C'était l'heure des regrets car il faisait sombre. Il faut dire que tous les invités avaient clamsé solidement sur le parquet de la chambre à coucher du jeune Huppé, cousin d'Hairaklyonne. Tous? Non.
Notre trio de fettuccini al dente se tenaient toujours debout, main dans la main, mortifiés. Ça faisait déjà quarante-cinq ans qu'ils se cachaient dans la chambre, terrorisés, et ils estimaient qu'il était temps pour eux de sortir car les frères Docal vaquaient probablement à leurs occupations. Hypolite embarqua sa fiancée sur son dos, et parti à courir en hurlant dans le corridor, tel une quille dévalant une allée de quille. Le prince Thon, quant à lui, préféra rouler sa boule dans les ruelles sombres.
- AH NON MAIS LÀ, C'EST TROP TOP! S'écria soudain le thon avec une allégresse constante. Il s'était arrêté comme une bernache au parc de la Jacques Cartier, au milieu du couloir. Son regard soyeux s'était posé sur une immense petite statue faite de cacatoès, d'environs 10 cuistots de haut. Elle représentait Bernardo, autrement appelé Filibert dans le jargon malpoli.
- Ils ont pris le contrôle du château, remarqua Hairaklyonne, entre deux goulues bouchées de son vigoureux savon africain.
- Mon foie gras, c'est bien vrai, accorda Hypolite en tournant sa casquette de bord, comme il le faisait toujours en situation de crise.
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Chroniques du garde-manger [T.1: La guerre du thon]
EspiritualLaissez-vous emporter par le scintillement spatial du Prince Thon, et embarquez à travers une épopée épique peuplée d'aventure intersidérales! N'oubliez jamais le sage conseil de Jean-George du paillasson: UNE VRAI ABEILLE MANGE TROIS FERMIERS PAR...