Chapitre 13

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La peur. Voilà le seul sentiment que je ressentais. Surtout après la mort de ma mère. J'avais peur pour mon père lorsqu'il partait en mission. J'étais effrayée à l'idée de le perdre. Il ne me restait que lui et ma tante. Et j'avais peur de les perdre. Ils étaient importants à mes yeux et ils le seront toujours. Mais aujourd'hui, mon pire cauchemar s'est réalisé. J'ai vu l'état dans lequel était mon père. Le voir couché sur ce lit d'hôpital, lié à plusieurs machines et les yeux fermés, me fait énormément de mal. J'ai peur. Peur qu'il ne parte comme ma mère l'a fait, il y a quelques années. Je t'en prie papa, ne me laisse pas.

??: "Petit cœur, souffla une magnifique voix à mon oreille."

Je bougeai légèrement, sans pour autant ouvrir les yeux. J'étais bien, malgré les problèmes qui m'entourent. Marcus... Il est le seul à être à mes côtés. Même à la mort de ma mère, personne n'était là. À part ma tante et mon père.

Moi: "Marcus... soufflai-je encore endormie. Ne me laisse pas tomber, je t'en prie. J'ai besoin de toi."

Il embrassa le haut de ma tête et je me redressai, comprennant ce que je venais de dire.

Moi: "Enfin, je veux dire... Tu... Je."

Je baissai la tête vers les genoux. J'étais assise sur ses jambes et il me tenait fermement par la taille.

Marcus: "J'ai compris, petit cœur."

Moi: "Enlève-moi ce sourire de psychopathe, Gunnarsen."

Je le frappai au torse mais il ne réagit pas. Au contraire, il explosa de rire.

Moi: "Est-ce que pour... Hier, tu... Tu étais sérieux ?"

Mon regard était à présent rivé sur le mur blanc de la chambre d'hôpital. Tiens ! Quel joli mur ! Je n'osai pas le regard, j'avais peur de sa réponse. Il aurait très bien pu dire n'importe quoi et me faire croire que tout cela était vrai. Et moi comme une conne j'y aurait cru parce que après tout il est le garçon que j'aime.

Marcus: "Très."

Il s'approcha de moi, principalement de mes lèvres mais la porte s'ouvrit à ce même moment et je sautai hors de ses jambes. Je me rattrapai à une table et pris soin d'observer la femme face à moi.

??: "Bonjour, Avaa, je suis le médecin de ton père, Carla Sanchez."

Moi: "Bonjour."

Elle regarda Marcus et me lança un regard complice. Je rougis et Marcus déposa un bisou sur ma joue avant de sortir de la chambre.

Moi: "Madame, est-ce -"

Carla: "Appelle-moi Carla et tutoie-moi, je t'en prie."

Moi: "D'accord. Est-ce que mon père va... S'en sortir ?"

Les larmes me montèrent aux yeux, soudainement. Il devait se réveiller, j'ai besoin de lui.

Carla: "Il va bien. Il devrait se réveille dans très peu de temps. Tu devrais lui parler, ça lui fera du bien d'étendre la voix de sa fille."

Moi: "Merci."

Elle posa sa main sur mon épaule et me sourit. Son sourire réussit à me remonter quelque peu le morale mais j'étais toujours aussi triste. Lorsqu'elle quitta la pièce, je pris place sur la chaise à côté du lit et entrelaçai mes doigts avec ceux de mon paternel.

Moi: "Papa ? Je ne sais pas si tu m'entends ou pas mais... Je t'en prie, reviens. J'ai... J'ai besoin de toi. Tu ne peux pas me laisser. Je t'en prie."

Les larmes coulaient à flot, dégoulinant sur mes joues et mon sweat. Je posai ma tête sur nos mains entrelacée, les yeux fermés et continuant à pleurer à chaude larmes.

❦ ¹ 𝐒𝐀𝐕𝐄 𝐌𝐄 ᵐᵃʳᶜᵘˢ ᵍᵘⁿⁿᵃʳˢᵉⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant