Jeudi 10 Mai 2018.
Aujourd'hui ça fait trois ans que j'ai perdu mon grand père, le Dimanche 10 Mai 2015 à 12h00.
C'est après cette heure là que je l'ai su, 8 heures et 15 minutes après sa mort, le soir du 10/05/2015 à Paris. Je me rappelle des mots de mon père qui a eu énormément de mal à amener le sujet, bien qu'il fut son beau père autrefois mais également un ami pour qui il avait beaucoup de respect. Il a eu tellement du mal à me le dire, peut être à craindre ma réaction vu que s'était la première fois que j'allais être confronté à la mort, si bien qu'il a attendu le dessert. Je me revois encore assis sur le canapé en mangeant ma Danette à la vanille. "Tu te souviens que ton grand père est entré à l'hôpital en début de semaine ?". Lorsque j'avais répondu affirmativement, je ne me doutais pas qu'une tempête allait s'abattre sur moi. Après un court silence, qui devait durer une éternité pour lui, il m'annonça la nouvelle : "il est décédé".
J'étais sans réaction. J'encaissé, mais je ne le montrais pas. J'étais confus, il était difficile pour moi d'imaginer qu'un de mes proches parte. Ce n'est qu'après coup que je réalisais que mon grand-père était mort. Ainsi commençait la pire nuit de ma vie, la nuit où j'ai veillé plus que les autres nuits, la nuit où j'ai plus pensé que rêvé, la nuit où j'ai plus pleuré que dormi. Elle était insupportable cette nuit, et elle m'effrayait. Je ne savais pas dans quel état j'allais retrouver les autres membres de ma famille, ceux qui eux aussi ont perdu un être très cher, le pilier central même de cette famille là. Cette nuit m'avait ôté mon sourire, il était devenu rare par la suite. Je n'avais pas envie de sourire, je ne comprenais toujours pas pourquoi on nous enlevait Pépé Guy, je ne savais pas à quoi ressemblerait la suite. C'était une évidence pour moi : je ne m'attendais pas à ce que ce soit facile tous les jours après son départ. Mais un autre jour m'effrayait plus que tout. 3 jours plus tard, mon grand père se faisait inhumer.
Aujourd'hui, j'ai toujours une photo de lui attachée à la porte de ma chambre, à la hauteur de ma tête, et à chaque fois que je m'apprête à franchir la porte, il me regarde. Il me regarde avec un regard protecteur, différent de la dernière fois où nos yeux se sont croisé. Ce jour là, un samedi d'Avril, je voyais mon grand père pour la dernière fois de ma vie. J'ai passé la majorité du temps à jouer avec mon cousin au fond du jardin avec un ballon à moitié dégonflé. Et au moment de se dire au-revoir il n'a rien laissé transparaître, mais j'avais oublié ma veste, et lorsque je l'ai recroisé, j'ai senti de la détresse dans son regard. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'il savait que c'était la dernière fois qu'il nous voyait, mon cousin et moi.
Maintenant, j'suis proche de ma grand mère, et régulièrement je l'appelle et souvent je fais en sorte de nourrir la discussion que je vais avoir avec elle car j'aime bien passer du temps à parler actualité, littérature, et d'autres sujets encore et j'ai aussi peur du jour où ce sera à son tour.
Dans le premier texte de Notes à moi même, je parlais des regrets. J'ai énormément regretté de ne pas avoir plus passé de temps avec mon grand-père malgré nos passions communes. C'est pourquoi je prends régulièrement des nouvelles de ma grand mère, car pour elle, je ne veux pas avoir de regrets. Comme beaucoup de gens le disent : il faut en profiter tant qu'il est encore temps. Je donnerai tout pour le revoir ça s'est sûr, mais malheureusement on ne pourra pas rattraper le temps perdu.
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Notes à moi même
Non-FictionL'essence même de l'écriture est la réflexion. Réfléchir, de nouveau réfléchir, encore et encore ... Certains pourraient trouver cela barbant ? Pourtant, réfléchir aide beaucoup l'Homme à s'orienter dans la vie.