Je te tuerai

Part 7

- Bonjour Ally! alors voici Lauren, Lauren je te présente Ally ma meilleure amie! 

- Oula qu'est ce que c'est que tout ces bleus ? 

Lorsqu'Ally avance afin d'examiner Lauren, celle ci recule rapidement. Ne comprenant pas sa réaction, mon amie s'avance alors plus rapidement pour coincer Lauren contre un mur. Et avant meme que je n'explique à Ally que Lauren refus tout contact avec les gens, La prisonnière la pousse brusquement et Ally atteint l'autre bout de la pièce, tandis que Lauren continue de sourire, comme ci elle avait fait quelque chose de bien.

- Oh mon dieu Ally tu vas bien ? Lauren qu'est ce qui vous a pris de faire ça ! 

- Je ne la connais pas. me répond-t-elle froidement en souriant.

- Elle n'est pas dangereuse et je te l'ai expliqué. Tout ceux que je te présent ne te feront aucun mal.

- Je n'ai pas peur d'eux. 

- Ecoutez, je suis ici pour vous aider à aller mieux et soigner vos blessures.

Ally n'a meme pas le temps de finir sa phrase que Lauren fait tomber d'un geste violent tous les médicaments sur l'étagère ainsi que les livres d'Ally pour finalement se prendre au miroir qui est à présent brisé en mille morceaux. 

- Mais qu'est ce que tu attends pour faire sortir ton flingue ? 

- Lauren... Dis-je presque en chuchotant. 

Elle semblait calme mais extremement violente. Tout se cassé devant moi. Toute l'infirmerie était à terre. Quelques instants plus tard, Lauren sort en courant. Je sais qu'elle ne pourra pas s'en fuir car il y a des gardes partout mais je décide tout de meme de la suivre sous le regard choqué d'Ally. Nous avons eu des cas comme Lauren, violence, crise de panique... Mais Lauren semblait froide, elle ne souriait pas, mais elle semblait faire cela doucement, elle étudiait chaque chose qu'elle cassait.

Nous voilà dans le couloir immense, Lauren court et je fais de meme. Elle est tellement forte.. Durant sa crise, elle avait déchiré le tissu orange qui couvrait ses bras et là, je vois tous ses muscles à chaque mouvement qu'elle fait. Je cours très vite mais Lauren court plus vite que moi. Finalement je la perds dans le couloir. 

- Lauren ? 

Le silence règne, je sais qu'elle est quelque part ici mais je ne la retrouve pas.

- Lauren s'il vous plait ou etes vous, je ne vous veux aucun mal. Je sais que vous n'avez pas peur, excusez d'avoir mis en doute votre courage.

Dès que je termine ma phrase, j'entends un petit gémissement qui provient de la salle d'interrogation. J'entre alors prudemment et tombe sur Lauren assise sur le sol. Elle ne pleurait pas, elle regardait juste le plafond, je crois qu'elle pense à quelque chose, ou à quelqu'un. D'ailleurs pourquoi sa famille ne la cherche pas ?  personne n'est venu la voir pendant ces jours.

- Lauren.. Est ce que je peux m'asseoir ? 

Elle me fait signe de la tete alors je m'assois à ces cotès. Et nous restons longtemps comme ça. Sans rien dire, lorsqu'elle regarde la porte puis ma poche afin de me faire comprendre que je dois fermer la porte à clef, et c'est ce que je fais. 

Je m'assois ainsi de nouveau à coté de Lauren qui ne bouge pas. Je me demande meme si elle respire. Elle ne fait aucun mouvement.

- Est ce que vous voudriez que je vous raconte une petite histoire ?

- Mais c'est un secret que vous devez  garder pour vous. Dis-je après le signe d'approbation qu'elle m'a fait de la tete.

- Un secret ? chuchote-t-elle d'une douceur incroyable, je n'étais meme pas sure d'avoir bien entendu.

- Oui, Promis ? Lui dis-je en avançant mon petit doigt jusqu'à elle.

Mais elle ne semble pas comprendre ce geste, alors je lui fais signe de faire pareil et elle remonte sa main tremblante  jusqu'à la mienne et j'entremêle mon doigt autours du sien. Je regrette tout de suite mon geste, je me sens comme brulée par ce toucher. Alors je décide de reculer et de commencer à raconter mon histoire.

- Lorsque j'étais petite, et que mes parents se disputaient, j'allais toujours sous mon lit et je restais dans cette positon là, comme toi. Jusqu'à ce que la douleur parte. Je chuchotai mes chansons préférés, parfois je priais. Et un jour j'ai arrété. Lauren me regarde ainsi avec interrogation. J'ai rencontré Ally, et un jour elle était présente lorsque mes parents ont commencé à se battre et elle est venue pour moi et elle m'a pris dans les bras. Et depuis, à chaque fois que je me sens mal, j'appelle Ally. 

Elle ouvre ainsi la bouche pour parler mais la referme aussitot. Elle avance vers moi mais recule finalement et regarde ailleurs tout en s'écartant de moi. 

- Peut etre que tu ne veux pas de calins, mais tu n'es pas seule Lauren. Voyez-vous nous sommes toutes les deux prisonnières dans cette pièce. Dis-je en lui prenant la main doucement.

Elle regarde tout de suite nos mains collée l'une à l'autre. Elle ne semble pas comprendre ce qui se passe mais elle ne s'écarte pas. N'as-t-elle jamais eu de moment comme ça ? Personne ne lui a jamais pris la main ? Elle semble perplexe devant la situation alors je caresse sa paume de main délicatement et prudemment. 

Toujours aussi surprise, elle me regarde finalement et je lui souris. Je fais de mon mieux pour que ce sourire soit réconfortant. Lauren continue de me fixer, je bouge alors ma main et entremêlent nos doigt. Sa peau est froide, inerte comme si elle était morte..

- Qu'est ce que ça veut dire ? Me demande-t-elle en continuant de regarder nos doigts

- Que vous n'etes pas seule. Est ce que quelqu'un d'autre vous a déjà pris la main ?

- Non..

- Alors je suis enchantée d'etre la première. Dis-je en souriant.

Je reçois soudainement un message alors j'enleve ma main de celle de Lauren afin de saisir mon téléphone et je vois que c'est Normani. " Bon boulot agent Cabello, je suis à l'autre bout du miroir." Je regarde ainsi le grand miroir devant moi choquée. J'ai envie de crier, mais je ne peux pas. J'ai menti en disant que tout ce que je faisais pour Lauren était par interet, enfin au début c'était vrai mais là, elle semble vouloir me faire confiance, et je ne fais que jouer avec ça.. Je retroune la tete pour regarder Lauren et je tombe sur ses magnifiques yeux verts qui me fixent. Je vois alors qu'elle avance sa main jusqu'à la mienne et refait le geste que j'ai entamé mais d'une manière plus maladroite. Elle y arrive enfin et je regarde ses longs doigts contre ma peau pendant quelque secondes avant de remonter mon regard jusqu'à ses yeux, ses yeux démoniaques.