Chapitre 6: Journée mémorable

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      Mon retour pour le dîner fut accueillit par les soupirs de soulagement de mes parents qui étaient ravis de me voir rentrer à l'heure, et dans le même état qu'avant de partir. J'hésitais à leur parler de l'entrepôt. Mais comme je ne savais pas s'ils connaissaient cet endroit, je leur dis dis juste pour répondre à leurs questions que je m'étais bien amusée, sans dévoiler un quelconque détail en plus. Autre chose m'avait surpris pendant ce repas, Sayanel ne parlait pas, il ne semblait pas s'intéresser à la conversation, ni au repas. C'était peut-être normal. 

      Après manger, je montai dans ma chambre, m'assis sur mon lit, puis pris la cassette vidéo que j'avais mis dans la cuisine. Mais j'avais beau la visionner plusieurs fois, il n'y avait rien que je pouvais considérer comme un indice. Déçue, je rangeai la petite caméra dans un tiroir, puis m'allongeai sur mon lit pour repenser à ma journée mouvementée. Elle avait été fabuleuse et je n'arrivais pas à croire qu'il pouvait exister un endroit pareil pour tous les jeunes du quartier. Le problème maintenant était qu'il fallait que je réussisse à y retourner sans avoir à donner une explication valable à chaque fois. Pourtant, il fallait que j'y retourne, cet endroit m'avait tellement attiré que j'avais du m'obliger à partir en me disant qu'ainsi, je pourrai revenir si je rentrais à l'heure chez moi. Je ne savais pas ce que j'avais fais dans cette salle pour avoir envie d'y retourner à ce point, mais je me sentais attirée, je ne pouvais pas l'expliquer, c'était comme ça. 

     Il était déjà assez tard, mais il me restait encore des devoirs que mes professeurs particuliers m'avaient donné à faire, alors je m'y mis. Comme ça, mes parents allaient peut-être me laisser sortir sachant que j'avais bien fais toutes mes leçons. On se croirait en maternelle, obligé de faire ses devoirs, pour ne pas que les parents ou la maîtresse ne se fâchent pas. Le seul côté positif était que les exercices étaient super faciles, les professeurs ne s'étaient pas vraiment rendu compte que je n'étais plus au collège. Et que même si j'avais oublié cinq ans de ma vie, mon intelligence prématurée que j'avais déjà à quinze ans était resté, donc je pouvais aisément faire les exercices demandés, même pour un programme de la Fac. J'étais contente que toutes mes connaissances ne soient pas parties dans mon amnésie. Au moins, je pouvais parler, réfléchir, je savais encore comment tournait le monde. Le seul problème avec ces devoirs était qu'il y en avait au moins deux par matières et étant donné que j'en avait quasiment dix, ça demandait pas mal de travail et de concentration. Heureusement, le lendemain, il était prévu que je n'ai que les trois matières principales, les maths, le français, et l'anglais, ce qui limite considérablement le temps de travail pour ce soir. 

     Je décidai de commencer par les mathématiques car c'était ce qui prenait le plus de temps, même si nous ne travaillions que sur les fractions. Tout cela était tellement plus facile que je ne l'avais prévu que je finis bien plus tôt. Vint ensuite le français, un texte à lire suivit d'une série de questions. Comme le français était ma matière préférée au collège et à ma première année de lycée, il me fut vraiment facile de finir cet exercice ainsi que le deuxième en un temps record. J'étais vraiment à fond dedans et il fallu un message d'un inconnu pour me sortir un peu des devoirs. Il était écrit :

"-Je sais que tu ne te souviens pas de moi, mais je suis le seul à connaître la vérité sur ce qui s'est passé et avec qui, si tu veux le savoir, rendez-vous demain soir à vingt-deux heures à l'entrepôt. Signé, un ami."

     C'était très étrange, qui est-ce que cela pouvait-il bien être ? On m'avait clairement fait comprendre que je n'avais pas tellement d'amis. Dans tous les cas, je ne savais pas qui c'était et je n'étais pas sûre de vouloir connaitre son identité. Mais il pouvait peut-être m'apporter les réponses dont j'avais besoin et ça, je ne pouvais pas le négliger. Malgré tout, je ne voulais pas prendre le risque de me faire attraper par mes parents à sortir en douce, pas déjà, ça ne ferait qu'empirer les choses. C'était un sacré choix à faire car je ne voulais pas trahir mes parents avant d'être sûre d'avoir leur confiance, mais en même temps, j'avais extrêmement envie de connaitre ne serai-ce qu'un petit indice sur ce qu'il s'était réellement passé cette fois là. Mais pour le moment, il allait falloir que je trouve une solution pour sortir tard le soir sans me faire surveiller par mes parents, je devais carburer pour obtenir leur confiance la plus totale et quelque chose me disait que ça allait être très difficile. J'en avais marre, il me restait encore un exercice d'anglais à faire, mais je n'avais plus la tête à ça après le message mystère. Des questions plein la tête, je m'endormis dans le lit en essayant de répondre quoi que ce soit d'un minimum plausible, mais je rien ne me vient et le sommeil me gagna... 

Souvenirs dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant