Chapitre 21

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La limousine s'arrêta à l'adresse donnée par les boys. C'est un petit bar dans une rue assez tranquille, mais selon eux c'est un endroit super... Je vais les croire sur parole pour l'instant. Nous entrâmes à l'intérieur. Il y avait une petite scène tout au fond de la salle et un bar à notre droite. Zayn et Louis se dirigèrent vers ce dernier, tandis que les autres allairent à une table, incluant moi. Alors que les deux garçons revenaient avec nos verres, une personne monta sur la scène.

- Bonsoir tout le monde! Alors ça va?, demanda-t-il avec plein d'entrain. Ce soir est un soir spécial... Ce soir nous organisons des karaokés!

Plusieurs cris fusèrent à travers la salle, ainsi que des applaudissements.

- Alors voici comment ça va fonctionner, continua l'animateur. Un faisseau de lumière va se promener dans la salle et s'arrêter sur certaine personnes qui devront chanter une chanson. Vous êtes prêts? Allons-y!

À l'intérieur de moi, je crois que j'ai fait 15 réactions allergiques, 19 crises d'asme et au moins 30 crises cardiaque. Il ne faut pas que je monte sur la scène. Il ne le faut pas.

Peut être qu'avec un peu de chance je ne me ferai pas piger... Mais non Kira il faut que tu t'y fasses, tu as tellement de chance dans la vie, en fait pas du tout, que c'est sur que tu te feras piger. Une autre alternative? Trouver une façon de sortir d'ici sans inquiéter les autres. Mais quoi?

- Je vais aux toilettes, je reviens, murmurais-je aux autres en partant vers ces dernières.

Arrivée à ma destination, je tenta de trouver une idée de génie. Peut être pourrai-je faire semblant d'être malade? Non, ils insisteraient pour venir avec moi et je gâcherais leur soirée, sans compter le fait que je devrai faire semblant de vomir... Beurk! M'enfuir? Non, mauvaise idée, ils se feraient tous du mauvais sang pour moi...

Je soupira et sortis des toilettes pour me retrouver dans le manège de l'horreur. À la table, tout le monde riait du couple de chanteurs. Je ne veux pas être méchante, mais ils avaient raison. Les chanteurs ne faisaient que fausser! Comprenez nous, ça fait mal aux oreilles à la longue...

- C'était long, tu es sur que ça va? s'inquiéta Harry en chuchotant pour pas que les autres nous entendent.

Je m'assis à côté de lui et répondis:

- Oui, je vais bien, ne t'inquiète pas.

Il prit son verre et le leva. Je compris son geste et prit le mien également. Nous fîmes un toast. Juste lui et moi.

La soirée passa assez rapidement. À cause de mon stress, il ne fut pas trop difficile pour moi de ne pas boire, j'avais l'estomac trop noué. Les autres buvaient, mais modérément, personne ne voulait être saoul ce soir.

Plusieurs d'entre nous étaient partis danser un certain temps, mais nous étions maintenant tous assient à notre table. Mon angoisse c'était un peu atténuée. Rien qu'un tout petit peu. Je n'avais toujours pas été obligée de chanter. Comme notre table était au fin fond de la salle et que le far de lumière balayait souvent que le milieu de la pièce, aucun de nous n'étaient aller chanter.

- Le duo qui suit sera le dernier de la soirée. Alors sans plus tarder choisissons nos élus! proclama l'animateur.

Le faisseau de lumière s'arrêta sur un jeune homme près de la scène. Il semblait tellement saoul que je me demanda s'il serait capable de se rendre sur scène... et de chanter surtout!

Alors que la lumière parcourait la salle pour un prochain candidat, pour une raison qui m'est inconnue, je pensa à mes débuts dans la musique. Je me souviens comment j'insistais pour que ma mère m'amène au studio. Mes joies lorsque je touchai les touches du piano à queue. Il était si grand! Au début c'était plus un objet de fascination qu'autre chose, mais au fil des années, c'est devenu une boué de secour. Quand je frappait doucement sur les touches, tout mes drames s'envolaient, mes peurs, mes appréhension aussi. À ces instants, je me promettait qu'un jour j'en aurai un moi aussi, dans ma maison et je pourrais en faire autant de fois par jour que je le désirai. Je ne dérangerais plus ma mère pour qu'elle m'amène à mes cours de musique.

La vie, tout simplement.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant