Chapitre 1/Katie

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Une douleur intense me réveilla. J'ouvris à moitié les yeux, avec la vision très flou. Me redressant comme je pus, je m'adossai contre une pierre qui se tenait derrière moi. Ce mal revint et je passai ma main derrière ma tête. Ma vue commençait à revenir tout doucement, et je pus voir que j'avais du sang sur la main. Quand je  repris enfin connaissance correctement , je vis des corps tout autour. Je ne pus contenir un cris de stupeur et de terreur. Il y avait une dizaine de cadavres, certains étaient tout proche de moi. Je me recroquevillai pour que rien ne me touche. Tant de questions tournaient dans ma tête. Des larmes commencèrent à couler et mon corps à trembler. Ma gorge était sèche, ma peau moite, le front plein de sueur et mes mains me grattaient. Je n'arrivais pas à réfléchir. Je n'arrivais à penser que à une seule chose "Des morts"! Il y avait tellement de sang et de cadavre autour de moi que l'air se faisait pauvre et que je commençai à suffoquer. Ma tête commença à tourner, et je pris quelques minutes pour me calmer.

Lorsque je fus enfin capable de réfléchir correctement, j'observai tout autour de moi. Je me mis debout et je pus me rendre compte que j'avais simplement glissé dans un contre bas et, point positif, j'arriverai à sortir assez facilement de là. Alors, je pris mon courage à deux mains et je me mis à regarder les cadavres. Au premier coup d'œil, je ne remarquai rien d'étrange , mais au bout de quelques minutes, je vis que chaque victimes avaient été tuées par une balle en pleine tête. En tout cas, elles avaient toutes un trous entre les deux yeux. J'avais tout un tas de questions, mais ce n'était pas le moment. Je devais partir d'ici et rentrer chez moi!

J'étais nul en escalade mais je n'aurais jamais pensé que grimper par dessus cette minuscule bute aurait été aussi compliqué. Enfin sorti du trous, et rempli de boue, je me mis droite sur mes deux jambes et ce que je vis fut un second réveil encore plus abjecte que le précédent. Des dizaines et des dizaines de cadavres étaient là. Et tous avec une balle dans la tête. Une odeur infecte empestée. Une odeur de mort... Je retins une remonté acide de sortir de ma bouche, et je faillis m'étouffer avec.

Je restai là, stoïque, pratiquement inerte. Je ne savais pas quoi faire et cette odeur atroce m'empêchait de réfléchir. Tout semblait si surréaliste, tellement impossible. Ma tête tournait et tout un tas d'idées et de questions m'envahissaient. Je devais me concentrer. Je fermai mes yeux, serrai les poings, et me mis à respirer plus lentement... Inspirer,expirer... Inspirer,expirer... Je répétai cette action pendant quelques secondes et je fus enfin capable de me poser et de réfléchir plus calmement.  Je devais rentrer chez moi. Je ne savais pas ce qui s'était passé ici... Peut être que c'était juste une blague de très mauvais goût. Un "prank" comme on peut voir sur instagram et facebook! C'étaient  peut être des acteurs. Que j'étais  ridicule. Une simple blague ne se passerait pas comme ça. J'étais tellement naïve à essayer de me persuader que ce n'était rien de grave. Peut être que mes parents savaient ce qu'il se passait. Ou peut être bien qui leur était arrivé quelque chose . Peut être bien qu'ils étaient...Non. Je ne devais pas penser à cela. Et pourtant cette idée ne cessait de me tourmenter... Je hurlai en vain, appelant de l'aide ou un rescapé. Je n'eus aucune réponse, seulement le son amer de mon écho trahissant ma solitude. Je devais trouver un véhicule pour me rendre jusqu'à chez moi. Dans ma malchance, j'étais chanceuse, énormément de véhicules avaient encore les clés sur le volant! Je choisis une petite voiturette rouge qui serait facile à conduire et qui n'était pas bloquée par d'autres véhicules. Je n'étais pas une "As" de la conduite mais j'avais passé le code et je me débrouillais "plutôt pas mal" d'après mes parents.  Je m'installai sur mon siège, et d'un geste rapide le moteur se mit à ronronner. Avant de démarrer, j'eus une révélation. Je plongeai ma main dans ma poche de jean cherchant mon téléphone portable. L'extirpant de celle ci, j'affichai l'écran d'accueil. Il était noté "Aucun réseau disponible" . Je pris alors la route pour rentrer chez moi. Le long du trajet, l'angoisse augmentait peu à peu. Je n'avais croisé que des voitures qui filaient à toute allure en me faisant des appels de fards ou alors des véhicules vides et abandonnés. Enfin, j'arrivais dans mon quartier. Les rues étaient désertes et je n'avais aperçus que des jeunes d'environ mon âge dans des champs en dehors de la ville. Quand j'arrivai devant chez moi, j'y garai la voiture et me précipitai jusqu'à l'entrée. Je m'arrêtai sur le seuil de la porte qui était elle même déjà entrebâillée.

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