Et si dans quelques instants solitaires,
L'âme s'étouffe, crie, ne sait se taire.Il m'arrive de quêter compagnie
Chez cette voix interne, mon amieQui d'un timbre secret s'acharne à dire :
« Des gens de ce monde tu es le pire:Sot, saltimbanque, guignol de service.
Toi, cretin, tu mérites ton supplice »Pierrot, prêtant oreille à sa parole,
Mon heure vague, avec l'espoir s'envolePuis le monde perds sa saveur, sa forme
Et l'univers attend que je m'endorme.Moi, inconnu dans les pays que j'aime.
Moi, qui demeure étranger à moi même.Et le temps m'emmène dans sa valise
Sous un ciel éternel, voûte d'égliseQui s'écroule sur mes tristes paupières.
Sur le sol ses débris gisent en pierreEt toujours sommeillent sur une terre,
Où leurs présence n'est pas volontaire.Dilediibwa