Chapitre 3 : Un sentiment de familiarité

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2018, Ruelle sombre de Martinique, 22h00


- Bonjour, dis-je timidement face à l'homme qui se tient devant moi.

Ma main est toujours dans ma poche, agrippée à mon porte clés. Ce porte clés ça fait des années qu'il ne me quitte plus. Je me suis dit plusieurs fois que je devrais m'en débarrasser mais je n'y suis pas arrivée. Il m'est arrivé de penser qu'il ne me servait à rien et que je le gardais seulement pour me donner un semblant de normalité. Il est vrai qu'avoir un porte clés accroché à ses clés et parfaitement normal. Mais si on le perd ce n'est pas grave on en rachète un autre et la vie continue. Dans ce cas pourquoi est ce que je ressens ce besoin de l'avoir avec moi.

- Que fais tu là mademoiselle ? Tu t'es perdue ?

Son ton est hautain et il me regarde avec supériorité. Je fronce les sourcils et répond sans aucune émotion.

- Il me semble ne pas vous avoir permis de me tutoyer. Me trompes-je ?

- Eh bien tu es féroce !

- Je n'ai rien dit ou fait qui puisse affirmer vos propos.

Il s'avance vers moi. Je ne bouge pas, le visage toujours impassible. Ma spécialité après tout.

- Non mais nous pouvons faire certaines choses qui peuvent le prouver si tu veux.

Je serre les poings, fronce un peu plus les sourcils. Je veux qu'il est l'impression que son attitude m'énerve.

- Alors mademoiselle qu'est ce que tu fais dans la vie ?

Je baisse la tête pour qu'il ne voit plus mes yeux. Je la relève quelques instants plus tard, un grand sourire décore mon visage. Je lui réponds d'un ton enjoué.

- Je casse des gueules.

Il rigole. De toutes évidences il ne me croit pas. Je lui assène un violent coup de poing dans la mâchoire. Il vacille et s'écroule. Sa lèvre inférieure pisse la sang. Il met sa main dessus et pousse un gémissement de douleur.

- Alors vous me croyez maintenant ?

- Oui, il se relève, la main toujours sur sa plaie, mais figure toi que grâce à cela je peux affirmer que tu es agressive. 

 - Il me semble vous avoir prévenue.

Il s'approche un peu plus. Je lève mon poing en signe d'agressivité ce qui provoque chez lui un mouvement de recul apeuré.

Je baisse mon bras, fais une mini révérence et m'en vais d'un pas nonchalant.

Après quelques minutes passée à marcher dans la rue, je lève la tête. Le ciel est très beau cette nuit.

 Le ciel est très beau cette nuit

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