« PABLO ! »
La voix de ma mère résonne aussi fort qu'un éléphant obèse.Je décide donc de la rejoindre dans la cuisine, quand je l'aperçois en train de jeter des vêtements d'un panier à linges sales.
Je manque d'en recevoir un en pleine face.« Excuse-moi Carmela. Commence ma mère, à bout de souffle. Mais Pablo a encore mélanger ses caleçons sales aux caleçons propres »
Je manque de régurgiter avant que mon grand frère déboule dans le salon, avec seulement un caleçon et un tee-shirt trop petit sur lui.
« Maman ! Tu as trier mes caleçons ?! »
Il me sourit en voyant ma moue de dégoût face à ses jambes plus poilu que Chewbacca devant mon visage.
« Tu es choqué de mes abdos ? »
Ses abdos ? Il veut sûrement dire les trois bourrelets qui font que son tee-shirt à l'air d'être en 3D.
Un problème de poids ne se règle pas en un jour Pablo !«Maman ! c'est une méthode spirituelle, je l'ai vu sur internet !
– Mélanger ta crasse avec celle des autres ? Une méthode spirituelle ? » Ironise ma mère en continuant son manège.J'observe la scène tranquillement pendant que mon père essaie désespérément d'ouvrir la nouvelle cafetière que maman a acheté le mois dernier.
Comment dire que ma mère n'a pas très bon goût en terme d'ustensiles de cuisines.
Demandez à mon père ! Le toasteur d'il y a un mois n'était finalement pas fait pour griller les toasts...
La trace de brûlure est encore visible sur la main de mon père.Le problème avec ma mère, c'est qu'elle croit toujours avoir raison et tout le monde la croit.
Elle a même persuader nos voisins les Brimer qu'elle n'avait pas écrasé leur chien la semaine dernière. Et malgré le fait que la trace de ses poils ne soient encore visibles sur notre place de parking, les Brimer l'ont finalement remerciés de l'attention qu'elle portait à leur chien.« Ranges moi ces caleçons Pablo ! Aboie ma mère a mon frère qui est en train d'admirer ses boules de graisses.
– Mais comment ça marche ce truc ! » se réveille enfin mon père en frappant sur le couvercle de la cafetière.Celle ci virevolte et atterrit sur la le dos de mon frère, qui lance un « Aïe » sans aucune expression avant de se courber en maintenant son dos.
« On va où en vacances cet été ? » dis-je en attrapant un bout de pain dans un bol.
Ma famille se fige. Comme si j'avais arrêté le temps.
Mes parents se regardent en affichant des mines de dégoûts et mon frère hausse les épaules en se grattant les aisselles et retourne ainsi dans sa chambre, sans même m'adresser un regard.Le sujet des vacances est très fâcheux dans ma famille.
Rien que le fait de repenser à la noyade de mon frère dans le bassin des petits dans une piscine du New Jersey montre déjà le type de vacances qu'il y a dans la famille Ovinci.« Pourquoi tu n'inviterai pas Leslie ? On irait...
– Ah non ! » Se fâche mon père.
La cafetière se remet en marche et le café dépasse le long de la tasse.
« Pourquoi pas ? Reprends ma mère, on pourrait l'emmener avec nous à Los Angeles, t'en penses quoi ? En plus, c'est sa meilleure amie alors elle ne s'ennuiera pas.»Cette fois ci, c'est moi qui me fige.
Je n'y crois pas. Los Angeles ! Mes yeux s'écarquillent à la surprise de ma mère qui ne comprend sûrement pas mon intérêt soudain à la conversation.La tête de mon frère dépasse de la porte : à tout les coups il a espionner la conversation.
« Los Angeles ? Avec toute ces filles canons ? Moi je suis d'accord ! Dit-il avec tout l'enthousiasme possible. »
Nous fixons tous mon père, qui fait ses yeux doux quand il dit enfin :
« Bon, c'est d'accord. Pour Los Angeles et pour Leslie. » Souffle-t-il de dépit.Il retourne vers la cafetière qui fait un bruit étrange.
« Heu, Papa ? Lui demandé-je en fronçant les sourcils, je ne crois pas que ce bruit soit normal...
– Mais si Carmela, me dit ma mère en croisant les bras, je sais quand même ce que j'achète !
– J'en suis pas très sûr... hésite mon frère en voyant mon père essayer de refermer le couvercle de la cafetière.Et là, la cafetière explose, éclaboussant toute ma famille de café plus liquide que de l'eau.
Le café gicle partout et ma mère crie que celui çi est brulant.Mais si, ma famille est tout à fait normale...
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NDA :
Voilà pour le premier chapitre, qu'en pensez vous ?
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Un été (vraiment) raté
Novela JuvenilCarmela Ovinci a 15 ans et une vie mouvementée. Alors qu'elle est partit pour des vacances d'été à l'étranger, tout ne se passe pas comme prévu. Et le voyage s'avère être beaucoup plus long que prévu...