8h42

L'éveil

Une éclatante lumière blanche vient éclabousser mon visage ce qui me rendu aveugle quelques secondes. Je conclus vite que je n'étais plus dans le néant mais dans une chambre d'hôpital. Les murs étaient blancs mais vieillis ce qui donnait un jaune blafard. Autour de moi se trouvait une table de chevet mais aussi une petite télévision posée sur un mini meuble qui semblait essoufflé de porter celle-ci.  Dans la pièce, une femme et un homme pleuraient, leurs têtes dans leurs mains s'avéraient plus pondéreuses que la moyenne. Ils ne paraissaient pas avoir remarqué mes mouvements de paupières et mes gémissements affaiblis par la fatigue. Ces deux personnes qui pour moi, Aimé, sonnaient inconnus procurèrent en moi, une étrange vague de chaleur. Mon corps ici, réagissait sans l'aide de ma conscience, peut-être pensait-il encore être possédé par l'esprit de Calum.
Quand l'homme décida enfin de relever son visage vers moi après ces trois longues minutes, je vis dans son regard, un éminent halo d'espoir et de joie. Ce qui amplifia la fournaise dans mon nouveau corps. Ce pétillement de bonheur dans les yeux, de ce que je présumais mon père, me donna cet aspect frêle que je redoutais tant dans mon ancienne et récente vie.