La Porte De Mon Coeur..

Une goutte d'amour

La pluie tombait avec lenteur, en petite quantité. Elle venait s'écraser sur le pare-brise  de la voiture avant de glisser en douceur vers sa fin. Le vent soufflait probablement, elle n'y prêtait nullement attention. Les yeux dans le vague, attendant le conducteur. Les voitures défilaient autour, les oiseaux volaient, les gens se dépêchaient, courant vers un abris proche. Son souffle était las, elle ne parvenait à penser, elle avait mal au cœur, mal à la vie. Elle était plongée dans une langueur qui comprimait sans arrêt son cœur. Par automatisme, elle tourna la tête et elle vit. Elle vit le conducteur de la voiture voisine, elle le vit un bref instant tandis que le véhicule partait. Elle eut comme un moment d'absence, ce moment parut durer des heures et pourtant, à peine une seconde s'était écoulée. Avait-elle rêvé? Avait-elle imaginée? Elle ne cesse de penser que oui, que ça ne pouvait être lui, que sa vision avait fusionnée avec son imagination de telle sorte qu'elle eut crût voir cet homme et pourtant, elle ne pouvait ignorer. Elle ne pouvait ignorer son cœur qui battait indéniablement plus vite, c'était un fait. Elle avait sentit son cœur accélérer,  se serrer comme si il essayait de s'échapper de sa langueur pour aller vers un autre chemin, un chemin plus épineux, plus dangereux; le chemin de l'amour, un amour illusoire, un amour impossible, comme si les cieux lui rappelaient qu'elle ne devait rien espérer et pourtant, son cœur s'est mis à battre, avec une telle vigueur qu'il aurait pu sortir de sa poitrine pour aller se jeter aux pieds de cet homme, pour essayer de rentrer en contact avec celui qu'il aimerait savoir être son jumeau, celui résidant dans le torse de cet homme. Et comme pour ne pas qu'elle perde la raison, l'étaux s'est resserré, sa respiration à dysfonctionné, sa vue s'est flouté, le temps s'est arrêté et elle s'est retrouvée seule dans ses pensée, sans savoir si c'était lui, sans savoir ce qui lui arrivait, sans savoir si son cœur battait toujours ou si il venait de la lâcher, sans savoir que penser, en une fraction de seconde, elle avait perdu la raison. En une fraction de seconde, elle s'est rappelé que son cœur existait, elle s'est rappelé qu'elle vivait et pourtant, elle eut l'impression de mourir tellement son cœur battait. Comme s'il était devenu un monstre résidant dans son thorax, un monstre qui essayait de sortir de sa cage, une créature qui se nourrissait uniquement d'amour, un monstre qui risquait de la dévorer à tout instant. 

" Une goutte d'espoir est tombé dans le vase qu'est son cœur, poussant à l'éclosion la graine de l'amour, faisant déborder le vase et couler un flot de désespoir..."