Chapitre IV : L'accident

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-C'est à dire... Je ne choisis pas mon arme ? Repondit Fyle.

-Certainement pas ! Rit Umi. Tu ne pourras pas la manier facilement si tu la choisis. Considère juste le fait que de choisir ta position au combat est un privilège.

-Pourquoi pas une arme au corps-à-corps alors, finit par choisir Fyle.

-Très bien. Eh ! Commandant de l'épée ! (Un homme qui regardait quelqu'un faire sa démonstration à l'épée dans le petit bloc se retourna) J'ai un nouveau ! Tu pourras le faire passer après ?

-Pas de soucis Umi !

-Merci ! Sourit-elle.

-Umi, fit Fyle à voix basse.

-Oui?

-Le commandant de la troisième unité m'a parlé de code.

-De code ?

-Oui."

Umi, semblant penser à la question un moment, mais regardant toujours la personne se tester à l'épée, finit par répondre :

"Je ne sais pas de quoi tu parles.

-De quoi m'a-t-on parlé du coup ?

-D'un code d'entrée, peut-être... (Elle regardait toujours l'entraînement)

-D'accord."

Fyle se mit alors à ses côtés, croisa les bras et la regarda fixement : elle ne détachait pas son regard de l'entraîné, qui portait des coups maladroits avec son arme. Au bout de quelques secondes d'attention, elle demanda au Commandant de l'épée :

"Demande-lui de faire une frappe fantôme, s'il te plaît...

-Tu es sûre ? Lui répondit-il.

-Vas-y, je te dis..."

Le Commandant de l'épée stoppa net l'entraîné dans son action, et lui demanda de lui faire ce qu'Umi avait appelé une "frappe fantôme". Il hocha la tête, et se mit en position. L'entraîné ferma les yeux, comme pour se concentrer, et son arme devint bleutée. "Comme Fleuret" pensa Fyle. Il fonça sur le mannequin mais juste avant de porter son coup, l'arme explosa dans ses mains. L'entraîné tomba alors à terre, et Fyle entendit Umi courir vers la porte en lâchant :

"Merde."

Il aurait voulu aider, mais il ne savait pas quoi faire. Il était paralysé. Il avait peur. "Si les séances de sélection de l'arme se passent toutes comme celles-ci... Non je veux pas" pensa-t-il. Umi le regarda, inquiète par rapport à sa confiance sur la Rébellion. Elle pensait qu'il partirait directement. Doucement, elle passa le palier de la porte, et vont se poster aux côtés de Fyle. Embarrassée, elle commença :

"Tu sais, si tu veux..."

Elle interrompit sa phrase car l'attitude de Fyle avait totalement changé : il regardait vers le sol, les poings serrés et aux bords des larmes, souffla à Umi en essayant de ne pas pleurer :

"Dis-moi. Umi. Il n'est pas mort..."

L'expression faciale de Fyle détint aussitôt sur Umi. Elle savait qu'il avait de grandes chances d'y être resté. Elle recommença donc :

"Tu sais, si tu veux... Quitter la Rébellion maintenant, il n'y a aucun problème. Je ne veux pas que tu aies à revivre ça...

-Je sais, soupira Fyle. Mais si on savait que j'ai fait parti de ce groupe, ne serait-ce que quelques secondes, on me battrait, torturerait, pour que je parle sur ce que j'ai vu non ?

-Donc tu restes ?

-Mmmfff.

-Ce qui veut dire ?

-Amène-moi là-dedans pour que je me trouve une arme.

-D'accord. (Elle fit signe au Commandant de l'épée) Tu peux lui faire tester une de tes lames ?

-Laquelle ?" Lui répondit le Commandant.

Elle regarda Fyle et surtout se concentra sur sa stature : Fyle était un garçon assez grand, mais tout de même pas très fort, voire pas du tout.

"Donne-lui une arme entre l'épée classique et la rapière." (Elle fit signe à Fyle).

Fyle se dirigea, tremblant vers la salle : elle avait été presque intégralement réparée, il restait encore un mannequin à terre - que le Commandant releva immédiatement - et des débris de l'épée. Le Commandant lui fournit son arme : c'était une épée assez basique, avec une lame assez fine pour une épée mais pas trop. Selon Fyle, on pouvait attaquer avec des coups d'estoc ou des coupes, ce qui pouvait permettre d'enchaîner de belles attaques.

"Je pense que tu l'auras vue, c'est une arme assez artistique, lui fit le Commandant de l'épée. Elle est légère, simple à manier. Si jamais tu arrives à ce test avec brio, on pourra peut être tester la rapière.

-Alors pourquoi ne pas commencer par la rapière ? Lui demanda Fyle.

-Tu veux qu'elle t'explose dans la main ?" Sourit le Commandant.

Fyle regretta tout de suite ses paroles : les souvenirs de l'accident survenu plutôt lui revinrent, ce qui lui donna un mal de tête intense. Quelques temps après, il reprit la lame, et il la fit tourner un peu dans sa main. Il regarda le Commandant, lança un coup d'œil au sniper, et revint sur le Commandant pour hocher de la tête :

"Je suis prêt."

Project : Shadow of light [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant