Chapitre 40

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« Raconte moi tout depuis le début maintenant, demandai-je.

- Eh bein, pour commencer, j'ai rencontrer ton père à une fête de fraternité. Il m'a tout de suite plus. Il était beau sans être trop musclé. Son sourire charmeur m'a fait chavirer. Je crois que je lui ai plut aussi, car le lendemain il m'appelait déjà pour aller prendre un café! Tout les premiers rendez-vous sont toujours dans un café. Je trouvais ça cliché, mais j'adorais ça. Tout mes livres préférés racontaient des histoires d'amours si passionnés et intenses! Et elle commençaient tous avec un café! Alors, j'ai accepté. »

Elle marqua une pause, comme pour préparer ses prochaines phrases.

« Nous avons rapidement passé le stade de l'amitié à l'amour. Tout était parfait! Il me comprenait même quand je m'excusais de devoir annuler un dîner pour étudier. Avec ses études en plomberie, il avait beaucoup plus de temps libre que moi avec mon cours de littérature. Il me disait : « Pas de problèmes, demain soir, alors? » même mes amies en était jalouses : « Est ce qu'il a un frère jumeau? » . Ensuite, il a terminé ses études et j'ai aménagé dans son appartement. Ensuite...

- Ensuite? s'intéressa Zayn. »

Je vois que je ne suis pas la seule à attendre impatiemment la suite de l'histoire. L'histoire d'amour de mes parents. C'est tellement parfait comme vie! Le garçon était patient et romantique et la fille ; innovante et frivole. Pourtant tout à été gâché, mais par quoi?

« Ensuite, nous avons décidé de nous marier. À 21 ans. Je sais, c'était très jeune quand on y pense aujourd'hui, mais nous nous sentions tellement connectés, que nous avons pris cette décision sur un coup de tête. Plein de gens étaient heureux pour nous, sauf que certains, mes parents surtout, n'était pas sur que cela soit la meilleure des idées. Ils me disaient qu'il serait plus judicieux pour moi de finir mes études d'abord, que nous avions la vie devant nous. Aujourd'hui je les comprend. Mais la jeune adulte de mon temps... N'était pas réellement de cet avis... Bref, nous avons finalement unis nos vies. I'étais au anges, sauf qu'ensuite... Je suis tombée... enceinte de Kira. »

Tout les regards se tournèrent vers moi. Moi? Je faisais une crise d'anxiété. Tout ces regards sur moi ne faisaient que me rappeler que c'était de ma faute tout ça. Je ne pouvais faire taire une petite voix dans ma tête qui répétait sans cesse que c'est à partir de ce moment que tout à commencé à devenir un enfer. Finalement, je ne veux plus savoir la suite. Je n'en veux plus! J'ai seulement envi de changer de vie. Les plus gros problèmes de mes amies de lycée était de savoir ce qu'elles allaient porter le lendemain à l'école. Moi, c'était le cadet de mes soucis quotidiens. Et je ne voulais pas entendre ma mère me dire que c'est lorsqu'elle est tombée enceinte que tout a commencé.

« Je suis là. Ne t'inquiète pas, tout va bien »

À entendre sa voix me chuchoter doucement à l'oreille ces mots si rassurant à moi et rien qu'à moi me fit le plus grand bien. Je me sentais plus sereine dès qu'Harry était dans les parage. Je pris une grand inspiration et ferma les yeux. Je tâtonna avec ma main jusqu'à trouver la sienne. Il entrelaça nos doigts et je pus expirer toute l'air que contenait mes poumons et rouvrir les yeux pour croiser son regard vert éblouissant.

Je me sentais hypnotisée par ses yeux. Il est comme un charmeur de serpent. Avec son instrument, il réussit à charmer et calmer un cobra. Je suis le cobra. Dès que je le vois, lui, et qu'il me regarde à son tour, je deviens instantanément très calme. Je suis comme un cobra soumis par un charmeur de serpent.

J'aime mieux ce côté-la de notre relation. C'est mieux que le chat et la souris. Quand nous nous disputons, il y en a toujours un qui cherche l'autre pour partir la bagarre. Je déteste ces moments et j'espère qu'à notre retour à Londres, nous serons toujours le charmeur de serpent et le cobra et pas redevenus une fois de plus chien et chat. Ou chat et souris, peut importe.

« Maman, je peux te poser une question? interrogea la petite adolescente.

- Tu n'as aucun droit de parole dans cette conversation, alors la ferme, grognai-je.

- Kira! s'écria ma mère. Comment as-tu osé dire ça? »

Je sentis un serrement au niveau de mes doigts, je vis les sourcils d'Harry se froncer en signe de désaccord. Je lui souris, enfantine. Il me redit ce sourire bien qu'il tenta de le réprimer.

« Elle a le droit de poser des questions si elle veut, d'accord? Kira! Kira, tu m'écoutes au moins?

- Oui. Donc, très chère Isabelle, belle-fille de ma mère, je tiens à te présenter mes plus plates excuses d'avoir dit ce que je pensais. S'il te plait, me pardonnes-tu? »

J'ai le droit de m'amuser. Non? Cette fois-ci, je reçus un coup de coude dans mes côtes.

« Aïe! criai-je.

- Tu es ridicule, se moqua Harry. Je t'ai à peine effleurer. »

Je ne tenta pas de réprimer. Il est impossible de gagner contre Harry.

« Est ce que ton ancien mari t'a fait du mal? s'enquit Isabelle à ma mère.

- Comment oses-tu accuser mon père de faire ce genre de truc? Ce n'est pas... »

Ma voix fit un decrescendo. Je me remémora pour la millième fois cette soirée pluvieuse. Je ne sais toujours pas pourquoi je le défend. Il a abusé de moi, m'a frappé comme un fou furieux et moi je lui trouve des excuses, comme toujours. Il est triste que maman soit partie. C'est trop pour lui. C'est de ma faute...

Sauf que je me rendais compte que ce n'étais pas un coup appart. Il aurait pus arrêter, mais il a continué jusqu'à ce que je sois trop faible pour ouvrir la bouche. Il a toujours été conscient, et ça me fais penser à plein de truc.

Et si j'avais été trop insouciante? Et si ce n'était pas la première fois que mon père abusait d'une femme? Et si ma mère aurait vécue ça elle aussi? Ce moment où tu te sens comme une moins que rien, comme si tu méritais ce que tu vivais. Et si elle avait ressentie pendant des années ce que j'ai ressenti une seule et unique fois la pire des douleurs?

C'est alors que je compris que tout ce qui me traversait la tête était vrai. J'ai tout compris quand j'ai vu le regard gris pâle de ma mère devenir gris métallique, luisant de larmes. J'aurais tant aimé avoir ses yeux au lieu des siens à lui.

« Oh, fuck, compris-je. Il t'a frappé? »

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hope you like it :*

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La vie, tout simplement.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant