Les Ruelles Du Temps⏳☆Terminée☆

Chapitre 23: Le voyage.

Après plusieurs heures de trajet, on voit enfin la terre de la France au loin. Je n'ai pas parlé de tout le voyage. J'ai peur de mourir, comme tout le monde allez vous me dire, mais j'ai peur de mourir avant même que je ne sois née... Je regarde donc au loin, me remémorant de vieux souvenirs oubliés... Lester était parti dormir dans une des cabines. Le capitaine annonce que nous allons arriver dans 30 min. Je vais donc chercher Lester pour le réveiller.
Je descends dans le couloir avec les cabines et je cherche dans laquelle il a pu se mettre.
Il est pas très difficile à trouver. C'est la seule cabine avec une porte fermée. Je toque et comme je n'entends pas de réponse, j'ouvre la porte et vais le réveiller. Il est trop mignon quand il dort...😇 Arrête! Conscience à la noix...
Bref je m'approche de lui et le secoue un peu:
"- Lester. Réveille toi, on est bientôt arrivés."
Il grogne un peu mais ouvre quand même les yeux:
"- J'ai la flemme de me lever...
- Et après c'est moi que tu traites de marmotte..."
Il se lève quand même et on remonte sur le pont. Les autres passagers sont aussi là. Je m'attends à voir le pire en arrivant en France. En plus, on sera en pleine zone occupée... Je voudrais tellement aider des personnes innocentes.... Bon pour me rassurer je me dis que je pourrais quand même essayer de faire des bonnes actions...
Bon on arrive enfin sur la terre ferme. Nous sommes en début de soirée, parfait on se fera moins contrôlés...
Ah oui d'ailleurs nous ne sommes pas en hiver comme dans le présent mais nous sommes en début juillet 1942. L'été est assez chaud et lourd.
Nous sommes arrivés au port de Dieppe.
"- Bon tu veux passer par où?
- On va juste suivre les panneaux qui indiquent la gare, et de là on essaiera de prendre un train mais pas pour Paris même, c'est trop dangereux. On s'arrêtera dans la gare avant. Et d'abord on va acheter des provisions pour le trajet.
- Y'a une épicerie là-bas."
On se dirige donc vers le petit magasin et on prend vraiment que ce qu'il nous faudra: un peu d'eau et quelques biscuits. De toute façon, il n'y a pas grand chose dans les rayons.
On continue dans la ville et on arrive devant une gare. On regarde les panneaux et Lester m'en montre un:
"- Là voilà, celui-ci, il arrive juste à côté de Paris.
- Ok je te crois. Bon il part dans 15 min, on a de la chance, on aura pas à attendre trop longtemps. Mais il faut qu'on achète des tickets.
- À la billetterie."
On va là-bas et d'ailleurs je me dis que Lester se balade avec des anciens francs dans ses poches étant donné qu'il a pu payer la nourriture d'avant.
"- Tu le trouves où l'argent?
- La monnaie de la confrérie peut se transformer en n'importe quelle monnaie du monde et de ses époques alors, voilà d'où ça vient.
- Oh ok..."
On arrive devant le guichet et je demande 2 billets.
"- 150 francs et vos papiers d'identité  s'il vous plaît.
- Tenez, et très bonne soirée à vous!"
Je prends les billets, les mets dans ma poche et commence à partir. Je vois Lester qui me regarde très bizarrement. Je lui demande alors:
"- Pourquoi tu me regardes comme ça? On dirait que t'as vu un fantôme!
- Euh t'as rien remarqué?
- Non, rien de spécial pourquoi?
- Et au guichet?
- Ben non, il était sympa le gars.
- Et t'as remarqué qu'on était en France hein?
- Ben oui je suis pas débile😂.
- Et t'as remarqué que tu viens de tenir une conversation avec un français?
- Mais c'est quoi toutes ces questions??... Oh...
- C'est bon t'as compris?
- Je viens de parler avec un français... Naturellement... En français.... ( C'était à mon tour d'être choquée)
- Et ça te vient comme ça ou t'as fait des études pour?
- J'ai jamais appris une autre langue que l'anglais...
- Et ben tu viens de te découvrir un pouvoir!
- Mais t'es sûr que le gars ne parlait pas anglais hein?? Parce que c'était très clair pour moi.
- Je te jure que j'ai rien compris à ça qu'il a dit.
- Mais tu penses que ça marche avec toutes les langues?
- Aucune idée, faudra tester. Je crois que tu auras l'occasion de t'entraîner avec de l'allemand..."
Mon dieu, je parle une langue et la comprends parfaitement alors que je n'en avais jamais entendu un mot avant... Mais... Mais c'est tellement cool!!!! Je savais que les cours de langues me servaient à rien... J'ai bien fait de les sécher...
Bref, c'est pas le moment. Le train entre en gare. On monte dedans, on se pose et le conducteur nous souhaite un.bon voyage et qu'il va durer un peu plus de 2h. Je m'assoupis un moment quand j'entends un homme qui nous hurle à moitié dessus.
Je me réveille donc en sursaut et Lester me demande:
"- Il nous hurle dessus mais je comprends rien. Je crois qu'il est nazi vu son uniforme.
- Alors attends. Il veut nos papiers d'identité et notre titre de transports. Il veut surtout savoir si on est juif quoi. ( Je regarde le garde et lui dis dans un allemand impeccable:)
Pas la peine de hurler! On va vous les montrer nos papiers!"
Lester les sort du sac et les montre pendant que je cherche nos billets. Il les regarde attentivement et nous souhaite un bon voyage.
Bon apparement j'ai dormi plus de la moitié du temps du voyage car le soleil commence à se coucher.
"- Tu sais où on devra aller après?
- Je pense que la direction Paris sera assez bien indiquée.
- Et à Paris? Tu sais où la fille est prisonnière?
- À ce que j'ai compris elle est dans le centre nazi. Je pense que ça sera assez reconnaissable.
- Tu es déjà venu à l'époque de la guerre?
- Une fois. Elle n'avait pas vraiment encore commencée. C'était en 1938.
- C'est possible que tu te croises toi-même?
- C'est la pire des choses qui puissent arriver."
"Vous êtes arrivés, le commandant de bord vous souhaite bonne continuation!"
On descend du train. On est dans un petit village dont je ne connais memr pas le nom. C'est vraiment petit. À part une gare, une poste, une mairie et quelques habitations, c'est totalement vide.
On avance à la recherche d'une route et premier panneau qu'on voit:
Paris, 3 km.
Bon ça va, on aurait pu marcher beaucoup plus longtemps.
Je commence à trottiner un peu pour embêter Lester qui ne se gêne pas, me rattrape et me mets par terre.
"- Sale con va!😂
- C'est toi qui a commencé!"
Il m'aide à me relever et on continue à marcher dans la même direction. On arrive sur un chemin en terre passant par des champs. Au loin, on voit les lumières de Paris qui s'allument une par une au clair de lune. Cette soirée est magnifique...
Si on oublie que nous nous trouvons au beau milieu de la seconde guerre mondiale et que nous risquons de mourir à tout moment...