The last chance

Acte III

Acte III

Me passant le bras sur le visage pour essuyer la sueur qui coule sur celui-ci, je continue de marcher avec le cadavre de Fred sur l'épaule avançant tant bien que mal. J'aurais pu ne pas trouver d'endroit et me faire attraper à la seconde ou le corps serait découvert. Mais malheureusement pour moi, je connais toute sorte de chose qui pourrait m'empêcher de me mener moi même à ma perte et ce grâce à une unique personne, mon grand-père.

Je laisse finalement tomber le corps de l'homme dans une sorte de petite cavité que j'avais déjà vu lors de mes nombreux joggings dans le petit bois qui entour le quartier. J'avais dit à Bérénice d'aller préparer ses affaires, elle ne pouvait plus rester ici sans risquer de se faire tuer. Maintenant que le plus petit des deux hommes, John, est repartis vivant il ne me reste que très peu de temps. Non. Il ne nous reste que très peu de temps. Je m'occupe du corps rapidement, vérifiant que je n'ai laissé aucune piste derrière moi, je reprend mon chemin du début pour revenir vers l'église que j'avais préalablement nettoyé, fermant les portes puis me détourne partant d'un pas précipité vers ma maison.

Je monte directement dans ma chambre, retire mes vêtements sans oublier de rapidement allumer un feu de cheminée qui se trouve dans mon salon. Je le débarrasse du sang sur mon visage une fois dans la salle de bain me lavant rapidement -n'ayant pas le luxe de traîner- puis m'habille en mettant un pull gris puis prenant le premier pantalon noir qui me passe sous la main. Tant pis pour mes cheveux je n'ai pas le temps. Je prends mon gros sac de sport et met le plus d'affaires que je peux dans celui-ci puis me détourne après l'avoir fermer et sort de mon ancienne chambre toujours aussi rapidement. J'attrape mes clefs de moto, met mon sac de sport sur mon épaule sortant de mon ancienne maison la fermant à clefs puis les lançant dans le jardin -de toute manière je ne reviendrais pas.-

Me retrouvant devant la maison des parents de Bérénice, je frappe et tombe au même moment sur Bérénice qui me lance un regard apeuré. Ses yeux sont bouffis et rouge tandis que l'on peut déjà discerner les cernes qui se creusent sous ses yeux.

-Désolé de t'embarquer la dedans Bérénice mais je ne peux pas prendre le risque de te laisser ici et que tu te fasses tuer. Annonçais-je d'un ton désolé. Je lui attrape ensuite la main pour la faire sortir de la maison fermant la porte derrière elle et me dirige vers ma moto tout en la traînant derrière moi.

Lui tendant ensuite un casque tandis que je met le miens puis montre sur l'engin à deux roux vite suivis par mon amie qui met ensuite ses mains autour de mon torse. Je fais rugir le moteur puis démarre partant du quartier et je ne compte pas m'arrêter avant d'être sûr d'être suffisamment lui d'ici.

***

Partir loin et rapidement c'est ce que je désirais mais on dirait que la jeune femme qui m'accompagne en a décidé autrement. Nous sommes dans une chambre un peu piteuse je dois l'avouer, les murs sont jaunis par le temps et le papier peints se décolle, la moquette est plus gris que marron taupe comme elle l'est a certain endroit tandis que le lit simple lui semble être en bon état en omettant le fait qu'il grince, le fauteuil dans lequel je vais passer les deux prochaines nuits lui semble un peu moins confortable.

Sortant le peu de nourriture que je venais d'acheter pour la soirée ce qui serait amplement suffisant. Il faut dire que lorsque nous avons regardé dans le petit frigidaire, on a été contraint d'aller chercher de quoi manger ce soir dans la supérette un peu plus loin et même si je n'ai pris a manger seulement pour ce soir, j'y retournerais demain. De toute manière on ne peut rien mettre dans le frigidaire, il ne marche pas ce qui nous a donc forcé à manger des sandwichs jambon beurre.

Pendant que j'étale les bouteilles d'eau que j'ai ou acheter ainsi que les deux sandwichs et les paquets de chips sur la table, je lance un regard vers Bérénice.