Point de vue de William
Campement au cœur de la Forêt Claire-Obscure...
Quelques heures plus tard...
Enragé, ce fut avec violence que je me dirigeai vers la cage qui trônait en plein centre du campement. La forme recroquevillée à l'intérieur, tremblante, tenta de toutes ses forces de me repousser à coups de pieds lorsque je lui saisis les jambes, tirant avec une rudesse engendrée par ma fureur. Non content de me plonger son pied crasseux et nu en pleine figure, le prisonnier ne fit qu'augmenter mon courroux. Ce fut donc sous les yeux révoltés, écarquillés et perdus de mes frères que j'extirpai le dénommé Jonah de sa cellule de fer.
Jappant de toutes ses forces, les yeux grands ouverts et hallucinés, il n'arrivait pas à fixer son regard dans le mien, des bleus gonflant la peau de ses paupières et marquant son visage imberbe. Sanglotant, il s'aplatit à genoux sur le sol, se traînant dans la boue à mes pieds, ses iris bleus me suppliant silencieusement de ne pas lui faire plus de mal que je ne lui en avais déjà fait et de le libérer. Malheureusement pour lui, il ne nous avait fourni que la moitié des renseignements dont nous avions besoin pour capturer ma sœur. La mission de récupération aurait tourné bien différemment si nous avions su qu'elle n'était pas seule. Alors qu'elle n'avait été ma surprise lorsque la première chose qui m'était apparue à mon arrivée dans cette clairière était ma sœur... accompagnée d'un géant brun, bel homme malgré les stigmates qui marquaient sa peau.
Une grimace rageuse déforma mon visage, donnant sans doute l'impression qu'il existait deux êtres bien différents en moi. Le Prince et la Bête. Or, cet homme stupide et avide d'or avait eu le malheur de nuire à la Bête. Il s'accrocha aux pans de ma veste de cuir, ses mains essayant vainement de s'agripper à celle-ci mais échouant, glissant jusqu'à mes braies et à l'extrémité de ma cape en fourrure, maculant ma tenue de traces noirâtres. Il se recula en gémissant lorsque je le fusillai de mes prunelles glacées, bafouillant des mots indistincts.
-Je... Fai... Je... Pardonnez-moi, Messire, je... Je vous en prie! Couina-t-il en collant ses mains l'une à l'autre, en un signe évident de supplication. Je... Je vous ai prévenu de la présence de la donzelle, je...
Il chuta au sol sous la force de la gifle retentissante que je lui infligeai, l'empêchant de conclure sa phrase.
La respiration haletante, je m'avançai vers lui, me réjouissant perversement de la peur soudaine qui avait envahi ses traits grossiers alors qu'il reculait précipitamment à genoux, sa main appuyée sur sa joue rougie.
-Je t'interdis, vulgaire déchet humain, de parler de la Princesse en ces mots! Non seulement elle t'est supérieure, mais sache je n'éprouverai aucun remord à t'écorcher vivant si tu oses à nouveau l'évoquer en de pareils termes! Je doute que tu ne sois aussi prompte à te montrer si irrespectueux lorsque je t'aurai arraché ta peau et en aurai fait ma descente de lit...
Ma voix se fit douce, suintante de venin et de cruauté pure.
Ce fut malheureusement l'instant où mes stupides frères se décidèrent à se manifester, semblant se remettre du choc dans lequel ils étaient plongés il y avait de cela quelques instants. S'avançant avec hâte, Aedan attrapa mon bras avec violence, resserrant sa poigne sur celui-ci, coupant pendant un désagréable instant la circulation du sang; Isaiah, quant à lui, se précipita vers le prisonnier et l'aida à se relever. Encore sous le coup de la colère, j'arrachai mon membre à l'emprise de mon petit frère, crachant par terre de dépit et m'éloignai, cherchant à me calmer, mes mains encore tremblantes à l'idée que j'aie été si près de la serrer dans mes bras, les laissant materner cette ordure.
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The Ravennes | Harry Styles VF
फैनफिक्शनIl était une fois une contrée magique où le Bien et le Mal étaient en conflit constant, jouant et avançant leurs pions sur l'échiquier géant du Destin. Il était une fois un Prince désespéré et une Princesse (pas si) en détresse, ployant sous un lour...