Léo

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Tu es entré dans ma vie, comme une météorite qui tombe sur la Terre.

Le sourire aux lèvres, l'air joyeux, dans ton état euphorique constant.

Partout où tu allais, les gens souriaient, riaient.

La première fois que je t'ai vu, tu te balançais doucement sur une balançoire, l'air peiné.

Je me suis lentement approché de toi, tu as levé la tête, plissé les yeux puis, tu m'as souris.

Chaque jours après celui là, je passais près de ce parc et je t'y trouvais.

Nous dégustions des pâtisseries que j'avais achetées avant de venir.

Tu me parlais de toi, de ta mère remariée, de ton père que tu ne voyais jamais.

Petit à petit nous nous sommes rapprochés.

Et puis un jour, j'ai su. J'ai su que tu étais malade, que tu n'avais plus espoir et que tu refusais de t'attacher par peur de faire du mal autour de toi.

Et là, tu as fondu en larmes ; j'ai pris tes mains et je les ai serrées.

Fort.

Et j'ai pleuré avec toi.

Chaque jour je venais chez toi, je t'aimais comme je n'ai jamais aimé.

Le vingt-six août, j'ai reçu un appel de ta mère.

Elle pleurait et m'a juste dit « il est mort » ; et j'ai raccroché.

Je me suis enfermé dans ma chambre, tiré les rideaux et je suis resté, là, assise au milieu de ma chambre à contempler le vide...

Et puis les larmes ont commencées à tomber, impossible de les retenir.

Ce vide dans ma poitrine.

C'était comme si tu m'avais arraché le cœur en partant.




L'éponge des SentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant