Deux heures du matin, rue de l'Arc-en-ciel, Sète, France.
Ayant terminé son travail, Sonia n'est pas malheureuse de rentrer chez elle. Fatiguée par cette journée, elle sort difficilement de sa voiture pour rejoindre son appartement. Elle ferme sa BMW, et se dirige vers la porte d'entrée de son immeuble. Elle se dit que son copain ne l'a probablement pas attendue, étant donné l'heure tardive à laquelle elle rentre. Il faut dire qu'il n'a pas vraiment toujours fait preuve de patience depuis leurs deux années de vie commune.
Elle l'a rencontré au travail, dans un restaurant sur le Canal Royal, à l'époque où tout allait bien. Du moins, à l'époque où elle n'était pas recherchée par le plus gros cartel de France et par la police nationale. Elle est obligée de changer d'appartement au moins trois fois par semaine, à des adresses différentes afin de ne pas être retrouvée. Mais, peu importe pour le moment, elle est tellement fatiguée qu'elle ne pense qu'à aller se coucher.
Sonia ouvre la porte de la montée, monte un étage et ouvre lentement la porte d'entrée, afin de ne pas réveiller Marc, s'il ne l'a effectivement pas attendue. Elle pénètre dans cet appartement qui lui semble si familier malgré ses absences à répétitions.
Lorsqu'elle arrive dans la première pièce qui est le salon, elle s'attend à voir Marc endormi devant la télé, sur le canapé. Mais il n'est pas là, et la télé est encore allumée.
"Etrange, il ne la laisse jamais tourner quand il va se coucher" se dit-elle. Une pointe d'appréhension se fait ressentir, mais elle se dit qu'il avait juste dû oublier. Elle éteint la télévision, et se retrouve sans lumière ni son. Elle veut allumer la lumière, mais rien n'y fit. Apeurée, elle sort son téléphone et allume le flash. Lorsqu'elle dirige la lumière vers le lustre, elle remarque que l'ampoule n'est plus à sa place.
La panique commence à la gagner. "Et si on m'a retrouvée?" pense-t-elle. Marc n'est pas au courant de ses activités illégales, elle avait réussi à lui cacher, jusqu'à sa vraie identité, celle que la police connaît et a donnée aux médias, pendant quelques mois. Seul le cartel connaît ses deux noms, et son visage. Le cartel s'était débrouillé pour que son visage ne soit pas diffusé, afin de pouvoir faire justice par lui-même. Mais il avait découvert ce qu'elle faisait derrière son dos. Il lui avait pardonné, et a préféré fermer les yeux sur tout ça, malgré les conseils de Sonia sur les risques qu'il encourait. Il avait choisi de la suivre, compte tenu du danger qui le poursuivrait.
Envahie par la peur, elle commence à trembler. Soudain, elle entend un frottement de vêtement venant de la salle de bains. Terrifiée, elle demande : " Chéri, c'est toi?" comme si elle s'attend à ce que ça soit lui et qu'ils aillent se coucher tous les deux après. Mais elle sent par expérience que c'est autre chose
Elle avance lentement vers la salle de bains, dans le noir, sans aucun bruit, avec pour seul éclairage son téléphone. Elle est seule, et sait qu'elle ne peut pas s'en sortir si c'est grave. Tout doucement, elle pousse la porte, et découvre ce qui se passe :
Marc est retenu par quelqu'un, dont elle ne peut pas voir le visage, même pas deviner le sexe. Contre toute attente, il semble dormir. Il est allongé dans la baignoire, et n'a à priori aucune blessure. Elle faillit hurler, mais l'inconnu l'en empêche en plaquant sa main sur sa bouche, et en collant le canon de son pistolet sur sa tempe. Il lui chuchote : " Ne tente rien qui pourrait nous repérer. Si tu me comprends, fais signe de la tête."
Elle hoche la tête. La voix n'a rien de naturel, elle ressemble fortement à une voix synthétique. Il a enregistré son message. Sa voix n'est donc pas reconnaissable, et ses empreintes inexistantes à cause de ses gants en latex.
"Bien. Maintenant tu vas m'écouter. Dehors, il y a une échelle qui part de ton balcon et qui arrive sur le toit de l'immeuble. Je vais compter jusqu'à trois, et au bout du décompte je vais te libérer. Si tu ne veux pas mourir, tu devras fuir et monter l'échelle. Si je t'attrape, tu meurs. Sinon, bravo. Attention : Un. Deux. Trois."
L'inconnu la lâche, et elle court le plus vite possible sur son balcon. Elle grimpe sur le rebord de son balcon, attrape un barreau de l'échelle et la monte le plus vite qu'elle pût. Arrivée sur le toit, l'autre a déjà fait la moitié du chemin sur l'échelle. Il ne l'a pas attrapée, elle devrait s'en sortir normalement. Elle court jusqu'au bout du toit, et comprend le plan du machiavélique personnage qu'elle fuit. Il est impossible de le fuir, car le bâtiment est trop haut pour qu'elle puisse sauter sans se tuer. Elle pleure, implore qu'on la laisse en vie. Mais il n'a pas envie d'écouter ses jérémiades. Il charge son pistolet, la vise, et tire. D'abord sur la jambe, ce qui la fit s'écrouler devant lui. Puis dans le bras. Son sang coule abondamment. Semi consciente, elle supplie une dernière fois son assassin de la laisser partir. Mais le tueur, gardant tout son sang froid, lui tire une balle en pleine tête, laissant apparaître son cerveau. Le sang coulant partout sur le toit, il en prend une goutte, la lèche, se délectant du premier meurtre qu'il vient de commettre, qui est le premier d'une longue série.
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Le Tueur aux Séries
Ficción GeneralLorsqu'un tueur débarque dans la ville de Sète, les enquêteurs ne tardent pas à mener leur enquête, et à découvrir que ce criminel n'est pas comme les autres.