Partie 1. "Luke"

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"J'aime quand tu dis mon prénom... J'aime la façon dont tu le dis."
"Lucas."
"Non, tu sais très bien de quoi je parles petite emmerdeuse!"


Alors que nous étions allongés dans ce van, au beau millieu de nul part, il me donne un léger coup de point dans l'épaule en riant. Je ris avec lui.


"Ah tu trouves que je suis une petite emmerdeuse, Luke?"


Il sourit, les joues roses et se mord la lèvre afin de se contenir.


"Plus maintenant."


Nous étions allongés face à face, avec juste quelques oreillers et une couverture sur nous, il met une de ses mains derrière ma tête, m'approche de lui, colle mon front contre le sien. Je peux entendre son souffle presque bruyant et tremblant sortir de ses lèvres entre-ouvertes, il caresse mes cheveux de son pouce. Il est frustré.


"Luke."


En une fraction de secondes, il plaque son autre main derrière ma tête et pose ses lèvres sur les miennes. Je place ma main sur sa mâchoire et prolonge le baiser. Mais sa respiration m'angoisse, je me demande ce qui ne vas pas. Je sépare alors nos lèvres.


"Qu'est-ce-qui ne va pas Luke?"


Je le regarde attentivement et vois une larme tombé sur son oreiller, il se frotte légèrement les yeux puis les ouvres. Ils sont rouges vifs.


"Ils me manquent tellement. Tu te rends compte, ça va faire 8 mois qu'on a tout arrêté, qu'aucun de nous ne s'est revu?"
"Oh... Cette histoire."


Il se redresse afin de s'asseoir, je fais de même. Nous sommes assis en tailleur face à face, il n'arrête pas de se frotter les yeux, je décide de prendre son visage entre mes mains, comme ça il n'y touchera plus.


"Lucas, arrête d'abîmer ton si beau visage. Si tu veux demain je rappelle les garçons et..."
"Non, il est pas question. Ils me manquent mais on peut rien y faire, cette histoire nous a trop marqué, ce sera plus jamais comme avant."


Il tremble légèrement, il est sur le point de craquer à nouveau. Je l'attrape sans hésiter et loge sa tête dans mon cou. Je caresse ses cheveux tandis qu'il s'aggripe à mon t-shirt. Il gémit de douleur, et ça me déchire.


"Mon coeur, arrête de pleurer s'il-te-plaît. Tu peux pas savoir à quel point ça me fait mal de te voir comme ça, depuis 8 mois tu n'arrêtes pas, tu ne peux pas rester éternellement comme ça."
Il se redresse aussitôt, essuie ses larmes en vitesse et m'attrape par les épaules.
"Non non, ne sois pas triste s'il-te-plaît, c'est juste une passe comme ça! Demain tout ira mieux. Je t'en pris, je ne veux pas déteindre sur toi. T'es tout ce qu'il me reste. Je veux pas tout foutre en l'air, je veux pas que tu sois malheureuse et que tu t'en ailles. Et je t'ai déjà dis que je ne voulais plus jamais te voir pleurer, rappelle toi."


Sans me laisser le temps de répondre, il place ses mains dans ma nuque à toute vitesse et m'embrasse partout, il embrasse chaque parcelle de mon visage: mon nez, mes pommettes, mon front, mes lèvres. Il embrasse aussi mon cou, ma clavicule, mes épaules... Avant de me serrer dans ses bras aussi fort et de manière aussi protective qu'il le pouvait.


"Lucas, quoi qu'il arrive, tu sais très bien que pour rien au monde je ne te laisserai."


Il se détache lentement de moi, prends ma main et la caresse lentement de son pouce tremblant.


"Pourtant ça aurais bien pu arriver." dit-il tête baissée.
"Ce n'était qu'une déclaration et elle ne venait pas de moi tu le sais bien, et bien que j'apprécie Ashton en tant qu'ami je ne t'aurais pas quitté pour aller avec lui. Je trouve ça juste dommage que vous vous soyez tous séparés pour cette dispute. Calum et Michael en subissent aussi les conséquences..."
"Mais tu voulais que je fasse quoi? Que je le laisse te déclarer ses sentiments et que peut-être tu te rendes compte que c'est réciproque? J'aurais été pire que détruit. Alors oui j'ai fais éclater une dispute, oui je me suis énervé, oui j'ai balancé des horreurs à Ashton, oui je le regrette, oui ils me manquent tous mais c'était inconcevable pour moi que tu sois avec quelqu'un d'autre que moi. Mon meilleur ami en plus... C'était la dernière chose à laquelle je m'étais préparé. Il est hors de question de reprendre contacte si c'est que pour l'ambiguité régne."


Je le regarde tristement.


"Désolé je voulais pas être si 'froid' et 'sec' mais..."
"Ne t'en fais pas je comprends..."


Il me regarde tristement à son tour.


"Ca m'a fait du bien d'en parler. Merci d'être là pour m'écouter, dit-il en déposant un baiser sur mon front, et tu sais ce qu'on va faire maintenant? On va s'allonger, je vais te prendre dans mes bras et on va être heureux comme on l'a toujours été rien qu'à deux."


Je lui adresse un sourire satisfait, il remet correctement la couverture en place avant de s'allonger et de m'ouvrir ses bras avec sourire. Je me penche, dépose un baiser sur ses lèvres et me place dans ses bras réconfortants.

Trio.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant