- Quatre-vingtième papier -

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«  Sur base de la citation, ci-dessus, je pense qu'Aristote parle d'une amitié à long terme. Quand on noue une entente avec quelqu'un, on s'ouvre (presque) totalement à cette personne, on y met tout son cœur dans cette nouvelle relation, sans même se douter que la relation qu'on entretient est superficielle et n'a rien à voir avec une amitié qu'on a noué avec quelqu'un d'autre.

Quand enfin, on ouvre finalement les yeux sur cette réalité insupportable et malheureusement bien vraie, on se brise en des milliers de morceaux, nous yeux s'embrument d'une mélancolie profonde, qui nous ronge le coeur et bouffre notre âme, on poeut ressentir une certaine colère envers cette personne et nous-mêmes.

D'abord, parce qu'elle nous a fait vivre un enfer, on peut la voir tous les jours par exemple ou ne pas supprimer son numéro ou son adresse mail, voire le contact en lui-même de son téléphone, car même si nous sommes en colère, on n'a pas envie que cette personne disparaisse de notre vie à tout jamais.

Ensuite, pour nous-mêmes, parce qu'on se sent bête d'avoir été naïf/naïve, de s'être totalement ouvert comme une fleur ou un livre ouvert, d'avoir pu discuter sans avoir eu crainte d'être jugé par quelqu'un de la société, qui essaie de nous mettre dans une de ces nombreuses cases, dans lesquelles la plupart ne rentrent pas et son juste impossibles à comprendre. C'est comme si nous étions ces petites marionnettes accrochées à des filets fins et blancs. Qu'on nous fasse bouger d'un sens à l'autre comme pour essayer de nous mettre dedans, nous forçant. Comme une boîte carrée et on essaie de pousser et pousser pour y mettre une forme en cercle/rond. Ce qui évidemment ne rentre pas et fini par se casser.

Ce qu'Aristote dit n'est pas tout à fait faux, car celui/celle qui a été ton ami/amie, celui/celle en qui tu as eu une confiance énorme a fini par jouer avec toi.

C'est triste à dire qu'il y a certaines personnes comme ça que tu rencontres dans la vie et que pour finir, tu te rends compte, au mauvais moment que c'est une mauvaise personne pour toi, qui finira par te détruire avant même que tu le saches. En fait, c'est comme une chaussette grise, unicolore dans un panier à linge sale. Elle s'entend bien avec une autre, colorée aux motifs bizarres. Ensemble, elles passent leur temps à 'discuter' entre chaussettes, t-shirts et sous-vêtements. Pour finir, elles ont une grosse dispute et cette chaussette grise, unicolore, qu'on est, se retrouve seule avec elle-même, tristounette d'être délaissé et mal.

Cette métaphore, c'est comme la vie et les amitiés qui finissent mal. Évidemment, je ne dis pas que tout le monde sera en accord avec moi, certains seront en désaccord avec mon avis. On est tous différents et uniques, même si nous vivons tous sur cette étrange planète contenant beaucoup de bleu. On l'appelle Terre et parmi tous ces terriens, comme vous et mois, il y en aura peut-être deux qui ne seront pas du même avis. Qui sait ? »

23 mai 2018

Bouts de papierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant