Chapitre 2. Edward.

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Il n'y a pas à dire, la perle qu'il a dégotée a l'air d'en valoir le coup. Dès qu'elle m'a vu, son regard ne s’est plus détaché du mien. Comme électrisé. Cette fille a du charme. J'aimerais bien la voir à mes pieds …enfin pour ça il faudrait qu'elle accepte !
*Petit sot, toutes les filles ne sont pas domptables… Encore moins une fille comme elle.* me chuchota ma conscience.
Oui je sais bien, une fille qui a envoyé son chocolat chaud sur mon petit frère. Cette scène, même racontée en boucle, m'amuse toujours autant. Voir mon frère ainsi, aussi impuissant face au comportement d'une jeune femme, c'est si jouissif ! Il fallait oser !

Je me demande avec lequel d'Enrique ou moi elle choisira de passer à l'acte si du moins elle me rappelle. Lui ayant donné mon numéro juste après ainsi qu'un ultimatum plus que restrictif j'ai de sérieux doutes sur le fait que notre proposition l'intéresse …même si je l'imagine se torturer l'esprit en pensant à nous. C'est alors qu’Éléonore fît irruption dans la pièce. Je me tournais vers elle tout en restant avachi sur le fauteuil. Je l'observais. Ses traits qui semblaient durcis par une colère noire me disaient de fuir ou plutôt de la faire sortir. Mais avant que je n'ai pu faire le moindre geste ou dire le moindre mot, elle se jeta sur moi.
"- Comment oses-tu ?! Me hurla-t-elle en martelant ma poitrine de petits coups portés avec sa faible force.
- De quoi parles tu, mon ange ?
- Ne m'appelles pas comme ça ! Surtout après ce qu’Enrique m'a raconté !
- Ah ? Et que t'a dit mon emmerdeur de petit frère ?
- Que vous alliez embaucher une nouvelle escort girl ! Enfin une esclave sexuelle devrais-je dire …te connaissant. Est-ce vrai ?!
- Hum, et si c'était le cas ? Qu'est-ce que ça pourrait bien changer ?
- Mais ?! Et moi alors ?!
- Nous ne sortons pas ensemble que je sache. Nous sommes des adultes responsables qui entretenons des relations sexuelles purement consenties."
Elle se tût, je savais très bien qu'elle voulait plus que du sexe peut être même un enfant de moi ? Un sale petit gosse pour que je lui paye une pension alimentaire ? Comme toutes les autres d'ailleurs. Ce n'est pas la raison pourquoi j'enchaîne les coups d'un soir avec des femmes toutes plus belles les unes que les autres, ces parties de jambes en l'air sont très plaisantes mais loin de me satisfaire.

J'attrapai Éléonore par les hanches et la plaqua contre moi. Elle poussa un cri de surprise mais je savais que comme à chaque fois elle se laisserait faire. Parce qu'elle est ce genre de femme. Ces femmes qui aiment le sexe brutal.
Je fis glisser la fermeture de sa robe sur son dos. Lentement, sa poitrine généreuse se dévoila encore une fois. Comme à chaque fois qu'elle vient me voir, elle ne porte aucun sous-vêtement. Mon érection devenait de plus en plus douloureuse, coincée dans mon pantalon. Elle se saisit d'un préservatif posé sur la petite table à côté de moi. Libéra mon sexe d'une main agile tout en déchirant l'emballage avec les dents. Une vraie tigresse. Elle le plaça rapidement sur mon érection et m'embrassa à pleine bouche. Je la soulevai alors dans mes bras et la déposa sur la table, tout en plaquant ses mains sur le rebord. Je la pénétrais maintenant avec une telle force que ses mains étaient obligées d'agripper le bord de la table. J'avais lâché ses mains pour tenir sa nuque et faire en sorte qu'elle ne me regarde pas. Ventre contre la table, je la sentais gémir et se resserrer sur moi, signe d'un orgasme très proche. Lorsqu'elle voulut se tourner vers moi, je resserrai mon étreinte autour de son cou et allant toujours plus vite en elle je l'obligeait à se cambrer de plus en plus. Avoir le dessus, dominer, contrôler, c’est ce que j'adore par-dessus tout. Réduire à néant les convictions d'une femme forte …je repensais à Lila. Je la voulais violemment, une des femmes qu'on ne domine pas. Je relèverai ce défi ! Et c'est lorsqu’Éléonore se mit à avoir des spasmes qu'elle ne contrôlait assurément plus qu'elle atteignit l'orgasme en même temps que moi. Épuisée, elle se laissa retomber sur la table. Reprenant son souffle elle me fît "Je vais prendre une douche. Je sais où est la salle de bain. Ne m'accompagne pas." Elle était hors d'haleine mais je savais qu'elle regrettait déjà de ne pas m'avoir résisté.

Je pris mon pantalon et l'enfila avant de me jeter sur le lit où reposait mon téléphone portable. Toujours aucuns messages, il est pourtant vingt-deux heures trente …ce décidera-t-elle à m'appeler ?
"- Tu regardes encore ton téléphone ? s'exclama Éléonore qui sortait de la salle de bain avec sa robe noir et une serviette de bain sur les cheveux.
- Tu es jalouse ? Demandai-je."
Sans me répondre et tout en faisant la moue, elle prit son sac et sorti de la pièce. "La serviette très chère ? Vous me la rendrez plus tard ?" elle bougonnait et s'en alla vexée. C'était tellement amusant à voir.

Mon frère vînt aussi dans la pièce …ahhh mais ce sont-ils donnés le mot pour me pourrir la soirée ?
"- Tu n'as pas l'air heureux de me voir, mon cher frère. Me dis Enrique avec un sourire narquois.
- Que me vaut l'honneur de ta présence ? Soupirai-je.
- Éléonore semble de plus en plus accro ! On pouvait vous entendre d'en bas. Ne serait-il pas temps d'arrêter votre petit jeu ? Avant qu'il …
- Silence, tu es mal placé pour dire ça ! Le coupai-je.
- Olala mais c'est que monsieur est ronchon !"

Comme je ne daignai pas répondre, il continua.
- Et comment a-t-elle prise la nouvelle ? Notre petite Éléonore ?
- Enrique ! Ça suffit tes enfantillages et tes remarques stupides ! Si tu es si jaloux de notre relation, ne voudrais-tu pas essayer avec ton frère ? Peut-être que je pourrais t'apprendre des choses ?"
Juste avant qu'Enrique ne s'éloigne de moi, je passai ma main derrière sa nuque pour l'attirer vers moi et l'embrasser. Mon petit frère se figea.
"Maintenant retourne t'occuper de tes petites affaires et laisse les grandes personnes tranquilles ! lui dis-je avant de le relâcher.

Je n'étais pas peu fier de mon coup. Pouvoir arrêter de faire jacasser Enrique n'était pas chose facile. J’ai bien vu, qu'il était pris par la honte. Ayant moi même eu des relations avec un homme, je n'aurais plus aucun mal à faire tourner Enrique en bourrique ! Maintenant, je connais un autre de ses points faibles. Mon frère et moi - malgré le fait que nous vivons dans le même endroit depuis la mort de père - sommes très différents. Lui, est plutôt l'enfant rebelle, qui a tenu et tiendra toujours tête à ma mère et mon défunt père. Moi, j'ai toujours été l'enfant raisonnable, qui faisait ce qu'on lui demande et surtout ce qu'on attendait de lui. Même aujourd'hui, dans nos professions, - lui journaliste et moi avocat - chaque personne nous connaissant un tant soit peu devine que nos différences n'ont jamais changées. Il restera toujours à mes yeux le petit enfant désobéissant qu'il a été.

La sonnerie de mon téléphone me sortit de mon état nostalgique. Il était vingt-trois heures quarante-huit quand je reçu cet appel de Lila, qui, sans le savoir, changerait ma vie.
"- Allô ? Dis-je sans attendre.
- Edward ?
- Oui. Avez-vous …
- J'ai énormément réfléchi, me dit-elle. Je n'avais jamais reçu une invitation aussi explicite …c'est une première ! Mais j'espère que ça ne sera pas la dernière."
Elle n'en a pas l'air, mais la petite aussi doit être une tigresse, peut être bien pire que Éléonore ! Elle me surprit en continuant de manière plus autoritaire.
- Je suppose que votre contrat inclut que je couche avec vous et votre frère ?
- Pas en même temps bien sûr, lui dis-je en rigolant.
- … J'accepte. Mais à deux conditions.
- Lesquelles ?
- Je veux que Maxime ne soit pas au courant premièrement, et ensuite je veux être payée indirectement.
- Bien, pour Maxime il n'y a pas de soucis. Mais qu'entendez-vous par être payée indirectement ?"
J'avoue qu'elle a piqué ma curiosité ! Cette fille est décidément pleine de ressources.
"- Je veux que tout l'argent reçu ne soit pas visible sur mes comptes bancaires. C'est simple, vous devrez payer mes vêtements ou ma nourriture.
- Ou en nature ? Demandai-je.
- Je crains que cela ne soit pas suffisant."
*Quelle audace !* me siffla ma conscience. Plus je l'entendais parler. Plus je la désirais. La femme qu'on ne domine pas allait-elle s'offrir à moi comme tant d'autres ?
- C'est à prendre ou à laisser. Je ne monnaye pas de ma personne gratuitement. Me dit-elle en riant.
- J'accepte. Vous commencerez la semaine prochaine. Préparez-vous ! Je vous emmènerai dîner ou au septième ciel, à vous de le décider.

Two Princes For One Princess.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant