Jeudi 28 décembre
...PDV d'Axelle...
Un silence assourdissant pèse entre sur nous depuis hier et malgré que Jules et Driss tentent de crever cet abcès de différentes de manières, notre mutisme persiste.
Certains de nos camarades se décident enfin à descendre afin de voir le corps disloqué d'Emma alors que d'autres vont décrocher Clarisse du plafond de la salle 117. Je fais partie de ce deuxième groupe avec Léa ne me sentant pas capable de voir l'état d'Emma après sa chute.
Ne sachant pas quoi faire du corps de Clarisse, nous faisons comme avec tous les autres et nous le laissons dans cette salle sans le toucher de trop, gardant une certaine répulsion vis-à-vis d'un corps. Il en est de même avec le corps d'Emma qui reste baigner dans sa marre de sang.
Lorsque Léa me fait remarquer l'absence de Julia et de Paul, je me mets une fois de plus en si peu de temps à paniquer. Je me saisis du poignet de Léa et je l'entraîne derrière moi dans une course effrénée à travers les couloirs.
Après avoir ouvert mainte et mainte portes, je finis par arriver face à la dernière porte inexplorée. J'ouvre brusquement la porte des toilettes pour homme.
Dès que j'entre, je suis saisie d'une odeur particulièrement forte et d'une vision des plus inattendue. En effet, Julia est assise sur l'un des lavabos dénudée de son t-shirt tandis que Paul est entre ses jambes. Ils s'embrassent tout deux à pleine bouche.
Vis à vis de ce spectacle, Léa et moi nous raclons la gorge afin de signaler notre présence. En nous entendant, Julia à un mouvement de recul alors que Paul d'un geste protecteur l'a prend dans ses bras. Ils finissent tout de même par se tourner vers nous et nous nous dévisageons tout les quatre de gêne et d'incompréhension.
En reprenant mes esprits, je détourne mon regard de leurs deux corps entrelacés pendant que Léa s'enfuit dans le couloir.
Après quelques minutes, je sens une pression sur mes épaules.
"- C'est bon tu peux te retourner. Me dit Paul d'une voix calme.
- Depuis quand vous... enfin...
- Ça va faire trois jours car cette situation nous a rapproché et à partir de là s'est formé un amour passionnel entre nous. Explique Julia des étoiles dans les yeux.
-Bon ben, je vais y aller moi. Excusez moi de vous avoir dérangé vous pourrez reprendre là ou vous en étiez dès que je serais partie."
Je cours rejoindre Léa sans attendre une quelconque réponse. Quand j'arrive au niveau de mon amie, nous nous regardons mutuellement avant d'éclater de rire. Qu'es-ce que ça fait du bien de rire surtout en ce moment.
Nous partons rejoindre les autres dans la salle 119 qui est à présent notre point de rendez-vous, avant d'aller manger.
Julia et Paul arrivent dans le refectoire peu de temps après que nous aillons servi tout le monde et s'installent aux deux places où Léa à préalablement disposé leurs assiettes.
Une fois le repas achevé, on retourne tous dans notre lieu de rassemblement. Tout le monde s'allonge tranquillement par terre formant ainsi plusieurs petits groupes distincts.
Je me rends enfin compte que malgré la confiance que nous laissons paraître la journée, lorsqu'arrive le moment de dormir, chacun ne fait alors confiance qu'aux personnes les plus proches.
Je sors de mes pensées en entendant Amélie m'appeler. Je la rassure d'un simple signe de tête et je pars me coucher aux côtés de Léa.
Je me réveille plusieurs heures après avoir sombré dans les bras de Morphée sans raison particulière.
Je me redresse doucement ne voulant perturber le sommeil de personne et c'est à ce moment là que je distingue une silhouette noir dans la pénombre environnante. Le propriétaire de cette dernière est une homme de taille moyenne. J'essaye de l'associer à un nom mais mes pensées sont encore légèrement troublées par le sommeil que je viens tout juste de quitter.
La silhouette se glisse entre tous les corps endormis et se dirige vers deux personnes que je discernais enlacées, j'en déduis donc facilement qu'il s'agit de Julia et de Paul.
Tout mon corps se fige en voyant la faible lumière filtrée par les stores se refléter sur la lame brandie en l'air par cet homme.
Il se penche vers ce que je présumais être les deux corps des amoureux. D'un coup sec et sans la moindre hésitation, il plante le couteau dans la poitrine de l'un deux.
Je plaque mes mains sur ma bouche afin d'étouffer mon cri et ainsi de ne pas être repérée. Je suppose que la victime est morte sur le coup car je ne perçois aucun bruit dans la pièce.
Un serpent glacé vient s'enrouler doucement à mes entrailles et mon cœur accélère, les muscles de mes jambes deviennent inactif et je ne peux qu'observer le meurtrier faire son boulot.
La silhouette sombre assène ensuite un coup similaire au précédant sur le deuxième corps endormi. Une dizaine de seconde plus tard, je distingue des grincements comme ceux d'une scie en mouvement.
Je n'ose même pas imaginer ce que sont entrain de subir les corps de mes camarades.
Ne sachant pas quoi faire et ayant peur qu'une fois qu'il en ait fini avec eux, il s'en prenne à moi car je suis réveillée, je m'allonge au sol en me bouchant les oreilles et en fermant fortement les yeux, ne voulant pas entendre tous ces bruits morbides.
Malgré toute ma peur et toutes ces images qui défilent en boucle dans ma tête, je sais que nous arriverons maintenant plus facilement à trouver le meurtrier car je suis à présent sûr qu'il ne s'agit pas de notre professeur de maths mais de l'un de nos camarades, et un garçon qui plus est qui aime l'art macabre.
Enfin si nous pouvons seulement appeler cela de l'art...
Excusez moi pour les fautes. Si vous avez des questions ou des commentaires n'hésitez pas à me les poser. A bientôt.
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Un cluedo un peu trop réaliste...
HorrorQue se passe-t-il lorsqu'une classe entière de seconde se retrouve pris au pièges dans leur propre lycée e vendredi précédent les vacances de Noël ? Histoire écrite en collaboration avec @manonbt2. Cette histoire sera donc aussi publiée sur son comp...