Partie 2

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Tu avais pris soin de ne pas faire de bruis pour ne pas me réveiller en quittant la maison si peu éclairée en ce tôt matin de décembre, quelques jours avant Noël. Tu avais entrepris de récupérer, toutes tes affaires le soir, lorsque je dormais à point fermer. Je le découvris, ce matin, en ouvrant les yeux, lorsque que je compris que tu m'avais laissée seule. En voyant que tu n'étais plus là, je sortis à toute vitesse de la maison, en pyjama et pieds nus, en courant et criant ce nom affectueux que je te donnais. Les larmes perlaient dans mes yeux, roulaient sur mes joues de manières follement abondante. Je tremblais, de froid, de peur et de désespoir. J'arrêtais chaque passant portant leurs habits du dimanche, leur demandant s'il t'avait vu. Mais ils secouaient la tête, toujours négativement. Je lisais tant de choses dans leurs yeux, de la pitié, de l'inquiétude, mais surtout du désarroi. Alors je les laissais là, immobiles, et continuais ma course contre la montre pour te retrouver.

Je courrais à n'en plus pouvoir. Je ne comprenais rien. Mes trop nombreuses larmes me brûlaient les joues tant elles devenaient gelées par le froid et les flocons de neige qui commençaient délicatement à tomber. Mes pieds étaient glacés, je n'osais les regarder car je savais qu'ils seraient rougis, et entaillé à cause de toutes les choses sur lesquelles j'ai marché. Je ne voulais arrêter ma course car j'étais persuadée que je n'arrivais à continuer de marcher si je reprenais mon souffle ne serait-ce que 5 petites minutes. Certaines personnes qui passaient par là me dévisageaient, d'autres faisaient comme si je n'existais alors que je voyais très bien dans leur manière d'agir qu'ils essayaient à tout pris de me contourner le plus possible. Parfois des parents avec leurs enfants me regardaient avec de gros yeux comme si j'étais un mauvaise exemple pour leur progéniture. Mais je m'en fichais car tout ce qui m'intéressait s'était toi. Je voulais te retrouver et comprendre pourquoi tu m'avais laissée sans même une simple lettre. Peut être ne voulais tu plus de moi. Je n'en ai pas la moindre idée mais tu m'as laissée tomber.

Je t'attendsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant