Chapitre IV

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Lundi 25 décembre

...PDV de Léa...

J'ouvre mes yeux toujours endoloris par les larmes, je regarde autour de moi. Je vois que je suis la dernière réveillée et que tous les autres sont entrain de se morfondre et de pleurer toujours en état de choque suite aux événement macabre d'hier. Je ne peux pas leur en vouloir étant donné que je suis dans le même état qu'eux. Je me lève malgré mes douloureuses courbatures dû au fait de devoir dormir à même le sol.
Axelle m'appelle pour que l'on prépare le déjeuner. Je la suit jusqu'à la cantine en traînant des pieds.
Anna, Clarisse et Nathan toujours marqués par les événements de la veille au soir refusent de manger. C'est sans compter sur Awa et Maxime qui les incitent fortement à manger.
Je remarque qu'un grand nombre d'entre nous présente d'énormes cernes sous leurs yeux mi-clos et peine à rester éveillés.
Soudain un cri très aigu retentit dans la salle qui était jusque là silencieuse. Chacun d'entre nous arrête brusquement son activité et se retourne vers l'origine du cris,  Ema. 
"-Qu'es-ce qu'il t'arrive ? L'interroge Romain.
-Je... Enfin... imaginez... le prof de math est toujours dans le lycée ? S'exclame Ema soudainement prise de panique."
A l'entente de cette phrase, la plupart de nos visages blêmirent et Raphaël, Martin et la plupart des filles se mirent à hurler de terreur.
Soudain, Antoine monte sur une table, un couteau brandit dans sa main droite.
"-On à cas lui faire sa fête avant qu'il ne s'occupe de nous ! Lance t-il subitement."
Certains d'entre nous acquiescent et prennent eux aussi des couteaux. La grande majorité d'entre eux sont des garçons hormis quelques filles qui se joignent à eux.
Avec Axelle nous tentons de les raisonner, mais nos efforts sont vains et Antoine s'engouffre dans les couloirs rapidement suivi par sa petite révolution.
J'accompagne ceux qui ne l'ont pas suivi et nous prenons la direction de la 201,l' idée de Laura, afin de minimiser les risques.
Au bout de plusieurs heures, nous entendons un cri retentir dans tout le bâtiment. Je me lève tout comme Axelle et nous courons vers l'endroit d'où vient le cri. Lorsqu'on arrive devant les toilettes des filles du première étage, nous pouvons déjà apercevoir un attroupement devant. Tout le monde nous rejoint devant les toilettes.
Personne n'ose y entrer . Je fais un signe de tête à Axelle et d'un accord commun, nous entrons dans les toilettes.
Rien ne me paraît étrange mais Axelle se dirige vers une cabine. Je regarde plus en détail celle-ci et aperçoit une ombre au sol. Lorsque Axelle ouvre la cabine, nous y trouvons un de nos camarade accroupi devant les toilettes. Je m'approche et pose ma main sur son épaule mais celui-ci ne semble pas réagir. Je le secoue un peu mais étant donné qu'il a sa tête dans la cuvette des toilettes j'amplifie assez rapidement mes mouvements.
Axelle arrive à mon niveau et tire les épaules de celui que je suppose être Martin. Lorsque son dos entre violemment en contact avec le sol je ne peux que constater mes craintes. Il s'agit bel et bien de Martin, enfin je devrais plutôt dire qu'il s'agissait de Martin, car celui-ci a déjà le visage blanc et les lèvres bleus malgré le fait que son cri n'ai retenti il y a seulement peu de temps.
Axelle sort de la cabine et se dirige vers Antoine. Elle le saisit par le col et le plaque contre le mur. Je m'approche d'elle et la force à lâcher Antoine. Malgré ses protestations, je la tiens toujours.
"-Tu vois où elles l'ont mené tes conneries ? Hurle t-elle hors d'elle.
-Je ne pouvais pas savoir se qu'il faisait, il s'était mis en équipe avec Raphaël. Dit Antoine pour essayer de se défendre.
-A parce qu'en plus vous vous êtes séparés ?
-Ben oui, comme ça on couvre plus de terrain.
-A ouais, c'est vrai j'avais oublié que c'est pas comme si notre professeur de maths psychopathe était dans ce lycée et qu'il avait tué Mila hier.
-Arrête de t'en prendre à moi, je ne pouvais pas m'inquiéter puisqu'ils étaient deux et que je pensais qu'ils pourraient se défendre tous les deux.
-D'ailleurs en parlant de Raphaël il est où ? Demandai-je de plus en plus inquiète."
Suite à ma question, plus personne ne parle et se contente de se dévisager. Tout d'un coup, on se met tous à courir dans tout le bâtiment. Ce n'est qu'une fois de retour devant la salle 201 que l'on s'arrête de courir ayant trouvé ce qu'il reste de Raphaël.
Son corps se trouve dans le cadran de la porte. Il a le dos appuyé contre celui-ci. L'angle de la porte ainsi que le sol autour du corps est couvert de sang, son sang. Son visage est méconnaissable et seule ses vêtements peuvent nous permettre de le reconnaître. Vu la quantité de sang présent près de lui, je pense que le tueur si ai repris plusieurs fois avant de parvenir à faire exploser sa boite crânienne avec l'angle de la porte.
S'en est trop que je ne puisse supporter. Je m'effondre au sol en pleure et Axelle vient s'accroupir en face de moi avant de me serrer dans ses bras. Je parviens facilement à deviner qu'elle pleure grâce à ses tremblements qui éclatent rapidement en sanglot. Tout autour de nous, tout le monde est dans le même état que nous.
Julia se relève la première et s'avance dans le couloir seulement éclairé par les néons à cause de l'heure tardive. Je me lève et aide Axelle à en faire autant. Une fois tous debout, on rejoint Julia qui s'est arrêtée un peu plus loin. On descend de nouveau au première étage et rentrons dans la salle 119. Je m'écarte des autres et m'assois dans un coin de la pièce. Axelle me rejoint et s'assoit elle aussi. Nous nous endormons ensuite bercées par nos sanglots ainsi que ceux de nos camarades restant et nous rêvons tous d'enfin sortir de ce lieu qui va nous hanter jusqu'à notre mort aussi proche soit-elle.             


















Excusez moi pour les fautes et pour le retard. Si vous avez des questions ou des commentaires n'hésiter pas à me les poser. A bientôt.   

Un cluedo un peu trop réaliste...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant