Bonjour ou bonsoir, tout dépend du temps qu'il fait chez vous, mais j'imagine que puisque vous vous êtes replongé dans cette histoire la météo ne doit point vous intéresser. Je pourrais vous raconter comment les trois amies et les Sender ont réussis à trouver un restaurant ou comment sont ils devenus amis après que Raphaël soit resté plongé dans un fou rire de cinq minute que une blague Marco, mais voilà, ce ne serait qu'une vérité quelque peu mensongère de vous faire croire à cela.
Les rues étaient désertes, pourtant sous la lueur du soleil couchant, avançaient Alice et Noa, silencieuses, écoutant le silence d'une ville bruyante.
"J'ai chaud. se plaignit Alice.
- Courage on est bientôt arriver. sourit Noa.
- Venir au badminton à pied et la pire de tes idées.
- C'est un entraînement avant l'heure. ria Noa.
Alice lui jeta un regard noir et continua sa route, Noa sur ses talons. Depuis leur lycée, le stade se trouvait à plus de deux heures de marche. Une torture pour Alice. Elle avait suppliait Noa de prendre le bus, le vélo, ou même le skate, mais en vain.
Un bus passa devant elles, s'était le sixième. Alice ne regardait plus Noa pour savoir si elles pouvaient le prendre. Elle connaissait déjà la réponse.
Les passants les observaient intrigués. C'était rare de voir des jeunes dans les alentours. C'était un quartier sans grand monde, un quartier où tout le monde se connaissait, un quartier que tout le monde oubliait, un quartier vivant dans la paix.Ce fut après plus de deux heure de marches, que les deux amies arrivèrent au stade. Épuisée, Alice s'éffondra sur le banc du vestiaire.
"Je n'en peux plus. soupira t elle.
- Fragile. sourit Noa.
Elle était aussi fatiguée que son amie, mais ne laissa rien paraître devant elle.
"Plus jamais ça. lança Alice.
Noa lui sourit. Elles se changerent en vitesse et partirent sur les terrains.
"Comment tu les trouves les Sender ? demanda Alice tandis qu'elles faisaient pour la cinquième fois le tour du terrain.
- Ils sont sympas. répondit Noa.
- Raphaël est vraiment drôle. ria Alice.
- Gaëlle est vraiment adorable. Sa timidité la rend si mignonne. rajouta Noa.
- Noa ! Alice ! Parlez moins et courrez plus !" leur rappela une voix.
Les deux amies se sourirent et continuèrent leur tour en silence. Leur cour se passa dans la sueur, le rire et la fatigue. Il était 20h lorsqu'elles purent rejoindre les vestiaires.
"C'est étrange j'ai l'impression de connaître les Sender, mais je ne saurais te dire de où. fit Noa.
- Tu es sur ? demanda Alige
- Certain. répondit Noa.
- Sûrement l'effet Mandela." la rassura Alice.
Noa hocha la tête. Elle n'était pas forcément rassurée par les paroles de son amie mais plus sa présence à ses côtés.
Mais, vous vous demandez sûrement ce qu'est l'effet Mandela ? Pour faire simple, ce terme est apparu pour la première fois en 2010. Il provient d'un groupe de personnes qui pensaient que Nelson Mandela était mort en prison, alors que c'était tout le contraire. Depuis ce jour, l'effet Mandela est lorsque l'on croit qu'une chose est réelle alors qu'elle ne l'est pas. Et je peux vous assurer, que l'impression de Noa n'était pas un effet Mandela.
Il faisait nuit lorsque les deux amies se quittèrent pour rentrer chacune chez elle. Noa vivait dans quartier différent de celui d'Alice, un quartier aisé.
La lune accompagnait ses pas dans la ville éclairait de mille feux. Les voitures passaient à vive allure, les personnes dans les bars riaient à grande voix, avec quelques grammes dans le sang. Les rumeurs des passants avaient été remplacé par les rumeurs d'une musique étouffée provenant d'une fête au troisième étage. Noa traversait les longues rues, musique dans les oreilles, le regard tourné vers le sol, elle ignorait ce qu'il se passait autour d'elle.Coincés dans l'internat du lycée, Gaëlle et Raphaël avait été séparés, l'un dormant dans le dortoir des garçons et l'autre dans celui des filles. Le cœur déçu, ils essayaient de trouver le sommeil, le regard perdu dans la profondeur de leur plafond. Devant eux se dessinaient les ombres de leurs malheurs, les ombres de leurs mésaventures, les ombres de leur avenir.
Noa arriva devant la porte de son appartement. C'était une porte en bois gravée du numéro douze. Elle en sortit les clefs et l'ouvrit. Un couloir sombre la mena vers un grand escalier en colimaçon. Elle passa devant l'ascenseur et monta les escalier, comptant les marches comme tous les jours. Elles étaient encore aux nombres de trente-quatre. Pourquoi auraient elles changés ? Trente-quatre... C'était le nombre de volants qu'elle avait raté aujourd'hui.
Noa était atteinte d'un toc, tout ce qu'elle voyait devait être comparée à une chose faites dans sa journée, pour qu'elle se sente existée. Pour lui prouver qu'elle n'était pas dans un rêve. J'ignore si c'est une maladie ou si ce toc a un nom, tout ce que je sais c'est que Noa l'appelait "Le toc de la réalité".
Elle rentra chez elle. Les murs étaient d'un blanc épuré, contrastant avec les pierres emplies d'histoire de cet immeuble.
Il était 20h 50.
Le silence régnait en maître ici. Noa déposa son sac sur le canapé et s'assit à ses côtés. Elle était fatiguée et sa soirée n'était pas encore finie. Elle sortit ses devoirs et s'installa directement sur la table. Elle avait tant sommeil. Quelque part dehors un groupe de jeune chantait. Bercée, Noa finit par s'endormir.
Ce fut les vibrations de son portable qui la réveilla en sursaut. Elle le regarda, agacée d'être dérangée. Elle avait manqué trois appels de sa mère. Paniquée elle se pressa de la rappeler.
"Allô maman ?
- Noa enfin, j'allais envoyer quelqu'un pour savoir si tu étais toujours en vie.
- Excuse moi je dormais.
- Ce n'est pas une raison."
De l'autre côté du fil Noa poussa un petit rire.
"Tu rentres bientôt ?
- Je l'ignore.
- Jenna !"
Noa entendit une faible voix au téléphone.
"Excuse moi, je dois y aller l'avion va bientôt décoller. Essaye d'écouter tes professeurs cette fois ci, c'est compris ?
- Promis." ria Noa avant de raccrocher.
Elle jeta un regard à ses devoirs et s'endormit dans la seconde qui suivit.
La mère de Noa était pilote d'avion. Un métier qui signifiait que tu avais réussi ta vie. Pourtant ce métier l'empêchait de passer du temps avec Noa. Depuis toujours, l'enfant voyait sa mère partir pour un retour incertain. Elle la voyait aussi revenir, heureuse, durant seulement quelques jours avant de la voir à nouveau disparaître au delà les nuages.
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Sender - Livre 1 [TERMINE]
Художественная прозаJe présume que si vos yeux se sont posés sur le résumé de cette bien étrange fiction, c'est que votre envie de la lire est présente. Mais je dois vous avertir, cette histoire est loin d'être plaisante. Un procès est lancé sur un incendie et la mort...