Une histoire de chance [ARRETEE]

Chapitre 5

Je suis gênée. Le fait est que quand il m'a attiré vers lui pour me protéger, j'étais debout et lui s'était adossé le dos contre le rocher qui nous servait de protection, de ce fait quand sa main droite a pris en tenaille mon bras gauche et m'a tiré vers lui, la pesanteur a décidé de s'amuser. Il se trouve donc que je suis assise à califourchon sur les genoux d'Eric, une de ses mains toujours sur mon bras, l'autre sur mon flan droit.

Je dit pas, si ça avait été un mec lambda j'aurais aussi été gênée mais j'en aurais très rapidement rigolé. Ici on ne parle pas d'un mec lambda, on parle d'un monstre aux crocs acérés. Non, je n'exagère pas. Je suis quasiment sûre qu'il se lime les dents en secret.

"Bon, je sais que je suis beau mais il va falloir bouger Cendrillon"

"Faut pas rêver non plus"

Ah merde, apparemment j'ai pas murmuré assez bas. Il me regarde bizarrement comme si j'avais heurté son égo et qu'il allait me tuer dans d'atroces souffrances. Bah, au pire ça lui apprendra un minimum d'humilité.

Je me lève alors et me remet en position de guet. Il en va de même pour Orianne qui s'est complètement arrêté pour nous regarder pendant tout ce temps, apparemment il y avait pas plus important à faire, comme assurer nos arrières par exemple... Je comprends mieux pourquoi on nous considère comme des brêles.

"Bon, suivez-moi, on va pas passer l'éternité ici. Il faut qu'on s'occupe de ces idiots."

Après une bonne heure de recherche et quelques bon tirs de ma part, même pas remarqué par l'iceberg, on était très bien parti mais il nous manque toujours leur drapeau.

"Il faudrait peut-être demander à un des adversaires où est le drapeau au lieu de tourner en rond, non?"

"Bah vas-y je te retiens pas, et surtout soit polie mère Theresa"

Je ne détecte absolument aucun sarcasme de sa part, voyons.

"Je veux bien croire que je suis conne, mais je pensais demander à la manière forte. Je crois pas me souvenir que le chantage soit interdit dans cette épreuve."

"On en trouve un et je te laisse te débrouiller avec, je veux voir ce que tu vaux. Peut-être que pour une fois tu me surprendra."

Ne pas répondre, pense à ton intégration, zen.

Un quart d'heure plus tard je me retrouve en face d'un adolescent fixant craintivement Eric. Je m'approche doucement de lui et commence à lui parler dans l'oreille.

"Aujourd'hui on a le droit à tout. Même les instructeurs peuvent faire ce qu'ils veulent, alors je te dis un secret : Eric m'a dit que si j'arrivais pas à te faire cracher les informations, il s'en occuperait lui-même et tu seras alors dans la merde, parce qu'entre lui et moi même les fous me choisiraient"

"Être Audacieux c'est braver les dangers, qu'ils vienne s'occuper de mon cas si ça l'enchante, mais je ne dirais rien"

Il est drôle ce garçon, il dit ça mais il vient de se pisser dessus. J'ai jamais vu un idiot pareil, la race humaine me désespère de plus en plus depuis mon arrivée dans cette faction.

"Je voulais vraiment être gentille et te laisser la possibilité de t'en sortir sans séquelles physiques ! Pourquoi personne n'est rationnel ici ?"

Je le pousse par terre d'un coup de pied dans le genou et avance dangereusement mon pied vers ses parties intimes.

"Tout le monde pense que je suis bête et innocente dans cette faction, mais pour être honnête je suis d'accord qu'avec la première constatation."

Il commença à ramper vers l'arrière mais Eric dans son extrême bonté l'empêcha de s'éloigner plus de moi. Je m'avançai de nouveau vers lui et cette fois ci n'hésita à appuyer franchement. Un gémissement non-contenu se fit alors entendre.

"Je suis pas un mec alors ce qu'il y a entre vos jambes j'ai aucune pitié de l'écraser, donc si tu veux pas être stérile pour un moment, voire même ne plus pouvoir utiliser ton engin c'est maintenant ou jamais qu'il faut parler"

J'ai accompagné ma phrase d'un énorme sourire, mais j'ai peur qu'il pense que je le drague à partir de maintenant.

"C'est vicieux !"

Il tenta de me cracher au visage.

"Il faut bien que j'ai des qualités aussi"

J'en profitais pour mettre encore plus de pression sur son entre-jambe.

"D'accord, je vous dirais tout, mais arrête ça s'il te plaît..."

"Dit tout et j'arrête, si j'arrête avant que tu me dise quoi que ce soit tu pourrais ne jamais le faire."

Il nous détailla alors exactement l'endroit de leur drapeau et comment éviter leurs gardes du mieux possible. Je suis fière de mon sadisme.

Maintenant qu'il a tout dit je me retourne vers mes camarades du soir. Je me retiens de crier de joie.

"Hé, vous avez vu ? J'en suis capable !"

"On pouvait pas faire autrement que de voir, tu attire désagréablement toute l'attention sur toi..."

"Je suis tellement heureuse ! Je pensais pas que j'y arriverais pour être honnête."

Eric me regarde dubitativement, probablement en se demandant que faire de moi.

"Allons-y, et finissons-en rapidement. Je commence vraiment à avoir un mal à la tête à force de passer du temps avec vous deux..."

Orianne et moi nous échangeâmes un regard circonspect mais décidons de suivre Eric qui ne nous avait pas attendu pour se lancer à la poursuite de son plus grand rêve: le drapeau fluorescent !

Eric est froid même dans sa démarche. Même de dos on remarque qu'il est strict. Il a pas dû avoir beaucoup d'amis ou même avoir reçu beaucoup d'amour pour être aussi tendu. Personnellement je lui conseillerai bien de se livrer et de dire tout ce qu'il a sur le cœur mais j'ai peur que la Fosse devienne mon tombeau.

Mon nez me fais mal. Cet idiot de chef s'est arrêté brusquement, trop brusquement ! J'ai pas pu éviter de m'exploser le nez sur sa colonne vertébrale. Je tiens d'ailleurs à dire qu'une colonne vertébrale aussi dure ne peut être humainement possible. Cela confirme donc le fait qu'il ne le soit pas.

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Ce chapitre est le dernier. Je tiens à m'excuser de ma vitesse de production et aussi pour mon abandon. Je n'aurai jamais fini cette fiction et ai alors décidé qu'il est préférable que je m'arrêtes maintenant.

Si jamais quelqu'un souhaite utiliser mon histoire que ce soit pour en écrire la suite, pour s'en inspirer ou autre je ne m'y opposerai absolument pas.

Encore désolé, et merci à tous ceux qui ont suivi cette histoire jusqu'ici.