Septième chapitre

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J'ouvre les yeux le lendemain, il fait déjà jour, je vois de la lumière à travers les volets. Je jette un coup d'œil à mon réveil, il est déjà 15 heures. Je me dresse sur mon lit, j'ai dormi longtemps, trop longtemps. Je file dans la salle de bains pour prendre une bonne douche revigorante. L'eau chaude sur ma peau est agréable et j'arrive enfin à me détendre. C'est à ce moment-là que je rends compte à quel point je suis tendue et crispée. Après avoir terminé, je retourne dans ma chambre et m'active à trouver de quoi m'habiller. M'habiller...C'est vrai que je n'ai rien à me mettre, j'ai tout perdu dans l'incendie. Je fouille dans les tiroirs de la commode blanche et y trouve un slim blanc ainsi qu'un tee-shirt bordeaux, ma grand-mère a dû les mettre là pendant que je dormais. Je la remercie intérieurement de cette attention. Je finis de me préparer et descends au salon pour y retrouver mes grands-parents en pleine conversation. Ils s'arrêtent immédiatement de discuter lorsque qu'ils me voient sur le pas de la porte. Ca commence ! Ces messes basses lorsque je m'approche. Je l'avais prédi ! Ils me dévisagent comme pour essayer de deviner ce que je pense. Mais de quoi parlait-il ? Quelque chose de si secret pour qu'ils s'arrêtent de parler lorsque j'entre dans la pièce. Je me sens alors si petite, si naïve... Je déteste déjà ce sentiment.

Nous recevons quelques heures plus tard un coup de fil de la police qui nous dit qu'ils n'ont rien trouvé sur mon téléphone et que par conséquent, ils n'ont pas besoin de le garder jusqu'à la fin de l'enquête et que je peux aller le chercher quand je veux. Enfin une bonne nouvelle. Et puis ça ne m'étonne pas qu'ils n'aient rien trouvé, je n'avais rien à cacher. Je saute de joie ce qui peut me faire paraître superficielle mais je suis soulagée, je peux enfin contacter mes amis.

Je décide de partir sur le champ mais mon grand-père me retient,
« Thaïs, tu ne peux pas partir toute seule enfin.

- Bah pourquoi pas ? Le poste de police est à quelques minutes d'ici, je peux marcher sans personne.

- Tu ne t'en rappelles donc pas ? Tu as une surveillance permanente pour l'instant.
Je regarde autour de moi surprise par sa remarque. J'avais complètement oublié.

- Je ne la vois pas la surveillance, moi.

- Ta grand-mère et moi avons négocié avec les autorités pour n'avoir un policier que lorsque tu te déplaces hors de la maison comme ça tu n'as pas besoin de vivre avec un officier de police qui te suit où que tu ailles.

- Merci. Mais alors comment on va faire ?

- Il faut que tu l'appelles pour qu'il t'accompagne. Voilà son numéro. »

Il me tend un bout de papier sur lequel est écrit le fameux numéro et un prénom : officier Peter. Sa demande me paraît ironique, j'ai besoin de me rendre au commissariat mais avant cela, je dois tout d'abord téléphoner à un policier pour qu'il m'y accompagne.

Je regarde mon grand-père qui attend une réponse de ma part,
« Dans ces cas-là, autant lui demander de m'apporter mon portable ici. C'est plus logique.

- C'est d'accord. »

Je prends le téléphone fixe que mon grand-père me tend et compose le numéro. Peter (on va l'appeler par son prénom) répond dès la première sonnerie. Il doit être constamment sur le qui-vive depuis que cette mission lui a été attribuée. Assurer la sécurité de quelqu'un matin et soir ne doit pas être chose facile. Je lui fait ma proposition et accepte sans broncher. Il sera là le plus tôt possible.  Il m'a l'air plutôt sympathique finalement. De toutes les manières, j'ai intérêt à bien m'entendre avec lui, je risque de devoir le côtoyer pendant un moment. L'histoire de l'enquête me revient soudainement, rien que d'y penser me fait tourner la tête. Comment tout cela a t-il pu m'arriver ? Pourquoi moi ? Pourquoi le destin se doit-il d'être si tragique pour certaines personnes et pas d'autres ? Ces questions tournent en boucle dans ma tête. J'aurais aimé que cela arrive à quelqu'un d'autre. C'est peut-être égoïste de penser ça mais tout autre humain équilibré penserait la même chose. En plus de l'accident, il fallait que ce n'en soit pas un. J'ai l'impression que je ne suis pas au bout de mes surprises, que les découvertes ne font que débuter.

La sonnette me tire de mes pensées, l'officier attend devant la porte, je me précipite pour ouvrir.

Because of the death Où les histoires vivent. Découvrez maintenant