé »

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