Chapitre 11 : Manque

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C'est le week-end le plus long que je n'ai jamais vécu. Ne pas voir Newt est un supplice, je ne pensais que je serai si dépendant du blond. Heureusement que je le croise dès fois dans les couloirs, rien qu'un regard échangé me donne le sourire. Je n'ai rien fais de mes journées à part mes devoirs. Je n'ai jamais pris autant d'avance dans les cours que ce week-end. Je n'avais pas le moral et ça se voyait.

Ça déteignait même sur l'ambiance du groupe. Entre Térésa et Brenda qui sont comme chien et chat. Moi qui m'enferme dans un mutisme complet. Gally et Harriet filent le parfait amour. Minho et Alby ne savent plus quoi faire pour arranger l'ambiance. Même leurs blagues à deux balles et leur sens de l'humour pourri n'arrivent plus à me faire rire. Je ne prend plus part à aucune discussion, c'est limite si je ne suis pas devenu muet. Je ne fais plus aucune conneries pour le plus grand plaisir des profs mais je ne participe pas pour autant.

Newt l'a remarqué, je le sais. Je vois ses regards remplis d'interrogation et tristesse quand on se croise. Ça me fait mal de le voir comme ça. Il est encore plus pâle que d'habitude, ses yeux noirs ne renferment plus cet éclat qui y brillait avant. Je suis sûre qu'il se mutile de nouveau et je ne peux rien faire pour l'en empêcher.

Les cours sont chiants à en mourir. Mon seul plaisir étant de retrouver Newt Lundi en fin d'après-midi pour le cours de maths. Quelle déception quand j'ai vu qu'il n'était pas là. Il m'avait prévenu qu'il louperai surement des cours, mais celui de maths ... J'ai du attendre Mardi avant manger pour qu'il me rejoigne en cours.

Les cours de français étaient les plus durs. Ne même pas pouvoir regarder Newt, et supporter le flot de parole incessant de l'écrivain était horrible. Sa voie m'horripile et sa manière de se mettre en avant. Il se croit tellement supérieur aux autres, il parle de lui à la troisième personne et vante son livre à tout bout de champ.

Je me réveille le Mercredi pressé. Pressé d'être au soir, pressé de retrouver le blond. Son père part en fin d'après-midi normalement. Newt doit me tenir au courant. Le principe est simple : un SMS et on se voit, pas de nouvelle, mauvaise nouvelle. J'attend toute l'après-midi assis devant mon bureau en faisant mes devoirs. Je sais que mon comportement inquiète Minho, Brenda et les autres mais je n'ai pas la force de faire semblant. Je n'ai pas eu d'autre discussion avec ma copine depuis notre engueulade. Je pense que de l'avoir quasiment ignoré pendant une semaine ne va pas arranger les choses. Mais bizarrement, ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus, mon désir de revoir Newt est bien plus fort.

Je regarde pour la énième fois mon portable, 1h37 et toujours aucune nouvelle. Nos retrouvailles ne sont pas pour ce soir. Je m'endors en espérant le voir demain. Je commence avec deux heures d'NSI qui n'arrangent rien à mon moral puis une heure de Maths.

Newt est là, il me passe un mot en s'asseyant "ce soir c'est ok". Je souris comme un idiot, un vrai sourire depuis une semaine. Newt sourit quand il me voit et un éclat de joie se rallume dans ses prunelles noires. Pour plus mon grand malheur, l'heure passe beaucoup trop vite et on doit se quitter. Mais la promesse silencieuse de notre rendez-vous résonne dans l'air.

Je m'installe en Sciences Physiques et, pour une fois depuis une semaine, je participe. Je donne la bonne réponse à plusieurs reprises, sous les regards étonnés mais joyeux de mes amis. Pendant le repas, je glisse une ou deux phrases par ci, par là. Rien que ça améliore l'ambiance à table. On finit la journée rapidement avec une heure d'Espagnol et une heure et demie d'Histoire-Géo. La permanence obligatoire de fin de journée est horriblement longue. Je compte les heures, les minutes et les secondes qui me séparent de Newt. On sort à 16h30 et je rejoint nos pas ma chambre, mais le terrain de basket. On se fait une petite partie avant d'aller se laver. Quand on rejoint le self, le service est presque fini, il est environ 20h. J'ai rendez-vous avec Newt à 21h. On prend tout notre temps pour manger et, quand on a finit, j'annonce que je vais prendre l'air. Brenda essaye de venir avec mais je lui raconte que j'ai besoin d'être seul.

Je retrouve enfin mon blondinet, assit sur le rocher sous la lumière de la Lune. Je m'installe à ses côtés et dit " Enfin,

- C'était long hein, répond Newt,

- T'imagine même pas, rajoutais-je, Qu'est-ce qu'il s'est passé pour toi ? T'as tout une semaine à me raconter.

- C'était long, beaucoup trop long, explique Newt, J'essayais d'aller en cours le plus souvent possible pour éviter mon père mais certaines fois ce n'était pas possible. Comme le cours de Maths de Lundi, j'étais dans le parc avec mon père. Il voulait qu'on parle, qu'on discute de tout et de rien alors que tout ce dont j'avais envie était en cours. C'était ça toute la semaine, un calvaire. Et toi ?

- T'as pas idée à quel point c'était dur, je me suis renfermé sur moi même. Je voyais bien que tout le monde s'inquiétait mais je n'avais pas la force de faire semblant ni même de trouver une excuse convainquant. J'était à la ramasse, je ne pensais qu'à ... Je ne pensais à rien, rien n'allait, tout était vide, expliquais-je à mon tour, J'espère que je me trompe Newty, mais je pense que tu t'es mutilé, n'est-ce pas ?

- Si, je suis désolé Tommy, j'ai pas pu résisté, il fallait que je fasse sortir cette douleur,

- Je comprends Newt, je comprends, répétais-je en caressant ses récentes cicatrices,

- Juste par curiosité, commence mon blond en changeant de sujet, Comment tu décrirais cette semaine en un mot ?

- En un mot ? Manque.------------

Hey ! 

Désolé pour le retard mais je rentre tout juste de mes vacances. Je reviens avec l'inspiration et la promesse d'autres chapitres assez rapidement. 

Bisous ! 

- Newtmas -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant