Une lettre après la guerre

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Hey, on commence par des infos :
Il s'agit de mon expression écrite de bac blanc d'anglais (en LV1) et j'ai bien aimé l'idée d'écrire une lettre comme étant Turner, un soldat ayant fait la guerre. C'est une lettre qu'il adresse à sa mère une fois que la guerre est finie. Bon je l'ai légèrement modifié et traduite bien évidemment (je ne pense pas publier un jour en anglais).
Je pense que c'est tout donc bonne lecture à ceux qui ont lu l'intro (moi-même je lis pas toujours l'intro •_•)

Ma chère maman,

La guerre est une horreur. J'ai vu des hommes et des femmes mourir sous mes yeux. Des soldats ayant perdu un membre ou avec des blessures mortelles.
Partout j'ai vu la Mort qui attendait, calmement, que l'heure vienne pour prendre nos âmes. J'ai survécu mais est-ce une chance ? Comment vivre avec les images de corps d'enfants mutilés par la guerre, des cadavres de mes camarades morts au combat ?
J'ai vécu avec la peur d'être le prochain à offrir son âme à la Mort.
Nous traversons des villages déserts où tout le monde est mort. Les magasins sont abandonnés, des véhicules gisent au milieu des rues, laissés dans la précipitation. Des cadavres jonchent le sol.
Partout.
Il n'y a pas une seule rue sans cadavre. Je ne ressens plus rien à les voir, pourtant la nuit ils me hantent.
J'ai vu les renforts arriver avec l'espoir que tout ceci finisse. Mais rien ne s'est fini. Elle a même continué, cette maudite guerre. J'en ai vu un bon nombre qui ne rentrerons jamais dans leur pays. Des corps tomber après s'être pris une balle et la Mort les accueillant dans ses bras gelés.
Je pensais qu'on n'en verrait pas la fin et pourtant aujourd'hui nous pouvons enfin le dire : la guerre est finie.
J'ai du mal à y croire avec l'odeur des cadavres brûlés qui enveloppe chaque village désert que nous traversons.
Quand je ferme les yeux, je vois du rouge.
Le rouge du sang.
Je ne dors pratiquement pas, hanté par les souvenirs de cette guerre.
Je ne suis pas le seul d'ailleurs. Certains de mes camarades deviennent fous et appelle la Mort en espérant qu'elle soit plus douce que cette vie.
Mais est-ce une vie ?
La guerre nous a détruit, aussi bien physiquement que mentalement.
Maintenant, je déteste le silence.
Il me rappelle la Mort. Elle n'est pas partie quand tout s'est finie.
Elle nous suit quoi que nous fassions.

Ton fils qui t'aime, Turner

recueil lambdaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant