« Je t'aime tellement. »

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Un mois, un mois était passé, et Ariel n'avait aucune nouvelle de Soën. Il s'était retenu de ne pas lui envoyer de messages ou l'appeler. Après tout, si son ami voulait savoir comment il allait, il n'avait cas l'appeler lui-même.

— Ariel ? Je te parle, tu m'écoutes ?

Ce dernier sortit de ses pensées en voyant la main de son amie s'agiter devant lui.

— Oui... Pardon, tu disais ?

— Tu penses encore à Soën, c'est ça ?

L'ancien coloré soupira, il ne pensait qu'à lui, tout le temps. Il ne comprenait pas comment Eden arrivait à supporter ces moments où il n'est pas réellement avec elle.

— Je... Je n'arrive pas à ne pas penser à lui... J'essaye de l'oublier, je te le jure, mais ça ne veut pas...

— Tu sais que j'ai vu un truc sur insta, ça disait « vouloir t'oublier c'est y penser tout le temps » ou un truc comme ça... Donc morale de l'histoire, n'y pense pas, vit le moment présent, et puis tu l'oublieras tout seul.

Ariel soupira – encore. C'était sans doute la millième fois qu'elle lui disait quelque chose comme ça.

— T'as même teint tes cheveux pour ne pas penser à lui. Et je sais que tu n'aimes pas vraiment cette couleur.

En effet, Soën détestait le noir, donc il avait remplacé le rouge sur ses cheveux par cette couleur sombre.

Il soupira une énième fois en sirotant le cacao devant lui. Comment en était-il arrivé là ? Que s'était-il passé pour qu'ils en arrivent à ne plus se parler ?

Le seul mot qui vint à l'esprit d'Ariel était « Kyle ».

Mais au fond, ce n'était pas de la faute du surfeur si son ami le préférait, il était juste meilleur que lui.

Le noiraud leva finalement les yeux de sa tasse, et découvrit qu'il était seul sur la terrasse du café. Eden a dû en avoir marre de lui.

Il rentra chez lui au bout de dix minutes.

Ariel avait un jeu de carte en main, c'était le uno.

Il avait les larmes aux yeux en regardant le carton entre ses doigts. Soën et lui avait l'habitude de jouer à ce jeu quand ils s'ennuyaient. D'ailleurs, le brun a toujours été le meilleur. Peut-être parce qu'ils tombaient tout le temps sur les bonnes cartes.

La sonnette de la maison retentit, ce qui fit sursauter le noiraud.

Il posa la boîte sur la table avant d'aller ouvrir la porte.

Soën.

Que faisait-il là ? Ne devrait-il pas être avec le blond ? En train de jouer au football américain ? Pourquoi a-t-il sa valise avec lui ?

— Qu'est-ce que tu fiches ici ? demanda finalement Ariel stoppant toutes ces questions.

— J-je... Je suis tellement désolé...

— C'est un peu tard pour le dire.

L'artiste ferma la porte mais un pied la bloqua.

— Tu me veux quoi ? lâcha-t-il en rouvrant la porte.

— Je... Rien ne me dit que tu vas me pardonner mais s'il te plaît, écoute-moi...

Ariel finit par céder en se décalant pour laisser passer son ex-ami non sans laisser échapper un soupir.

Ils allèrent s'asseoir sur le canapé du salon en silence, il était très pesant ce silence. Ce qui gênait les deux garçons.

— Je t'écoute.

— Déjà, je... sache que je suis désolé, tellement désolé...

Soën prit une très grande inspiration avant de continuer :

— Je t'aime, depuis longtemps, très longtemps, trop longtemps...

Ariel écarquilla les yeux, il l'aimait ?

— Tu te souviens quand tu m'as dit que tu étais gay et que j'ai soudainement disparu ?

Le noiraud hocha la tête.

— Bien avant j'avais remarqué que j'étais amoureux de toi, donc cette nouvelle m'avait fait un truc... Mais comme je savais que rien n'était possible entre nous, je n'ai rien tenté pour ne pas gâcher notre amitié. Du coup, quand on est arrivé à l'université et que j'ai rencontré Kyle, je me suis dit que ça pourrait être bien pour mon cœur si je mettais de la distance entre toi et moi... Donc même quand il n'y avait pas de fête, je passais mes soirées dehors, seul, pour ne pas te voir. Parce que c'est tellement dur de te voir sans pouvoir t'embrasser alors que c'est le seul truc dont je rêve.

Ariel avait les larmes aux yeux, c'était définitif : il aimait Soën plus que tout.

— Puis quand je me suis installé avec Kyle, je me suis senti trop con. C'était chiant, il ne voulait rien faire de la journée à part de la muscu', je préfère limite aller voir les trucs d'art. En parlant d'art, le jour où je t'ai dit que j'avais un truc de prévu avec l'autre, je me suis retenu de ne pas pleurer, parce que même si je hais l'art, j'aime trop passer du temps en ta compagnie.

Finalement, des coulées d'eau ruisselaient sur les joues des deux amoureux.

— Et... Et quand je t'ai vu partir, j'ai voulu tout casser. Je n'en pouvais plus. Ton absence me détruisait petit à petit, et savoir que c'était de ma faute que tu étais parti me faisait encore plus mal. Puis Kyle m'a proposé de rester avec lui pour la deuxième année aussi, mais j'ai refusé, je lui ai tout expliqué, je lui ai dit tout ce que je ressentais pour toi. Et tu sais ce qu'il m'a dit ?

La petite sirène secoua la tête.

— Il m'a dit de te rejoindre, de tout te dire. Il veut aussi s'excuser auprès de toi pour m'avoir pris sans savoir ce que tu ressentais. Donc voilà, je suis désolé...

Soën renifla bruyamment en essuyant ses larmes.

Je t'aime tellement, fini-t-il.

— Moi aussi je t'aime.

Sans même avoir eu le temps de répondre, Ariel se jeta sur son ami pour l'embrasser. Leurs lèvres se mouvaient parfaitement ensemble, elles étaient faites l'une pour l'autre. Le noiraud avait ses mains sur les joues de son amoureux, tandis que celui-ci les avaient posé sur le canapé pour ne pas tomber.

Ils se détachèrent quelques minutes après, et Ariel prit la parole :

— Je... Ce n'était pas facile pour moi ce dernier mois sans ta compagnie tu sais ? Mais je te pardonne, je te pardonne parce que même si tu m'as fait du mal, tu as réussi à m'aimer toutes ces années sans rien dire. Quand tu me voyais avec quelqu'un d'autre tu ne disais rien, donc je peux comprendre le fait que tu voulais te séparer un peu de moi.

Le brun sourit.

— Je n'arrive pas à croire que tu m'aimes aussi...

— C'est plutôt moi qui arrive pas à croire que toi tu m'aimes, j'ai vraiment cru que j'étais qu'une merde, dit l'artiste en rigolant.

Ariel prit les mains de Soën entre les siennes et plongea son regard dans le sien.

— On fait un tour chez le coiffeur ? Le rouge me manque trop.

Son petit-ami hocha la tête et ils partirent main dans la main vers le coiffeur du coin.

FINIIIIII


yas bitch c'est fini mdr
mais il y aura peut-être des bonus si j'ai envie

finalement il y aura beaucoup de bonus
je suis inspirée

brreef

Alone, but not forever  [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant