6 | Roses blanches

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Paola et Jasmine y vont les premières. Je renverse ma tête pour regarder le plafond :

- Qu'est ce qu'on a foiré ?

- C'est pas totalement de notre faute. Elle aurait pu nous dire ouvertement que ça n'allait pas, même si on l'a un peu aidée, elle aurait pu mettre en pratique nos conseils. Mais d'un autre côté c'est de notre faute, ça se voyait dans sa façon de faire. On aurait dû réagir. On ne peut plus faire machine arrière maintenant, on doit l'accepter et attendre qu'il y ai de l'amélioration.

Paola sort, elle a les yeux rougis sûrement par les larmes. Lilou prend sa place et part avec Jasmine.

Elle s'assoit à la place de Lilou :

- J'aurais aimé plus la connaître...

- Elle t'appréciait Paola. On était un beau petit groupe.

Elle acquiesce tout en regardant droit devant elle. J'aimerais pouvoir relancer une discussion, mais l'ambiance est tellement pensant qu'il m'est impossible de pouvoir reparler.

La poignée de la porte s'abaisse, ça y est, c'est mon tour. J'ai à nouveau des fourmis dans les mains.

Ça doit faire trente secondes que Jasmine m'attend au seuil de la porte :

- Victoria ? Tu viens ?

Je me lève, j'ai cette terrible impression que cinq-cent mètres me sépare de la porte. Jasmine me donne sa main, elle ferme la porte. Je daigne enfin lever la tête. Je l'aperçois, enfin.

~

Samedi 5 Mai 2012

On est bientôt arrivé chérie, m'annonce ma génitrice à travers le grésillement de la radio.

Je soupirai, aujourd'hui nous allâmes dans le village natal de Flora, pour ses obsèques. J'avais supplié mes parents de m'y conduire, car Flora et moi étions très proche et il m'était inconcevable de ne pas lui dire au revoir pour la dernière fois. J'habitai à trois cents kilomètres de chez mon amie, ma mère avait bien voulu faire le déplacement jusque chez mes grands-parents.

Le paysage d'une campagne paisible défila sous mes yeux, je ne pris aucun plaisir à le regarder. Je n'étais pas dans un très bon état d'esprit pour en profiter.

Vous êtes arrivé, nous dîmes la voix artificielle du GPS.

Je n'eus le temps de lever les yeux que nous étions déjà sur le lieu du rendez-vous. Ma mère gara la voiture non loin de la place de l'église, à cent-cinquante mètres. Je sortis du véhicule, ma grand-mère me tapota l'épaule :

Ça va aller...

Je la regardai avec un petit sourire triste, comme pour lui faire comprendre que j'apprécias sa phrase qui se voulait réconfortante.

Nous partîmes toutes les trois en direction de la foule. Tout le monde était vêtu de vêtements sombres. Un frisson me parcourut l'échine, je remis ma robe patineuse en place. Je stressai à l'idée de voir Flora dans un cercueil, j'ai peur de la voir endormie dans le sommeil où tu ne te réveilles jamais. Je fus vite ramenée sur Terre par la voix de ma professeure principale qui me saluait :

Bonjour Alice, comment vas-tu ? me dit-elle en me faisant la bise.

Je me l'avouais que cela me faisait bizarre de voir une de mes enseignantes en période de vacances, c'était vrai que l'occasion s'y prêtait.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 21, 2018 ⏰

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